Lucas

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Nous nous sommes tous donné rendez-vous en centre-ville. J'ai mis mes plus beaux vêtements. Du moins, ceux que je considère être les plus agréables à regarder. Je pense être à peu près bien coiffé. Je suis le premier à être arrivé. Je me tiens au milieu d'une grande place vide. Les passants doivent se demander ce que je fais là à attendre dans le froid.

Je vois plusieurs voitures se garer, mais pas celle d'Églantine. Quentin et Noémie arrive vers moi.

_ Salut ! Disent-ils en cœur.

Ils sont bien assortis tous les deux. Le parfum de Noémie est délicieux. Je me dis que je devrais investir dans une vraie flagrance. 

Quentin et Noémie papotent entre eux. Je ne sais pas trop quoi leur dire. Je vois d'autres voitures arrivées. Julie nous rejoins.

Il fait frisquet et j'ai oublié mon écharpe. Je me les caille !

Aïssata et Marion arrivent ensembles. Elles nous signalent qu'Anaïs et Camille ne viendront pas.

Églantine se fait désirer. Je zieute toutes les voitures traversées la route en espérant que ce soit la sienne.

_ Ne t'inquiète pas, elle va venir, me dit Julie sourire aux lèvres.

Oui, j'espère qu'elle va venir ! Sinon, je vais avoir l'air un peu con à traîner avec des gens que je connais à peine. Relativisons. Ce peut être aussi l'occasion de faire plus ample connaissance avec eux...

Mon cœur frappe contre mon torse avec violence. Je vois la voiture d'Églantine arriver. Je crois que je suis à nouveau fendu de ce sourire benêt. Elle sort de sa voiture. Bien qu'il fasse nuit, mes yeux dessinent les contours de sa silhouette. Elle porte un gros manteau à col de fourrure. J'ai terriblement envie de la rejoindre mais les autres trouveraient ça bizarre. Tant pis, j'y vais! Je presse mes pas alors qu'elle se dirige vers moi. Je m'arrête devant elle. Elle s'arrête aussi. Elle me fixe avec un large sourire puis se jette spontanément contre ma binette pour me faire un baiser. Je sens ses lèvres contre les miennes et reste défait, littéralement pétrifié. Nous nous étreignons avec vigueur.

_ Je suis contente de te voir, me dit-elle d'une faible intonation.

_ Moi, aussi, dis-je avec la même tonalité.

_ T'es joues sont froides, dit-elle en glissant l'une de ses mains contre mon visage.

_ Oui.

_ On va rejoindre les autres ?

Je tourne ma tête vers nos camarades qui nous regardent souriants. Je veux rester dans ses bras. Elle me fait un petit baiser, me prends par le bras, puis me tire en direction de ses amis. J'aurais donné mon âme au diable pour que l'on puisse être que tous les deux. A rester enlacés plus longtemps. Voire, pour le reste de ma vie...

Églantine attrape ma main et entre ses doigts à travers les miens. Elle me regarde tendrement. Je ne sais pas trop comment me comporter. Je suis très intimidé par la situation. Je sais juste que je vis un moment magique et qu'il faut que j'en profite.