Los Angeles 23 mai
Kessy
Bon, je vois bien Monsieur le voyeur n'a d'yeux que pour Barbie, mais il faudrait que l'on bouge là quand même, enfin le point positif c'est qu'il ne m'a pas reconnue, il manquerait plus que ça.
Après quelques minutes de route, nous arrivons devant un bar et à en juger par le nombre de motos qu'il y a devant, je pense que ça doit être leur QG.
Quand nous pénétrons dans cet endroit, je me sens pas trop à mon aise, il fait très sombre, ça pue l'alcool et le sexe à plein nez.
Et bien sûr, notre super bad boy l'a vu.
—Alors ma belle, tu n'aimes pas notre chez nous ?
Avec sur les lèvres un sourire qui le fait paraitre encore plus dangereux qu'il ne l'est, putain il a de la chance que je ne doive pas détruire ma couverture, sinon je lui aurais fait manger toutes ces dents à ce connard !
Chris a bien vu que j'étais à deux doigts de lui fracasser sa tête à ce connard, alors il prend la parole pour moi.
—Excusez notre petit Nessa, ça ne fait pas très longtemps qu'elle travaille au FBI, et puis elle est un peu timide !
—Pas grave mais sache que si tu as besoin d'aide ma belle, tu demandes Gust et je viendrai te sauver.
Alors là ! Il est fou lui ou quoi ?
Aille ! Merde Chris vient de me pincer, enfin il a raison car dans deux secondes je fracasse la tête de Gust sur le sol de son cher bar.
J'espère que personne n'a vu ma réaction, mais vu qu'il nous conduit vers un escalier, c'est que j'ai réussi à ne rien laisser paraitre.
Tout le monde passe devant, il ne reste que moi et Monsieur le connard. Tiens je viens de lui trouver un surnom.
Quand je m'apprête à monter les marches, il me retient par le bras.
—Toi tu caches un truc poupée, je ne sais pas encore ce que c'est, mais j'en suis sûr alors je vais te garder à l'œil.
Fais chier, il est totalement débile le motard, mais je fais comme si je ne comprenais pas ce qu'il me dit et monte.
Tout le monde nous attend devant la porte, Chris me glisse à l'oreille.
—Tout va bien ?
Je hoche la tête pour lui faire comprendre que tout va bien, Monsieur le connard ouvre la porte et rentre en nous faisant signe de le suivre.
Il va se mettre à côté de mon oncle, non me dites pas que c'est lui l'abruti le vice-président, on n'est pas dans la merde.
Mon oncle prend la parole :
—Merci à vous de nous avoir demandé notre aide, je dois dire qu'au départ ça m'a un peu surpris, mais quand votre chef m'a parlé plus en détail de cette affaire, je n'ai plus hésité pour lui dire oui. Donc à partir d'aujourd'hui notre QG est le vôtre aussi, si vous avez besoin de quoi que ce soit, demandez à mes hommes. Donc si j'ai bien suivi ce que votre chef m'a dit, vous voulez aller faire du repérage, c'est pour trouver où ils mettent les filles, c'est bien ça ?
Chris en bon chef lui répond.
—Oui c'est ce que nous avons prévu, alors si ça ne vous dérange pas, moi et mes hommes nous allons y aller.
Tout le monde attend une réponse de mon oncle, mais il ne dit rien il me fixe, je peux dire que son regard est de plus en plus insistant, mais que me veut-il à la fin ?
—Oui pas de problème, par contre j'avais vu avec votre responsable pour que la petit Nessa mette en place une protection pour les ordis du club, et un logiciel pour que toutes les conversations téléphoniques qui sont passées dans le bar soient enregistrées.
Mais je suis plus rapide pour répondre.
—Si notre chef vous a dit ça je vais le faire, ne t'en fais pas pour moi Chris, ça va aller !
—Putain mais c'est qu'elle parle la poupée !
—Gust tu vas la fermer, ne faites pas attention à ce qu'il vient de vous dire Mademoiselle, cet homme manque de manière, tiens pour la peine Gust tu vas aller avec eux.
—Mais président pourquoi, moi je voulais aider notre petite intello pour les ordis.
—Pas la peine, tu fais ce que je dis un point c'est tout !
Le pauvre petit toutou part la queue entre les jambes suivi du reste de mon équipe, une fois la porte fermée il y a comme un malaise dans la pièce.
Mon oncle continue à me fixer pendant plusieurs minutes, c'est tellement silencieux que l'on entend la voiture démarrer et partir.
—Tu peux t'asseoir Nessa enfin je devrais plutôt dire Kessy !
Il a dit quoi là, j'ai l'impression que l'on vient de me donner une claque monumentale.
—Tu ne dis rien, je comprends que tu dois être sous le choc Kessy, mais j'ai eu un doute hier quand je t'ai vue, alors hier soir j'ai appelé ton chef je dois dire que je n'ai pas eu à trop insister pour qu'il me dise qui tu étais réellement, mais pourquoi tu te caches de nous ma petite, personne ici ne te fera de mal et crois-moi que si Gust savait qui tu es, il ne te manquerait pas de respect !
J'ai besoin de m'asseoir avant de pourvoir lui parler, mais avant je retire mes lunettes et mes lentilles, quand il voit mes yeux, je crois qu'il est à deux doigts de pleurer.
—Bonjour tonton ! Je ne me cache pas, enfin pas de toi mais de ton monde, et Gust a de la chance que je sois sous couverture car ça fait longtemps que je lui aurais fait passer l'envie de me parler comme ça.
Mon oncle est mort de rire.
—Quand tu parles comme ça on dirait ton père, ma petite si tu savais comme je suis heureux de t'avoir retrouvée, ce soir nous allons faire la fête et je vais te présenter officiellement aux membres du club, putain comme ils vont être surpris de savoir ça !
—Non !
—Quoi, non ?
—Pour le moment, personne doit s'avoir qui je suis, je t'en supplie.
—D'accord mais dès que ton enquête sera finie, tu n'y échapperas pas !
—On fait comme ça !
—Alors Kessy parle moi de ta vie ?
Et là pendant je ne sais pas combien de temps, je parle de ma vie à mon oncle, il rit et pleure quand je lui dis que ma mère est morte, il me dit qu'au départ elle sortait avec mais lui mais que très vite, elle et mon père ont eu un lien très fort.
Mais le jour où elle apprit qu'elle était enceinte, il y a eu une fusillade dans le bar. Elle a alors donné à mon père le choix : soit il partait avec elle soit il restait mais alors il ne verrait jamais sa fille ; et il me dit que mon père était trop fier pour aller avec ma mère, mais que tous les jours il a regretté son choix, mais il était le président et ne pouvait pas tout plaquer comme ça !
On était tellement pris dans la conversation que lorsqu'une personne frappa à la porte, ça nous fit sursauter tout les deux. J'ai vite remis mes lentilles et mes lunettes, puis mon oncle dit « entre ».
Et devinez qui c'est ? Monsieur connard en personne et en plus il est surpris que je sois là, mais il ne dit rien et viens se mettre à droite de mon oncle, le reste de mon équipe revient aussi dans le bureau, mais ils font tous des drôles de tête, je me demande ce qu'ils ont bien pu trouver ?
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South side Tiger
Romance"Kessy a deux vies que tout opposent. Agent du FBI cachant un redoutable secret qui pourrait bien bouleverser sa vie à jamais, voilà que son chemin croise celui de Jace, un jeune homme bien déterminé à savoir ce qu'il y a sous l'armure de la charman...