Comment j'ai retrouvé foi en l'humanité

36 11 28
                                    

Bonjour, bonsoir.

Je tiens déjà à annoncer que cette partie sera sans doute plutôt longue. Je n'écrit pas tout ça pour me plaindre ou pour être plainte, ce que je vais raconter c'est uniquement des événements passés et c'est donc derrière moi. Je partage ma petite histoire dans l'unique but de faire part d'une expérience personnelle et peut-être pour aider en même temps des personnes qui sont dans le même cas que moi et qui traversent le genre de chose que j'ai pu traverser.

Ce que je vais raconter, je ne l'ai en grande majorité jamais raconté publiquement, alors oui, c'est une grande première, je pense qu'on peut le dire.

Sur ces mots, bonne lecture !


Il faut commencer par le commencement : pendant de longues années (durant tout mon collège et jusqu'à très récemment), j'avais totalement perdu foi en l'humanité. A cause de tous les gens que j'ai pu croiser pendant ma scolarité, j'avais fini par placer quasiment tous les gens d'environ mon âge et plus jeunes dans le même panier qui est si on veut résumer le panier des "déchets de l'humanité", celui des immondes connards et des pétasses.

Comment j'en suis arrivée à penser ça et à penser que l'humanité c'est de la merde, c'est très simple, on remercie le collège et on applaudis bien fort le lycée.


J'étais en primaire dans la minuscule école privée de mon village. Parce que oui, j'ai toujours été dans le privé. De base, mes parents voulaient m'inscrire dans le public mais "on ne prend que les élèves qui parlent français". Merci la France (ça par contre, j'ai toujours pas digéré).

Bref, j'étais dans la petite école de mon village et comme il n'y avait que peu d'élèves, tout s'est toujours bien passé. Alors évidemment, y avait déjà des petites disputes à grands coups de "t'es plus copine", y avait toutes ces conneries que j'ai pu faire avec Mélissandre, Matthias et P'tit Louis... Bref, je garde un très bon souvenir de mon école primaire.

Mais un moment, il a fallu aller s'inscrire dans un collège (privé toujours puisque je ne pouvais pas regagner le public en venant du privé, on adore ce système). Je suis donc allé dans un collège en centre-ville d'Arras (Saint Joseph pour ne pas le nommer) qui crie haut et fort que les élèves sont heureux dans leur collège, qu'il y a une superbe ambiance et que tout le monde s'entraide, etc... Bref, c'était présenté comme un paradis sur Terre mais comment dire que c'en était très loin.

Je suis donc rentrée en 6ème et j'étais très contente parce que, d'une part, j'étais avec mon amie de primaire Mélissandre, et d'autre part, parce que normalement le collège ça devait être génial. Mais en fait, la merde a commencé très rapidement avec le caté obligatoire (c'est pour ça que je me dit que si j'avais été dans le public, tout ce serai peut-être passé différemment).

Donc, on se remet dans le contexte, je suis en 6ème, on nous distribue les emplois du temps et je découvre que le mercredi matin, j'ai du catéchisme obligatoire. Je rentre donc le soir de la rentrée chez moi, et je dis à mes parents que j'ai du catéchisme obligatoire parce que toute ma classe va se préparer à la profession de foi catholique. Alors déjà, j'étais un peu paniquée dans ma tête, j'avais pas vraiment envie d'être mise à l'écart, je me disais "mais mince, toute ma classe va faire sa profession de foi et moi je vais être la seule à ne pas la faire, je serai aussi la seule à ne pas aller au catéchisme". Mes parents ont essayé de me rassurer en me disant des choses du genre "mais non, ne t'inquiètes pas, c'est rien, tout va bien se passer, on va appeler ton collège, leur expliquer que tu n'es pas catholique et que tu dois préparer ta bat-mitsvah, y aura aucun soucis !".

From HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant