Tome 2-Epilogue Partie 1- Elisa

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Cela va faire six mois que nous sommes installés dans cette maison, six mois que nous avons repris un quotidien comme tous les autres, comme on en rêvait. Se lever, s'embrasser, prendre le petit-déjeuner ensemble ; faire son lunch pour midi qu'il mangera avec Connor et ses collègues de plus en plus nombreux, pendant que je m'occuperais d'Eden en travaillant les manuscrits de la maison.

Une vie simple, pour des personnes ayant besoin de simplicité : c'est parfait, c'est qu'il nous convient.
Eden grandit à vue d'œil, c'est un petit garçon de onze mois qui commence à marcher, qui dit « papa » et « maman » et qui sait déjà ce qu'il veut ou non. J'ai l'impression que plus il grandit, et plus son caractère de cochon s'affirme, et j'ai conscience que la génétique paternelle y est pour beaucoup.

Quant à Alexandro, il est dorénavant incarcéré à la prison de Rikers Island, à New-York, pour tentative de meurtre sur ma personne. Le procès aura lieu dans deux mois et demi, et j'ai peur qu'il soit libéré et que tout recommence, comme avant. Heureusement pour moi, Damien est présent, chaque jour, dans chaque épreuve que nous fait traverser la vie. Si je pensais avoir rencontré l'amour de ma vie, je m'étais trompée. Damien est bien plus que ça encore : il est mon âme-sœur. Pas besoin de parler pour se comprendre, un haussement de sourcils nous suffit amplement. Aujourd'hui, je l'aime encore plus que le jour de notre rencontre, encore plus qu'hier. Aujourd'hui, je l'aime encore plus que les étoiles, encore plus que tout ce que j'ai déjà vu et connu sur cette terre. Il est mon tout. Et je suis prête à l'épouser.
— Elisa ? Je peux entrer ?

— Oui, oui, viens.
Mélanie pousse la porte de la chambre, et je retiens mon souffle lorsque je la vois vêtue d'une robe lilas, qui lui va à merveille. Elle lui arrive aux genoux, dévoilant ses magnifiques jambes.

— Je n'en reviens pas que tu sois aussi canon, seulement deux semaines après la naissance de Sarah.

— Ça, rit-elle, c'est le sport madame, se pavane-t-elle en faisant la maligne.

— Mouais, c'est ça.
Elle décroche ma robe de la penderie, et je trépigne d'impatience. Je suis nerveuse, mais en bien, en mieux que pour la première fois. Ici, je n'ai pas peur du regard des autres, ni des photos prises. Je ne ressens pas toute cette négativité. Mon stress est simplement lié à la peur que Damien n'aime pas ma robe.

« Choisis-la pour moi » avait-il dit, et c'est que j'ai fait. C'est juste que j'ai pris quelque-chose de très différent de la première fois. Parce qu'il est différent et que tout est différent dans notre histoire.
— Cette robe est magnifique, poulette. Il va tomber dans les vagues.

Je glousse, avant de l'enfiler. Mélanie referme chaque bouton, dans mon dos, tandis que je me tiens devant le miroir sur pieds. C'est vrai que cette robe est splendide, d'ailleurs, elle peut bien pour le prix, mais je l'adore. Elle est près du corps, elle épouse chacune de mes formes, les mettant divinement en valeur. Et, à partir du genou, elle s'évase légèrement, me permettant de faire un pas après l'autre sans tomber. Son décolleté est droit, le tissu est blanc ivoire, et la tulle transparent parsemé de fleurs en dentelles et perles orne mon dos, jusqu'à ma chute de reins.
Je rentre le ventre en inspirant un bon coup.

— Ne stresse pas autant, Elisa. Tu sais bien que ce mariage n'a rien à voir...

— Je sais, la coupé-je. Mais ça reste angoissant. Quand je serais devant lui, je me sentirais mieux, je te rassure.

Mon amie sourit, et me désigne la chaise de son index.
— T'es coiffée, t'es habillée, maintenant le maquillage.

— Dam aime mieux sans.
— Ce sera plus joli sur les photos, me sourit-elle. Juste une touche, on fera super léger.

Un jour trop tardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant