chapitre 32

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Kessy

Quand je reviens à moi je suis dans le lit de la cabane, mais je sais que je ne suis pas seule car j'entends la voix de Jace dans l'autre pièce, on dirait qu'il est en colère.

Je me rapproche le plus discrètement de la porte pour savoir à qui il parle et qui peut le mettre dans cet état.

Je n'entends que des brides de conversation, mais j'ai bien compris qu'il était au téléphone avec mon oncle, après je n'ai pas pu comprendre grand-chose d'autre.

Je l'entends raccrocher avec mon oncle et venir du côté de la chambre. Je repars vite fait me coucher et fais semblant de dormir quand il rentre dans la chambre.

-Hé ma belle, je sais que tu ne dors pas... je crois que toi et moi il faudrait que l'on parle un peu !

Que faire, ouvrir les yeux et lui montrer qu'il a raison, c'est vrai que lui et moi il faudrait que l'on parle. Alors ma raison prend le dessus et je décide d'ouvrir les yeux.

-Tu as raison Jace il faut que l'on parle !

-Oui, Kessy j'ai besoin de comprendre certaines choses, comme comment se fait il que tu connaisses cet endroit.

Je sais que je devrais tout lui dire mais, je n'en ai pas la force.

-Je connais cet endroit car quand j'étais plus jeune j'ai eu une période très difficile, et pour m'aider ma mère m'a amenée ici. Mais je ne savais pas que cet endroit avait un rapport avec mon père, je te le jure.

-Mais si tu es venue ici comment se fait-il que tu ne l'aies pas reconnu avant.

C'est simple j'étais sous tranquillisants pour m'aider à oublier tout ce que ces salauds m'ont fait, c'est que je voudrais lui dire.

-Je ne sais pas, et puis tu ne m'as pas trop laissé le temps d'admirer la déco, je te rappelle.

-Mais que s'est il passé pour que tu aies besoin de t'isoler ?

Ses questions se font de plus en plus pressentes, mais je ne peux pas !

-Tu sais les ados sont durs entre eux et le fait de ne pas avoir de père ça peut porter préjudice, et à force de brimades de mes camarades je suis tombée en dépression et ma mère a eu l'idée de faire une retraite toutes les deux ici, une bonne idée voila tu sais tout.

Il me regarde bizarrement comme s'il ne croit pas un seul mot de ce je viens de lui dire.

Apres un long silence, il m'adresse enfin la parole.

-Disons que je te crois. Comment ta mère a connu cet endroit ?

-Je pense qu'elle a du le connaitre par mon père. Je sais qu'ils étaient en contact, si ça se trouve elle lui a demandé si elle pouvait m'amener ici.

-Oui ça se tient, mais je suis sûr d'une chose, tu me caches des choses Kessy, et j'espère qu'un jour tu me feras assez confiance pour me les raconter.

C'est fou ! Je suis transparente à ce point là pour qu'il sache que je lui mens. Le pire c'est qu'il ne m'en veut même pas, la seule chose qu'il veut est que je lui fasse confiance.

Mais ce n'est pas en lui que je n'ai pas confiance, c'est en moi.

-Oui...

C'est le seul mot qui arrive à sortir de ma bouche.

-Ah ! Au fait j'étais au téléphone avec ton oncle et il m'a dit que ce matin il avait reçu un courrier d'une banque où ton père avait ouvert un coffre et qu'il faudrait qu'il vienne le vider.

-Un coffre ?

-Oui, mais personne n'en sait plus. Quand on rentrera ton oncle va s'y rendre.

Je me demande bien se qu'il peut y avoir dans ce coffre, mon intuition me dit que ça a un rapport avec ...

Car juste avant de partir ma mère m'a avoué une chose.

Flash back

-Ma fille il faut que je t'avoue quelque chose.

-Maman garde tes forces, chut ne parle pas on aura tout le temps pour ça après, promis.

-Ma chérie, je sais que c'est dur mais il ne me reste que peu de temps à vivre et avant que je parte je voudrais te dire que, le jour où on t'a retrouvée, la première personne qui t'a portée secours c'était ton père !

-Quoi ! Comment ? Pourquoi il n'est pas resté avec moi ?

Des larmes se mettent à couler le long de mes joues.

-Ma chérie si il ne t'a pas dit qui il était c'était pour respecter ma volonté, mais quand tu as disparu, je lui ai dit tout de suite et il a remué ciel et terre pour te retrouver, il t'aimait de tout son cœur ma fille chérie même si il ne t'a pas connue.

-Hé !tu m'entends Kessy ?

-Désolée, tu disais ?

-Je te demandais si tu avais faim?

-Non je n'ai pas faim, j'ai juste besoin de me reposer

-Pas de souci ma belle et je crois que je vais faire de même.

Je me rallonge et je suis dos à lui.

Mais il s'est rapproché de moi et m'a prise dans ses bras. La chaleur de son corps me fait un bien fou, instantanément je me sens en sécurité.

South side TigerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant