Episode 16: La mission Lizzy Whitman (partie 1)

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  En salle de préparation, ils trouvèrent leur matériel. La résistance humaine leur avait fourni en plus un mince gilet pare-balles à porter sous leur uniforme. Celui-ci était simplement composé d'une chemise de toile et d'un pantalon de treillis. Les cinq membres de l'escouade avaient leur fusil à l'épaule et leur pistolet à la ceinture, avec une grenade dissimulée dans la poche centrale de celle-ci.

- Je trouve que ça nous va bien, moi, plaisanta Ginny.

- Ça a intérêt, murmura Léna.

Cette dernière était sur des charbons ardents. Cette fois-ci, c'était une vraie mission : ils n'auraient pas le droit à l'erreur...

- Je vous souhaite bonne chance, dit Peter Altaïr. Rendez-vous à l'endroit où on vous a laissé.

- Merci, fit Arthur. Enfin je connais San Francisco. Si on n'est pas revenus avant minuit, ce ne sera pas la peine de venir nous chercher, on sera morts...

Le coeur de Léna rata un battement. Elle respira profondément pour tenter de se calmer. Contre toute attente, Mathieu se tenait derrière elle et sa présence la rassura.

- Kriegs avait interdit une opération de sauvetage de toute façon, soupira le professeur. Trop dangereux.

- Sympa... marmonna Ginny.

À cet instant, le pilote de l'hélicoptère vint les chercher, et les conduisit jusqu'à l'appareil. Il faisait nuit noire lorsqu'ils s'installèrent à bord.

En chemin, Léna eut tout le temps de songer aux détails de la mission. Les autres aussi, visiblement, puisque Ava lâcha :

- Donc à San Francisco, il n'y a plus un habitant humain, c'est ça? Tous les habitants ont été remplacés par leurs clones?

- C'est ça, confirma sombrement Mathieu.

- Oh mon dieu, murmura Ginny, donc ils sont tous morts. L'horreur. Où est-ce qu'ils ont bien pu mettre tous les corps?

- J'espère que ce n'est pas pareil dans toutes les grandes villes, soupira Léna.

- Je crois qu'ils ont construit des enceintes comme à Denver dans la plupart d'entre elles, dit Mathieu. Mais pas toutes, malheureusement.

- Au moins, le reste du monde a eu le temps de s'organiser, dit Ava. Mais quand même, je me demande bien comment ces psychopathes ont réussi à cloner des milliards d'êtres humains, comme ça, pouf! Ça me parait complètement surréaliste !

- Peut-être qu'en réalité il y a un clone pour cinq humains, ou quelque chose comme ça, proposa Arthur. On était trop nombreux pour la planète, les journaux n'arrêtaient pas d'en parler. Peut-être que cette histoire de tuer uniquement la personne à partir de laquelle ils avaient été clonés, c'était simplement une vaste blague...

- T'en sauras probablement jamais rien, de toute manière, marmonna Ginny.

Et le silence retomba sur le petit groupe.

L'hélicoptère les déposa près de San Francisco, le plus près possible pour qu'il puisse encore stationner en sécurité en attendant leur retour. Les cinq membres de l'escouade en descendirent et se dirigèrent vers la ville.

- Le QG se trouve en périphérie, rappela Mathieu. Il doit être à deux ou trois kilomètres d'ici. Les clones font des rondes régulièrement, on va se rapprocher et attendre une escouade pour l'éliminer.

Ils atteignirent les alentours du quartier général au moment où le soleil se leva.

Les clones s'étaient installés dans un entrepôt fortifié au milieu d'une zone industrielle désormais à l'abandon.

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