27♣Stiles

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         Cela fait 3 heures que je roule... Mes pensées ne font que divaguer depuis. Théo est reparti de son côté, il y a déjà une heure. Il voulait être sûr d'être arrivé à Beacon Hills avant minuit. Allez savoir pourquoi ! Personnellement, je veux être sûr d'arrivé là-bas après minuit pour éviter le sermon de mon père.

       Allez savoir comment mais Peter m'a convaincu de rentrer selon lui l'affaire Noah n'est plus aussi urgente qu'il y a 5 mois lorsqu'il m'a contacté. Je me rappelle encore de ce moment... C'était si déstabilisant mais ça m'a quand même sauvé en quelque sorte. Je ne pense pas que j'aurais réussi à rester en ville après ce que j'avais fait... Il fallait que je me focalise sur autre chose et Peter m'a fourni ce quelque chose. Certes d'une façon brutale mais bon... C'est Peter, quoi. 


Flashback, 5 mois avant...

        Je tourne la tête vers mon réveil : 2:34. Putain d'insomnie ! Pour la énième fois, je me retourne dans mon lit en espérant trouver le sommeil. Depuis quelques jours, depuis que j'ai frappé Jackson, je n'arrive plus à dormir. A vrai dire, je n'arrive plus à rien. Je pense à cette soirée en boucle. Toutes les étapes, seconde par seconde, défilent dans ma tête comme un film et il m'est impossible de le stopper.

      Mon père s'inquiète de plus en plus de mon état. En même temps, on ne peut pas dire que ça ne m'a pas changé... Je suis littéralement devenu un zombie. Bon, peut-être pas littéralement, mais je me comporte comme tel. Soudain, mon téléphone vibre, faisant trembler ma table de chevet. Wow ! Pourquoi le vibreur d'un portable est-il plus bruyant que sa sonnerie ? J'aimerais que l'on m'explique. Bref. J'attrape ce fichu téléphone et regarde qui m'appelle.

     Un inconnu... En appel masqué. Ok, qui ose me réveiller à cette heure !? Même si j'étais déjà réveillé... Je me tais. En tant normal, je n'aurais pas décroché mais là, je m'ennuie et engueuler un vendeur de fenêtre ou de piscine me fera le plus grand bien ! 

- Allô.

- Tu pourrais te montrer plus aimable, Stiles. Dit la voix grave à l'autre bout du fil.

    Attendez. Cette personne connaît mon prénom ! Et elle me tutoie ! Est-ce normal que je ne vois pas du tout de qui il s'agit ? Faut dire que j'ai la mémoire d'un poisson rouge chauve... Je sais, très belle expression.

- Qui est à l'appareil ?

   L'inconnu rit puis reprend la parole, d'une voix plein de sarcasme :

- T'aimerais bien le savoir, petit coquin. Ne t'en fais pas pour ça, tu le sauras en temps voulu. Bon, je n'ai pas de temps à perdre avec des banalités, alors tu vas venir à l'endroit que je t'envoie par mail.

    Il s'est cru où, lui ? Il croit vraiment que je vais venir ? Et puis de quel droit, il m'appelle "petit coquin' ? Je sens la colère montée en moi...

- Mais tu te prends pour qui ! Ecoute moi bien, je suis pas ton chien alors tu peux t'asseoir pour que je vienne !

       Oui, quand je suis fatigué et de mauvaise humeur, ça donne ça : grossier, con et sans aucune répartie doté d'intelligence. En gros, tout le contraire du "moi" habituel". Je crois que l'autre a bien compris mon jeu vu qu'il explose de rire mais un rire bizarre... Limite sadique. En tout cas, ce mec fait flipper !

- Tu tiens à Lydia, pas vrai ? 

    La mention de son prénom me fait déglutir. Puis, je me rends compte d'une chose : il connaît son existence. Ce psychopathe la connaît. Ça veut dire qu'il peut lui faire du mal... La colère monte d'un cran, oui c'est possible. 

- Si tu la touches...

- Alors viens. Me coupe-t-il avant de raccrocher.


Retour à aujourd'hui...

       Bien sûr, j'étais bien loin de me douter qu'il bluffait : Peter ne ferait jamais de mal à Lydia. Même s'il ne l'a connu que bébé, il tient à elle. C'était juste une façon de m'appâter. Il savait que je ne serais pas venu sinon... Et il n'a pas tort !

     Au bout de quelques minutes, mes pensées divaguent vers elle. Je suis parti depuis si longtemps ! Tout ce que j'ai envie c'est de la prendre dans mes bras et de la serrer autant que je peux, sans la tuer bien sûr ! Mais... Je ne suis pas sûr qu'elle en ai envie... Après tout, je suis parti comme ça et je ne lui ai pas fourni de réelles explications...

    Et puis, merde ! Elle me manque trop. Je veux la voir... Même si elle doit m'engueuler, me frapper... Je dois la voir. Alors que je prenais le carrefour pour rentrer chez moi, je bifurque pour aller dans sa rue. La rue des belles maisons... Mon estomac se contracte et je commence à avoir chaud. Et si elle me rejetait ? Et si elle ne voulait plus jamais me voir ? Cela fait si longtemps qu'on ne s'est pas adressé la parole. J'ai coupé les ponts et c'est de ma faute, il faut que j'assume... Mais, c'est compliqué.

    La voilà. Sa maison. Toujours la même. Je me gare devant chez elle à la va-vite et descends de ma Jeep. Au fil de mes pas, je sens l'air se raréfier... La peur monte en moi : la peur du rejet. La peur qu'elle me rejette. Je ne sais pas si j'arriverais à rester, ici à Beacon Hills sans elle. Déjà que Scott m'en veux terriblement alors si elle m'en veux aussi... Qu'est-ce qui me retient ? Ok, il y a mon père mais je le vois si peu... 

      A présent devant sa porte, j'hésite à toquer. Finalement, je porte mon poing à la porte et frappe de trois coups. Ma respiration s'accélère tout comme mon pouls. Je prie tellement pour qu'elle ne m'en veuille pas... Les minutes me paraissent des heures avant que j'entende enfin des pas et sa voix crier un "j'arrive". Il doit être 22 heures mais je sais que le soir, elle se pose toujours devant la télé pour regarder un film... Enfin, si ses habitudes n'ont pas changé depuis ! 

    Le verrou fait un bruit puis, finalement, la porte s'ouvre. J'ai l'impression que ce mouvement se fait au ralenti. Je vois le rais de lumière de l'intérieur de sa maison m'éclairer dans la pénombre puis, elle. Elle n'a pas changé. Toujours pareil... A part ses cheveux qui me semblent plus long et sa peau plus bronzé du fait de l'été imminent.

    Nous restons quelques secondes l'un en face de l'autre, à nous regarder sans rien dire. Elle cligne plusieurs fois des yeux et ne bouge toujours pas faisant accroître mon anxiété au possible rejet de sa part. Après un temps, elle me saute dans les bras, les larmes aux yeux et je ne peux m'empêcher de soupirer de soulagement. 

- Ne repars plus jamais... Tu m'as manqué, Stiles.

- Tu m'as manqué aussi, Alli.


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Chapitre 27, ok ! Oui, il est court mais je voulais écrire (ça me prend de plus en plus souvent !). Bref, comme d'hab, j'attends votre avis en com's !

♥La Bise♥

What a hell with you !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant