What a hell with you !

22♣Stiles

      Putain, mais qu'est-ce qu'elle fout ! Elle veut vraiment crever ou c'est comment ! Je lui ai déjà dit ce matin de ne pas le dire à Lydia mais on dirait qu'elle est bornée. Je la tire loin de Lyds pour éviter que cette pouffiasse ne mette en péril mon début de couple. Dès que nous sommes suffisamment éloignés, je la relâche et la regarde, les sourcils froncés. Comme réaction, elle pose une main sur sa hanche et me sourit de toutes ses dents.

- Pourquoi une telle réaction, Stiles ? Quelque chose ne va pas ? Dit elle, d'un air faux.

     Sérieusement, comment j'ai fait pour sortir avec elle ? J'avais vraiment de la merde dans les yeux... Maintenant, j'ai juste envie de la trucider ! Bon, calme, Stiles. Réfléchis... Purée, je suis vraiment dans la merde. Elle sait une grande partie de mon passé et c'est une des personnes qui a le plus à gagner dans cette histoire. Je lui ai brisé le cœur et l'ai fait souffrir, même si je ne sais pas comment c'est possible vu qu'elle n'a pas de cœur. Maintenant, elle veut faire sa petite vendetta. Pourquoi je peux pas être heureux plus d'un mois ?

    En ce moment, je n'ai vraiment pas le temps de gérer ses petites manigances. Entre le retour de Bonnie et l'histoire de ce Noah Martin... Rien ne va. Je dois me concentrer sur tant de choses ! A des moments, j'aimerais en parler à Lydia mais ça la mettrait beaucoup trop en danger parce que même si nous sommes les "gentils" dans l'histoire, il n'y a pas que des gens comme nous... 

- Malia, n'adresse plus la parole à Lydia. Déclare-je, sèchement.

   Puis, je pars beaucoup trop préoccupé par d'autres soucis comme trouver qui est ce Noah Martin ou encore qui a appelé Lydia. Seulement, je ne peux régler quasiment aucun des deux problèmes... Enfin peut-être pour Noah. Pour ça, il faut que j'aille voir Bonnie... Je n'y suis pas allé avant pour la laisser digérer tout ce qu'elle avait vécu et ne pas la brusquer comme le gros bourrin que je suis. Mais, maintenant, il faut que j'y aille. L'événement déclencheur ? Je sors avec Lydia Martin. Et je veux m'assure que ce Noah Martin n'est aucun lien de près ou de loin avec elle.

   Dans ma jeep, j'allume la radio et démarre en direction de la maison de Scott. Bonnie y est là-bas depuis maintenant près de 3 semaines... Je me rappelle encore la réaction de Mélissa quand elle l'a revue... Je ne l'avais jamais vu autant chamboulée et heureuse à la fois. Je suis vraiment content pour eux : ils n'ont pas été gâté ces dernières années, il fallait bien qu'une bonne chose arrive. Vous savez ce truc de régression vers la moyenne... Personnellement, moi je l'attends depuis longtemps, en vain.

   Arrivé devant la maison des McCall, je toque à la porte et attend qu'on m'ouvre. Si tout est normal, ça devrait être Bonnie puisque Mélissa travaille et Scott qui est un bon élève est au lycée. Bonnie, elle ne va pas encore au lycée. La mère de Scott a dit qu'on la réinscrira l'année prochaine, sûrement. Bref. La porte s'ouvre sur Bonnie, comme je l'avais prédit. Son sourire s'agrandit en me voyant puis elle fronce les sourcils :

- Tu ne devrais pas être en cours, toi ? 

- Bonjour à toi aussi ! Réponds-je en rentrant dans la maison. 

    Elle rigole puis referme la porte. Je marche un peu plus loin et essaye de trouver une manière d'entamer la conversation sans être trop brut... Mais elle coupe l'herbe sous le pied puisqu'elle me lâche d'un coup :

- Qu'est-ce que tu veux, Stiles ?

    Comme au bon vieux temps ! Cette fille est beaucoup trop perspicace... L'avantage que je peux en tirer ? C'est lui déballer la chose comme ça sans la préparer. Je prends une grande inspiration et lui demande :

- Qui est Noah Martin ?

    Elle hausse les sourcils et remue sa lèvre : signe qu'elle est perplexe. Bonnie est au courant de notre "gang"... Faudrait vraiment qu'on trouve un nom, sérieux ça devient urgent ! Bref. Elle est au courant. En même temps, ça paraissait logique de tout lui dire puisqu'on l'a quand même récupéré armé jusqu'au dent. Heureusement, elle l'a bien pris et a promis de ne pas le dire à qui que ce soit même si au début, elle s'inquiétait.