Chapitre vingt-neuf

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Je ne lui ai pas posé de questions ou ne l'ai pas repoussé par rapport à son comportement étrange. Il a insisté pour me ramener chez moi alors que je voulais rentrer à pied.

Nous nous retrouvons alors dans sa voiture juste en bas de chez moi, la musique assez forte pour que les passants puissent l'entendre, nous regardant de travers avant de passer leurs chemins. Je me penche pour baisser la musique et détache ensuite ma ceinture.

- « Tu veux un mouchoir ? » Me demanda-t-il, par rapport à mes reniflements incessants depuis la scène devant le café.

Je secoue négativement la tête et ouvre lentement la portière. Suite à ça, je l'entends aussi détacher sa ceinture et ouvrir la sienne. Il la laisse claquer et fait un rapide détour de la voiture, s'arrêtant en face de moi pendant que je sors à peine de celle-ci.

- « Je t'accompagne. » Dit-il en la fermant, mettant les clefs dans sa poche.

- « T'es pas obligé.. »

Il ne répond rien et marche jusqu'à la porte de mon bâtiment. Je soupire et le rejoins assez vite. Je tape rapidement le code, ne prêtant pas attention au fait qu'il le voit et ouvre la porte. Nous empruntons les escaliers et gravissons les quelques marches qui s'opposent à nous. Il a l'air de se souvenir où se trouve la porte de mon appartement alors je reste derrière lui, toujours silencieux. Enfin devant, je m'avance pour ouvrir la porte et entre en premier. Il entre à l'intérieur et ferme la porte derrière lui.

- « Tu veux un truc ? De ma faute t'as pas pu boire ton coca.. »

- « Ça ira, j'ai pas soif de toute façon. »

J'hausse les épaules et m'installe dans le canapé, devant la télévision toujours allumée. Je l'entends s'approcher de moi pour observer celle-ci, restant toujours debout. C'est bien trop calme entre nous deux depuis ce qui s'est passé. C'est gênant lorsqu'on y pense, je me sens rougir rien qu'à l'image de moi dans ses bras en train de pleurer ridiculement. J'aurais aimé lui demander d'où lui vient cette peur, mais je suis bien trop gêné au moment qu'il est. J'ai apprécié, c'était d'un côté réconfortant même si ça n'a duré que quelques minutes. J'aimerais qu'il recommence et que ça dure plus longtemps.

- « J'aimerais qu'on oublie ce qui s'est passé tout à l'heure. »

Je lève la tête pour le regarder, surpris par sa demande.

- « Comme si rien ne s'était passé. » Insista-t-il.

Je baisse lentement la tête, regardant le vide cette fois-ci. J'acquiesce contre ma volonté, tout simplement pour lui faire plaisir. Il se racle la gorge et s'en suit un nouveau silence dissonant. Je remporte mon regard sur la télé, n'y faisant plus vraiment attention maintenant. Je suis préoccupé par ce qu'il vient de me dire mais tente de ne rien laisser paraître.

La porte de l'appartement s'ouvre soudainement, nous surprenant tous les deux.

- « Maman ! » M'écriais-je en me relevant du canapé, la regardant me sourire en fermant la porte. « Tu rentres plus tôt du travail ? »

- « Je rentre toujours à cette heure-ci. » Me répondit-elle en posant son sac à main sur le bar.

Elle s'approche ensuite de nous en n'arrêtant pas de fixer le châtain à ma droite. En même temps, c'est la première fois qu'elle voit quelqu'un d'autre qu'Hoseok à la maison. J'avais complètement oublié l'heure. Il n'aurait vraiment pas dû m'accompagner jusqu'en haut.

- « Bonjour, tu es ? » Demanda-t-elle tout en gardant sa bonne humeur.

- « Heu bonjour, Jungkook. » Il s'incline poliment devant elle, qui aurait cru.

Hit my bodyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant