CHAPITRE 57

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Je me lève.

Moi : DIVORCER ? T'ES MALADE TOI, JAMAIS J'DIVORCERAIS !

Elle soupire en se frottant les tempes et met une aspirine dans son verre d'eau, avant de l'avaler d'un trait.

Je m'assois à côté d'elle et pose la main sur son ventre.

Moi : Tu veux qu'on divorce avec le petit qui va arriver ?! Mais jamais !

Elle se lève.

Elle : JUSTEMENT ! ON A LE BÉBÉ QUI ARRIVE, ET TOUT CE QUE TU TROUVES À FAIRE, C'EST D'ALLER FUMER TA CHICHA DANS LES BOÎTES ! T'ES PAS UN BON PÈRE, HILAL, T'ES...T-...

Je l'a regarde de haut en bas avant de me lever lentement en serrant les poings.

Moi : Bah vas-y, finis ta phrase non ?

Elle : ...

Moi : TU VOULAIS DIRE QUOI ? QUE J'SUIS COMME MON PÈRE C'EST ÇA ? HEIN ? ALLEZ, DIS-LE, DIS-LE ! VAS-Y !

J'la plaque au mur en l'a forçant à me regarder droit dans les yeux.

Moi : VAS-Y DIIIS LEEEE QUE J'SUIS COMME MON PÈRE...

? : LÂCHE LÀ ESPÈCE DE PD !

On se retourne et j'vois la pote à Inaya là, la folle là, la renoi.

Amie à Inaya : TU VOIS PAS QU'ELLE EST ENCEINTE ? TU T'OCCUPE MÊME PAS D'ELLE, TU L'AGRESSES ET TU LUI GUEULE DESSUS !

Moi : DÉGAGE TOI, ON T'A PAS APPELÉ QUE JE SACHE. TU VAS FAIRE QUOI?

Amie à Inaya : APPELER LA SÉCURITÉ POUR TE VIRER D'ICI. OH MAIS J'SUIS BÊTE ! C'EST DÉJÀ FAIT MUHAHAHAA.

Son vieux rire de sorcière là. J'la voyais comme ça :

La sécurité arrive comme elle l'a prédit et m'emmène en dehors de l'hôpital

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La sécurité arrive comme elle l'a prédit et m'emmène en dehors de l'hôpital. Je tape dans le capôt de la voiture et rentre dedans avant de démarrer.

INAYA

2 mois plus tard...

Voilà 1 semaine que je suis à l'hôpital. J'ai eu des grosses contractions, et je suis restée à la clinique depuis. Le bébé ne va tarder à venir, j'le sens. Mais je sens aussi qu'il a besoin de son père.

En parlant de lui, je ne l'ai plus vu depuis sa visite à l'hôpital. Il a quitté la maison. Quand je suis revenue avec Amina, il y'avait encore ses affaires, mais sa brosse à dents et quelques de ses pantalons avaient disparus. J'me souviens avoir pleuré comme une madeleine pendant des nuits entières. Avec mon état, je n'ai pas pû le chercher bien longtemps. Je l'appelais mais il ne répondais jamais.

Mon état empirait, quand Amina et une de ses cousines appelée Dina se sont occupées de moi comme si j'étais une princesse. J'étais en train de chuter dans une pente libre, mais heureusement qu'elles sont arrivées à ce moment-là.

Je ne sais pas pourquoi il est parti si subitement, pourquoi il m'a laissé seule...j'avais besoin de son soutien.

À l'heure actuelle, je regarde la télé pendant que mon infirmière prend les tensions.

Soudain, une douleur me déchire le ventre, je lâche la télécommande et huuuuurle comme je n'ai jamais hurlé.

Infirmière : Ma...ma...Mademoiselle ?

Elle soulève un peu ma couverture avant de hurler :

Infirmière : ELLE PERD LES OS ! ELLE PERD LES OS !

Je ferme les yeux en retenant ma respiration, et quand je les rouvre un médecin me tiens l'épaule.

Médecin : Non, non ! Ne retenez pas votre respiration, au contraire ! Respirez, pff...expirez, fff...Respirez, Pff...expirez, fff...

Je fais ce qu'il me dit, mais les larmes coulent quand même tant ça fait mal. Je respire, j'expire, en serrant ma robe pour faire passer la douleur.

J'aurais tellement aimé que Amina ou Hilal soit là pour m'aider. Mais nan, j'accouche toute seule, sans personne. Quelle vie.

15 minutes plus tard, des pleurs retentissent dans la pièce. Je souffle en mettant la tête en arrière, puis je la relève en voyant le médecin sourire avec mon enfant dans les bras.

Médecin : Félicitations, madame ! C'est une magnifique petite fille !

Je met mes mains sur ma bouche en souriant et en pleurant de joie. Les infirmières la nettoient et l'enroule d'une couverture. Elles me l'apportent en me souriant.

Infirmière : Vous avez été très courageuse, madame. Félicitations.

Elle me souhaite beaucoup de bonnes choses chacune à leur tour avant de me laisser seule avec ma fille.

Ma fille.

Ça fait tellement bizarre de dire ça...

Je l'a regarde en séchant mes larmes. Elle ouvre les yeux, et c'est avec surprise que je découvre les yeux bleus de son père.

Elle pleure tandis que je la berce en l'a comtemplant.

Je lui fais un bisou sur le front.

Soudain, on toque à la porte.

Mon cœur se remplit d'espoir.

Mais il disparait aussitôt lorsque je vois le docteur entrer, une feuille à la main.

Docteur : Alors, mademoiselle Belkacem ? On est bien arrivée là ? À l'aise dans les bras de sa maman ?

Je souris en regardant la petite.

Docteur : Vous savez déjà comment vous voulez l'appeler ?

Je l'a regarde un instant avant de sourire et de lui dire :

Moi : Oui. Elle s'appelle Zuria. Zuria Belkacem.

Docteur : Ça sonne bien dis donc. Elle a de jolis yeux. Ceux de votre mari, je présume.

Je hoche la tête.

Docteur : Justement, je vais vous laisser avec lui.

Je lève la tête vers lui, et c'est avec surprise et colère que je le vois, arrêté devant la porte, les yeux brillants.

Les mêmes yeux que notre fille.

*

Inaya, retour parmis les siensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant