Nuit du 8 au 9 décembre

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J'ai encore vomi. Ils essayent de me donner plein de médicaments, mais rien ne fait effet. Je dois rester allongée. Le médecin pense que le stress que je subis depuis plusieurs semaines et les différents traumatismes endurés – que ce soit physique ou psychologiques – ont provoqué une fatigue tellement intenable que mon corps se défend. En attendant, il ne sait pas comment me soigner.

Il me donne des calmants et des anxiolytiques. Il m'a même donné des cachets pour dormir. Mais mon corps rejette tout. Je suis sous perfusion. Couchée dans un lit. Avec des bassines de chaque côté. Je n'en peux plus. J'ai tellement mal partout que je suis incapable de bouger pour pouvoir me pencher au-dessus des bassines. Je suis dans un état pitoyable.

Je sens une main fraiche se poser sur mon front. J'ouvre un peu les yeux. Tout tourne. Mais je vois quand même Maxime qui me sourit. J'attrape sa main. Je la serre.

– Tu peux pas savoir combien ça me fait du bien de te voir.

– Je sais. Ça va aller. Je reste là.

Non, tu ne sais pas. Tu es le meilleur médicament du monde, tu sais ? J'ai besoin de toi.

– On va s'en sortir, hein ? On va s'en sortir, dis ?

Dis-moi que ça va aller. Qu'on va s'en sortir tous les deux. Ensemble.

– Ça va aller, Camille. Je suis là. Je vais t'aider.

D'accord. Tant que tu es là, ça me va. 

U4 - CamilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant