Inaya, retour parmis les siens

CHAPITRE 51

Hilal- Inaya t'es là ?

Je continue de pleurer sans pour autant répondre. J'entends des pas dans les escaliers qui se dirigent vers la chambre. La porte s'ouvre.

Hilal- Inaya, je t'appelle depuis tout à l'heure !

Il s'approche de moi sur le lit, me tourne l'épaule et c'est une fois que nos regards se croisent que son visage pâlit.

Hilal- Qu'est-ce qu'il va pas ? T'es...Tu...qu'est-ce que t'as ?

Je me met à rigoler. Je ne sais pas pourquoi. C'était un rire de regret, un rire rempli de dégout et de haine...

Hilal- T'as fumé ? dit-il en sentant ma bouche.

Je continue de rigoler, puis petit à petit, ces rires se transforment en pleurs.

Je les sèche rapidement puis retourne la tête vers la fenêtre. Hilal vient s'asseoir à côté de moi, le regard inquiet.

Moi- Pourquoi ?

Hilal- Pourquoi quoi ?

Moi- Pourquoi tu me fais ça, Hilal? *Rire nerveux* J'ai pas été assez bien pour toi ? T'en avais marre de moi c'est ça ? J'étais pas assez bonne au linge, à la cuisine, dans le travail ? C'est pour ça ?

Hilal- Qu'est ce que tu racontes, tu débloque toi wAllah tu...

Moi- *en me levant brusquement* QUOI, MOI JE DÉBLOQUE? MOI, INAYA EL RAWASS JE DÉBLOQUE? JE T'AI TOUT DONNÉ HILAL ! MON AMOUR, DES BISOUS JUSQU'À MON INTIMITÉ, JE T'AI CUISINÉ DES PLATS DU MATIN AU SOIR, JE T'AI LAVÉ TES VÊTEMENTS, J'AI TOUT NETTOYÉ À TA PLACE, J'AI SUPPORTÉ TON PUTAIN DE CARACTÈRE DE MERDE, ET TU DIS QUOIII? QUE JE DÉBLOQUE?

Hilal- POURQUOI TU CRIES, J'VAIS T'ENCAISSER BÊTEMENT TOI TU...

Moi- MAIS FERMEEEEEE TA GUEULEEE! FERME-LÀ, FERME-LÀ, FERME-LÀ ! TU COMPRENDS RIEN, TU COMPRENDS JAMAIS RIEN! JE T'AI AIMÉ COMME UNE FOLLE HILAL, COMME UNE TARÉE, J'AURAIS PÛ DONNER MA VIE POUR TOI!

Je fais les cent pas dans la chambre. Je m'appuie contre la baie vitrée, puis me mords la lèvre pour ne pas pleurer.

Moi- Alors, tout ce que je te demande, c'est : pourquoi ?

Hilal- Pourquoi quoi ? *Énervé*

Moi- Anastasia est passée tout à l'heure.

Il pâlit.

Moi- Anh ah ouais, là ça te fait quelque chose hein ? Là, ça secoue dans ton petit cerveau !

Hilal- Elle t'a dit quoi cette pute ?

Moi- Cette pute tu l'a bien niquée donc parle pas trop vite. Elle m'a montré une très charmante sextape de vous deux, en Suisse. C'était magnifique, de vrais acteurs, y'avait même les bruitages ! J'aurais dû prendre des popcorn, dommage.

Il baisse la tête, ne sachant plus quoi dire.

Moi- Tu ne pourrais jamais deviner, ou même avoir la moindre idée de ce que j'ai ressenti à ce putain de moment. De la haine. De la tristesse. J'me disais, non c'est pas possible, c'est pas Hilal. Il aurait jamais fait ça, il m'aurait jamais trahi. *Hausse les épaules* malheureusement si. J'ai parlé trop vite. Oh j'étais si fière de toi...si tu savais. Je me disais que j'avais de la chance d'être tombée sur un homme aussi beau, aussi FIDÈLE que toi. *Rire*

Hilal- Elle m'a pété la gueule cette Kehba ! Elle m'a fait croire que tu m'avais trompé en me montrant des photos de toi et Yanis qui sortaient du Super U tous les deux. Elle m'a fait sniffer de la cocaïne...j'te jure Inaya, par Allah que c'est vr...

