Comment j'ai retrouvé foi en l'humanité #2

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Bizarrement, mais heureusement pour moi, mon année de 4ème n'a pas été aussi catastrophique que mon année de 5ème.

On était une classe assez soudée, on a fait une quantité de conneries tous en groupes, j'étais avec l'ensemble de mes amies, on s'est bien marré.

En fait, cette classe était constitué de tous ces gens qui sont un peu les "sans opinions", ceux qui ne sont ni pour ni contre quelque chose mais qui suivent et regardent tout en se taisant, ceux qui ne sont ni populaire ni impopulaire, ceux qui regardent sans rien faire, ceux qui courent quand il y a une bagarre dans la cours de récré pour regarder et satisfaire leur curiosité, ceux qui n'assument jamais rien de ce qu'ils font, ceux qui n'osent pas dire ce qu'ils pensent de peur d'être rejeté. Bref, vous avez compris le concept.

Ce sont des gens qui sont loin d'être méchant, ils ont juste un très faible personnalité. Cette année s'est bien passée, mis à part les cons qui trouvaient encore le moyen de venir m'emmerder dans la cour.

La troisième, dernière année de collège, je voyais enfin le bout du tunnel. Je me suis retrouvée dans une classe avec beaucoup de fille, en majorité des pouffiasses complétement connes et amputées du cerveau qui se baladent sur-maquillées, avec des soutifs rembourrés et des cheveux décolorés. On adore ce genre de personnes.

Néanmoins, je reste convaincue que ce n'était pas de mauvaises personnes au fond d'elle-même. Elle n'ont finalement fait que suivre.

Vous vous souvenez d'Hugo, le mec qui faisait des croix gammés sur ses cahiers quand j'étais en 5ème ? Hé bien, ô joie et bonheur, il était de retour dans ma classe de troisième. Sauf qu'à cette époque, il commençait à avoir des opinions bien tranchées et plus seulement à répéter ce qu'ils entendaient je ne sais pas où. Il était donc convaincu par les idées d'un certains Adolf Hitler, je ne sais pas si vous voyez qui c'est, et j'ai toujours soupçonné ce mec d'avoir comme livre de chevet "Mein Kampf". Et donc lui "son combat" c'était sans doute de m'emmerder jusqu'à ce que je quitte le collège. Ça n'a pas fonctionné parce que je suis restée jusqu'au bout.

Ce mec était une des plus grandes ordures que j'ai rencontré dans ma vie, il s'en prenait à quelques personnes dans le collège : moi, ma pote Méli parce qu'elle est métisse, Myrna qui était d'origine sénégalaise, Elodie qui était chinoise, une fille musulmane qui était plus jeune que nous (cette fille qui s'est fait frapper par le prof de caté, ce prof qui prêchait la tolérance), bref, vous avez compris.

Oui, Hugo était le parfait cliché du mec raciste de bas étage et nazillon de merde. On adore donc.

J'ai donc passé une année avec la charmante compagnie de cet individu dans ma classe qui était plus ou moins suivi et supporté par toutes les filles totalement connes.

Et donc à la fin de l'année, après le brevet, j'étais à un stade de perte totale de foi en l'humanité. Pour moi, il n'y avait pas plus con, plus méchant, plus malveillant, plus égoïste, plus sadique, plus passif, plus cruellement observateur, plus horrible que les humains.

Donc, je suis rentré en seconde en mode "l'humanité entière c'est de la merde, je veux crever et les personnes qui seront dans ma classe seront forcément des connards".

Grosse ambiance, grosse joie, grosse détermination. Pour moi c'était déjà perdu d'avance, j'avais fini d'espérer et j'étais prête à passer à nouveau des années de merde. D'ailleurs les espèces de racistes à la con qui étaient dans mon collège, étaient encore avec moi dans mon lycée (Baudimont pour ne pas le citer). Mon lycée qui était donc aussi l'un des pires endroits du monde où se regroupent tous les déchets et rebuts de l'humanité.

From HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant