» Better Than Me. [j.kook] - Tome I

1. When life was easy

Bonjour à tous, et bienvenue sur Better Than Me !

Cette histoire est le premier tome d'une dilogie, la deuxième partie s'intitulant Better Than Before. Il est cependant possible de ne lire que ce segment, et de le considérer comme une histoire à part entière. La préquelle est également en cours d'écriture sous le nom de Better Than You.

Je précise à nouveau que cette histoire compte normalement 51 chapitres mais que seuls les NEUF PREMIERS sont disponibles sur Wattpad car, comme dit dans le segment précédent, l'histoire est éditée. Elle est d'ailleurs disponible sur Amazon, la Fnac ou BOD, il vous suffit de taper "Nous, Immortels" pour la trouver en ligne et la commander si vous le souhaitez.

Cette histoire abordera les thèmes de la mort, de l'amitié, de la jeunesse et du voyage.

J'espère que ce qui suivra vous plaira. Si c'est le cas, n'hésitez pas à commenter, voter ou donner votre avis!

Bonne lecture à vous, bon voyage... Et sortez les mouchoirs! 💫



♫ Tokio Hotel - Easy

♫ Tokio Hotel - Great Day

*

J'ai connu Jimin au lycée

Nous étions très loin d'un coup de foudre, amical ou amoureux.

Notre premier face à face remontait au jour de la rentrée en première. Il m'était déjà arrivé de l'apercevoir auparavant, mais nous ne nous étions jamais parlé. Il était en danse étude, j'étais en cinéma et les élèves des deux options « arts » avaient été rassemblé au sein de la même classe. Je me souviens encore m'être assis aux côtés de mon meilleur ami, Taehyung, au fond de la salle. Nous observions d'un œil moqueur ces nouveaux arrivants, ricanant bêtement comme les deux ados boutonneux que nous étions. Jimin était assis un peu plus loin, sur la rangée de gauche. Je l'entends encore discuter avec la fille aux longs cheveux bouclés à côté de lui.

« Cet été, je me suis refait tous les Harry Potter ! »

Cela avait suffi pour que Taehyung et moi explosâmes de rire. Jimin s'était retourné vers nous. Il portait des lunettes épaisses, ses cheveux bruns encore vierges de toutes colorations lui tombaient devant les yeux, et sa chemise à carreaux était boutonnée jusqu'au col.

Un vrai nerd.

Mais malgré cela, il ne s'était pas démonté face à nous, et nous avais fusillé du regard.

« Ça te pose un problème ? »

C'était la première fois qu'il s'adressait à moi, et je n'avais pu empêcher l'apparition d'un immense rictus amusé se dessiner sur mes lèvres.

« Non, aucun. Si ton été s'est résumé à regarder Harry Potter, grand bien te fasse. »

J'adorais Harry Potter, j'étais même un grand fan. Mais, dans cette hiérarchie qu'est celle du lycée, il était inconcevable que le bad boy que j'incarnais alors puisse partager des goûts communs avec ce petit nerd. Des années plus tard, Jimin me remémorera cette scène quand, ma tête dans son cou, je pleurerai la mort de Severus Rogue.

Mais passons.

Jimin était catalogué pour moi et Taehyung. L'intello, le geek, nerd, pd, bigleux.

Qu'est-ce qu'on peut être con à 16 ans...

Je n'étais pas particulièrement méchant avec lui. Je ne l'avais jamais poussé dans les couloirs, ou pointé du doigt en ricanant, mais je n'étais pas particulièrement gentil non plus. Je l'ignorais. Nous n'étions pas du même monde, et aucune raison ne me poussait à croire qu'un jour, il changerait ma vie.

Et c'est pourtant un soir de Juin, peu avant la fin de l'année, que mon regard sur lui s'en trouva bouleversé. Notre classe de cinéaste avait été invité à venir voir le spectacle de fin d'année des danseurs, comme eux avaient assisté à la projection de nos films. Je n'étais pas vraiment enjoué de m'y rendre, mas il est vrai que j'étais curieux de voir ce Jimin, cet être fragile et silencieux, danser devant des centaines de personnes.

Je ne m'en suis jamais remis.

Il illuminait tout. Ils étaient une quinzaine sur scène, mais on ne voyait que lui. C'était comme s'il était transcendé, habité par une force mystique qui l'enveloppait et qui le faisait briller, là, à l'Opéra de Busan, au milieu d'une foule de parents d'élèves et de professeurs. Je n'y connaissais foutrement rien à la danse mais avec lui, tout était clair. Il transmettait quelque chose qui me dépassais. Il me parlait, sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche. Il était le Toréador de Carmen, et son passage mit tout le monde d'accord.

Standing ovation.

A la sortie, notre classe attendait les danseurs devant les coulisses. Je ne pouvais m'enlever l'image de Jimin, volant littéralement sur scène. Et, quand je l'avais aperçu sortir des loges, le sourire aux lèvres, des fleurs plein les bras, je n'avais pas pu résister et l'avais serré contre moi.

Il ne m'avait pas repoussé.

Durant tout le restant de la soirée, je ne l'avais pas lâché. Je lui posais mille et une question sur lui, sur la danse, sur son parcours. J'étais fasciné. Cette dualité chez lui était un vrai mystère, et la façon dont sa passion le transformais m'intriguais.

Je le vis alors sous un jour nouveau.

Rayonnant, passionné, animé, habité. Il était en fait drôle, et vif d'esprit.

Il ne m'en a jamais voulu d'avoir été un sombre connard durant toute une année, car Jimin était un être merveilleux.

Depuis ce jour, je ne l'ai plus lâché. Et une semaine plus tard, je l'embrassais pour la première fois sur les bords du fleuve Han.

Romantique à souhait, cliché, dégoulinant d'amour, de tendresse, de niaiserie.

Jimin me faisait devenir quelqu'un de nouveau.

Notre histoire a continué ainsi, jusqu'à la fin du lycée et même après. Nous avons emménagé ensemble à Séoul pour commencer nos études supérieures. Je l'aimais chaque jour un peu plus.

Nous avons désormais 22 ans chacun. Il est danseur à l'Opéra National de Séoul, et je suis en Master d'Art Visuel. Nous sommes ensemble depuis 5 ans. 5 longues années et je ne me lasse pas de lui.

Je ne me lasserai jamais de lui.

Nous nous étions promis de passer notre vie ensemble. De nous voir vieillir, d'avoir des enfants ou pas, de nous marier, de divorcer, de nous retrouver, de voyager, de s'embrasser, de s'aimer toutes les secondes qui nous étaient données, et rien, rien ne pouvait détruire ce plan de vie dont nous rêvions.

Rien, à part peut-être cette tumeur qui grossissait jour après jour dans un coin de ma tête.