Moi- Laisse Allah en dehors de tout ça. Je veux plus te croire Hilal. Je n'en suis plus capable. Je t'ai aimé, tu ne peux pas savoir à quel point...j'ai tout aimé chez toi. T'étais l'homme parfait. Je pensais que c'était réciproque mais...

Hilal- Ça l'est ! Inaya je t'aime, je...

Moi- C'est trop tard. Je n'ai peut-être que 19 ans, mais je ne suis pas conne. Un homme qui te trompes va recommencer. Il ne pourra jamais s'arrêter.

Hilal- J'étais sous drogue bordel tu piges ça ? Je t'aime Inaya je T'AIME TU COMPRENDS ÇA ?

Je le regarde, les lèvres tremblantes. Il me dit tellement peu de fois ''je t'aime''. Et c'est à ce moment-là qu'il me le dit...

Moi- Je ne te crois plus...

Hilal- Je sais que je suis un bâtard, un gros bâtard. Ouais je sais j'ai merdé, j'ai fais du n'importe quoi, mais toi Inaya t'es ma perle. T'es celle pour qui je vis aujourd'hui, et je m'étais même mis l'idée d'avoir un enfant avec toi !

Mes sanglots redoublent lorsqu'ils dit ça. J'aurais voulu qu'il me dise toutes ces belles choses bien avant...

Hilal- Je suis de moins en moins violent grâce à toi...je te jure, t'es celle pour qui je me lève chaque matin, celle pour qui je veux devenir meilleur. S'il te plaît...pardonne-moi. J'étais pas dans mon état normal, je te jure, je regrette, je regrette tellement...

J'ai crut voir une larme au bord de ses yeux. Hilal pleurer pour moi?? Non...non il oserait pas...

Je lui tournes le dos et prend ma valise. Je sais que si je restes, il réussira à me faire craquer...

Hilal- OÙ TU VAS?

Moi- Je pars chez Amina.

Il me barre le passage.

Hilal- T'en va pas.

Moi- Pousse toi Hilal.

Hilal- S'il te plaît. Sans toi je suis rien Inaya je peux pas avancer, je peux rien faire !

Tout ce qu'il me disait me rendait d'une part heureuse, mais d'un autre côté, je n'acceptais pas. J'avais trop mal.

Il mis ses deux mains sur les côtés de ma tête et mit son front contre le mien.

Hilal- M'abandonne pas...j'ai besoin de toi.

Je ferme les yeux, me forçant à résister. Je le repousse violemment, mais il me tient le poignet.

Hilal- Ma chérie, mon amour, ma vie...hbiba...

Je me mords les lèvres. Tous ces beaux surnoms...j'aurais voulu qu'il m'appelle comme ça...NOOON. Je suis sûr qu'il fait ça pour que je reste et que je lui cuisine des bons petits plats.

Je descend les escaliers, il me suit toujours.

Hilal- INAYA ÉCOUTE MOI

Moi- LAISSE MOI HILAL, JE PEUX PAS RESTER ICI !

Hilal- RESTE ICI ET J'IRAIS À L'HÔTEL.

Moi- Je vais chez Amina.

Je sors et met ma valise dans le coffre. J'allais partir quand il me tire vers lui. Il me regardait dans les yeux, et j'ai pu voir qu'il avait les larmes aux yeux, mais il ne laissait pas une seule goutte couler. Hilal ne pleure jamais, alors ça m'a brisé le cœur de le voir comme ça.

Hilal- Je t'aime. S'il te plaît... pardonne-moi...je...j'ai besoin de toi.

Il me fit un bisou sur le front en serrent fort ma taille, mais je le repousse, malgré le fait que j'aimais son contact...je rentre et démarre, tandis qu'Hilal était déjà parti à l'intérieur. À l'intérieur, j'éclate en sanglots, j'aurais voulu rester, l'embrasser, et lui faire des choses tellement pas catholiques, mais j'avais trop mal. Mon cœur était fendu, je ne pensais plus correctement.

Plus rien ne sera plus jamais comme avant, maintenant...

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