CHAPITRE 56

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Je fais tomber ma chicha par terre et me lève en courant. Je fonce jusqu'à la voiture, rentre et démarre, puis fonce jusqu'à l'hôpital.

C'est limite si j'allais pas pleurer. Il s'est passé quoi ? Quand j'ai quitté la maison, elle allait bi...

Bah nan tu sais pas si elle allait bien ou pas. Tu lui a même pas demandé, tu t'est même pas intéressée à elle une seconde, alors qu'elle est enceinte et que c'est ta femme. Égoïste.

Je secoue la tête en serrant l'emprise du volant. J'arrive enfin à ce putain d'hôpital qui est bien isolé.

Je sors et rentre sans calculer personne jusqu'à la réception. C'était une dame, une rebeu on aurait dit.

Moi : LA CHAMBRE D'INAYA ******** S'IL VOUS PLAÎT.

Elle : Salam aleykoum, je...

Moi : WA ALEYKOUM SALAM, DÉPÊCHE TOI D'ME DIRE ELLE EST OÙ SA CHAMBRE ! GROUILLE TOI MERDE !

Elle me regarde terrorisée, et se met à chercher sur son ordinateur.

Elle : Chambre 212.

Je pars sans la remercier, j'étais trop pressé. J'arrive devant sa porte, mais y'avait un docteur avec des grosses lunettes qui m'empêchait de passer.
Il est sérieux lui ?

Lui : Vous êtes ? *voix pâteuse*

Moi : HILAL BELKACEM, J'SUIS SON MARI, J'VEUX RENTRER.

Lui : Impossible. *voix ennuyée*

Moi : COMMENT ÇA IMPOSSIBLE ? DÉGAGE TON CRÂNE D'ICI, J'AI DIT J'VEUX RENTRER !

Lui : Mon crâne est très bien comme il est. Vous ne pouvez pas rentrer.

Moi : QUOI? MAIS JE VAIS T'ENCULER TOI !

Lui : Je n'ai pas de pulsions homosexuelles, monsieur, il sera donc impossible que cela aie lieu.

Moi : MAIS J'VAIS PAS T'ENCULER POUR DE VRAI C'EST UNE EXPRESSION T'AS CRU J'ÉTAIS UN PD ? DÉGAGE LÀ.

Lui : Non.

Moi : DÉGAGE OU JE VAIS T'ENCLENCHER DE FAÇON BÊTE LÀ.

Lui : Pensez-vous que l'on peut enclencher de façon intelligente ?

Je lui fout une droite et le pousse. Eh il m'a saoulé avec ses questions à la con là.

Je rentre et vois Inaya avec un homme, un infirmier. Il était en train de lui mettre une robe d'hôpital là.

Moi : HEEEEEEE DÉGAGE DE LÀ TOI, D'OÙ T'HABILLE MA FEMME TOUS DES PD ICI, DÉGAGE DE LÀ !

Il me regarde et sort en courant. Je ferme la porte et me tourne vers Inaya. Elle était réveillée et me regardait, désespérée :

 Elle était réveillée et me regardait, désespérée :

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Inaya : Mon Dieu...

Je me met à son chevet et lui prend la main mais elle l'enlève immédiatement.

Moi : J'ai eu tellement peur ma chérie.

Inaya : Tais-toi, ne mens pas.

Moi : Mais je mens pas !

Inaya : Déjà, t'es obligé de te ramener et de faire fuir tout le monde ?

Moi : C'est ces pd...

Inaya : Sors, tu m'énerve.

Moi : T'es sérieuse ? *Rire nerveux* j'ai fais tout ce chemin pour rien, pour que tu me demande de sortir ? Va te faire foutre.

Inaya : C'est toi qui va aller te faire foutre !

J'ai senti sa voix étranglée de sanglots. Je lui tourne la tête, mais elle l'a remet de l'autre côté. Elle va pleurer, elle ne veut pas que je la vois...

Lorsque je réussi enfin à tourner son visage, une puis deux trois gouttes coulent sur ses joues.

Elle les essuie rapidement et retourne la tête.

Moi : C'est la meilleure ça maintenant tu chiales. J'fais tout pour toi, j'ramène de l'argent de mon taff, j'suis dispo, j'suis à la maison, TOUT ! J'te rends pas heureuse c'est ça ?!

Elle tourne la tête et se lève en me regardant avec haine.

Elle : SORS, DÉGAGE !

Moi : BAS LES COUILLES JE SORS PAS TU VAS FAIRE QUOI ? DÉJÀ TU CRIES PAS SUR MOI, T'A CRU ON ÉTAIT POTE ?

Elle : SORS HILAL, TU M'ÉNERVE J'EN PEUX PLUS DE TOI !

Elle me pousse mais je reste immobile en l'a regardant. J'ai presque envie de l'embrasser 😏.

Elle : SOOOOOORS PUTAIN !

Moi : POURQUOI TU CRIE ? VAS-Y RESTE CALME...

Elle : Non, NON, NON JE VAIS PAS RESTER CALME HILAL !!! TU ME SAOULE, ÇA VA FAIRE DEUX MOIS QUE JE SUBIS EN SILENCE, TU LÈVE LA MAIN SUR MOI ET TU TE MET DANS TOUT TES ÉTATS QUAND JE PARLE DE TRAVAIL. J'SUIS DÉSOLÉE MAIS JE TE RECONNAIS PAS. T'ES PAS LE HILAL D'IL Y'A PRESQUE DEUX ANS, CELUI QUI ÉTAIT GENTIL ET QUI ME FAISAIT PLEINS DE PROMESSES. MOI JE VEUX CE HILAL LÀ, PAS CELUI-CI *elle me pointe du doigt* QUI S'ÉNERVE POUR RIEN, QUI MANGE MÊME PLUS CE QUE JE PRÉPARE, QUI ME FAIS PAS DE BISOUS, QUI ME CALCULE PLUS, QUI À OUBLIÉ QUE J'ÉTAIS SA FEMME.

Yeuh.

Alors la, je m'y attendais pas du tout. J'ai l'impression d'être un monstre.

J'assume plus du tout.

Elle me lâche et se cache le visage en soupirant.

Je vais m'asseoir à ses côtés sur le lit.

Inaya : Je t'avais laissé une deuxième chance, Hilal. J'ai été sympa, et attentionné jusqu'à acheter des trucs que je trouvais même vulgaires, mais tu vois j'ai fait ça uniquement pour toi. Maintenant j'en ai marre, je pense qu'il faudrait qu'on divorce et qu'on oublie tout.

*

Inaya, retour parmis les siensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant