Sorti le 23 Août dernier, le film V.I.P avec Lee Jong Suk s’est rapidement retrouvé en tête du box-office aux Etats-Unis, mais c’est pour une toute autre polémique que la production fait aujourd’hui parler d’elle.
En effet, le film a été très largement critiqué par les spectateurs qui ont assisté à une séance, le public mettant en cause le côté sexiste du film et la façon dont toutes les femmes sont traitées dans le film, mais aussi dans les crédits.
Sur le site de review de films de Naver, ce 25 Août, on a notamment pu remarquer qu’un tiers des spectateurs n’a pas hésité à donner au film la note de 1 sur 10 afin de mettre en lumière ce problème particulier.
Parmi les commentaires, on peut lire : « Même 1/10 est une trop bonne note. Le film a utilisé des actrices rookies pour filmer du porno avec de la violence sexuelle », « J’avais l’impression de regarder un film où tout le monde se fiche de maltraiter toutes les femmes », ou encore : « Ceux qui ont vécu des expériences traumatisantes comme une agression sexuelle ne devraient jamais regarder ce film. »
Ceux qui ont vu le film ont notamment largement commenté la première scène de Lee Jong Suk, dans laquelle son personnage torture sexuellement une femme avant de la tuer, une scène de près de dix minutes extrêmement détaillée qui a mis mal à l’aise de nombreux spectateurs.
« Les femmes ne sont présentes dans ce film qu’en tant qu’objets pour satisfaire la violence sexuelle des hommes et pour démontrer la cruauté du personnage joué par Lee Jong Suk », a écrit un critique.
Autre problème cité par les spectateurs : La façon dont les femmes en question ont été traitées en dehors du film en lui-même.
Neuf actrices débutantes ont en effet été recrutées uniquement pour jouer les victimes du film. Dans les crédits, chacune d’entre elles n’est créditée qu’en tant que ‘corps féminin n°1, n°2, etc’, donnant encore plus l’impression au public que les femmes n’ont pas été saluées pour leur rôle, et qu’elles n’étaient là que pour servir de cibles à la violence sexuelle du film. Les crédits ont toutefois été modifiés depuis les critiques.
Pour comparer, le film « Midnight Runners » qui est actuellement diffusé dans les cinémas, et qui tourne également autour de crimes à l’encontre des femmes, crédite chacune des actrices du film par des termes comme ‘l’étudiante kidnappée Ji Won’.
Suite à toutes ces critiques, le réalisateur Park Hoon Jung a répondu : « Je ne suis pas du même sexe que les victimes, alors j’ai essayé d’y penser plus. Je pensais que les scènes étaient nécessaires pour jouer sur la tension du film. Alors je dois accepter les critiques sur le degré de cette expression et le fait que ce soit sans merci. »
« Quand je réalise un film criminel, je me demande comment raconter la narration le plus réalistement possible. Je pense que je dois continuer d’apprendre à représenter les femmes », a-t-il poursuivi.