Tome 2-Ch 33-Damien

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Assis sur le vieux transat de la terrasse, j'observe Elisa qui s'est assoupie après notre étreinte. Lorsque je repense à nos débuts, rien ne présageait que ce serait moi qu'elle aimerait, que ce serait moi qui lui passerais la bague au doigt. Elle va devenir ma femme, la mienne. Un simple mot que j'utilise pourtant déjà pour la désigner, mais cette fois-ci, ce mot prend tout son sens. De ses mots, elle a su me redonner confiance, de par son attitude aussi. 


Son regard ne pétille que lorsqu'il se pose sur moi, et son sourire m'est majoritairement adressé. Je m'en veux d'avoir douté de nous, je m'en veux de lui avoir causé tant de mal. Mais... Finalement, je me dis que ça a peut-être été nécessaire pour notre couple.
Proches, nous l'étions, maintenant, nous sommes encore plus que ça, encore plus que fusionnels. Elisa est mon coup de cœur, mon âme-sœur. Et ça, depuis le début. Ce lien entre nous a été direct, malgré l'interdit de la situation, malgré ma vengeance personnelle, malgré tout. Jamais je n'aurais cru qu'elle me rendrait fou amoureux, jamais je n'aurais cru que d'un baiser, elle allait posséder mon âme. Jamais.
En Libye, j'ai chaque jour pensé à elle, à ce qu'elle devenait. Alors que je l'imaginais dans les bras d'un autre à la recherche de réconfort, elle se battait contre sa peine pour élever seule notre fils.
Sauf qu'elle ne sera plus jamais seule. Je suis là, et je ne compte pas les abandonner encore une fois.

Je finis par venir me recoucher auprès d'elle et de son corps bien chaud, pour la réveiller. Malheureusement, demain elle travaille, et je ne peux pas la garder ici plus longtemps, même si l'envie de l'avoir rien que pour moi me consume.

— Hey...
J'embrasse doucement ses joues, je caresse ses cheveux et hume son parfum que j'aime tellement. Elle ronchonne et je ris, quand ses deux grands yeux bleus se posent sur moi.

— Faut qu'on rentre, la marmotte.

— J'ai dormi longtemps ? demande-t-elle en baillant.

— Une demi-heure, à peine, mais la route est longue.

— D'accord. Mais avant...

Elle m'attire sur elle et j'embrasse ses lèvres, ses joues, son menton avant de descendre ma bouche le long de ses courbes. Avoir un bébé de quatre mois limite nos rapports, parce que bien souvent nous sommes mal à l'aise de coucher ensemble alors qu'il est dans la même pièce que nous. Mais ici, nous sommes seuls, et quand nous viendrons y vivre, il aura sa chambre rien qu'à lui et je pourrais profiter du corps de celle que j'aime autant que nous aurions envie.

— Je t'aime tellement...

Mon souffle sur son ventre la fait frissonner, ses doigts se mêlent dans mes cheveux et je sens qu'elle pousse ma tête vers le bas, ce qui m'arrache un rire.

— Tu es d'une impatience, la taquiné-je.

Ses joues prennent une teinte plus rouge et je me mets à quatre pattes, pour l'embrasser.

— Toujours quand ça te concerne.

— Alors je vais t'apprendre à patienter...
Je dépose un baiser dans son cou, et ma langue prend la relève jusqu'à sa poitrine. Elle se tortille sous moi, et je souris contre sa peau.

— Hum...

Je tire le drap qui la recouvrait partiellement et descends ma bouche sur son ventre. De l'épaule, j'écarte ses cuisses, et souffle doucement sur son sexe mouillé et offert. Je la regarde et ne peut réprimer mon rire quand je la vois haletante, pressée que ma bouche ne la frôle encore et encore.

— C'est quand tu veux, Dam, ironise-t-elle.

J'embrasse son pubis, glisse ma langue entre ses replis moites et l'enfonce dans son sexe. Ses doigts se referment dans mes cheveux et ses jambes se posent sur mes épaules, sans doute pour que je ne m'arrête pas et j'obtempère.

Je suce, je lèche, j'aspire et j'embrasse jusqu'à ce que mon érection soit trop douloureuse.

Une fois que mon caleçon est baissé, je ne résiste plus à l'appel de ses jambes qui se nouent autour de ma taille et je m'enfonce en elle, tendrement, passionnément, amoureusement.

Lorsque nous sommes de retour à New-York, je me sens un peu plus serein quant à l'avenir. Pourtant rouler ici me vaut un bon nombre d'angoisses et c'est là, que je me dis que cette vie ici, n'est définitivement plus pour moi. New-York est la ville qui ne dort jamais, et c'est bien vrai. Que ce soit le jour, le soir ou encore la nuit, la circulation est dense et les trottoirs jamais libres. Avant je n'avais pas ces peurs, mais avant, ce n'est plus maintenant et je me dois d'essayer de résoudre ces angoisses pour ma famille. C'est pourquoi les Hamptons seront parfaits. Bon, ok, il y aura la saison où les touristes afflueront, mais ça n'aura rien à voir avec le centre-ville de New-York. Je serais mieux, parce que j'aurais de l'espace, mon chez-moi et que nous serons ensemble.

Ma mère nous acceuille dans un sourire des plus sincères, Eden dans les bras.

— Alors cette maison ?

Elle est pressée de savoir, et je décide donc de l'ennuyer un peu après avoir pris mon fils dans les bras.

— Tu vois comme ta grand-mère se réjouit qu'on se casse.

— Damien ! Ce n'est pas vrai !

— C'est pas grave, Playboy, ris-je en feintant d'ignorer ma mère, nous, on aura la plage, l'air iodé et ta vieille granny aura juste la pollution des taxis et la vue des gratte-ciel.

Elisa rigole en s'installant sur un des tabourets de la cuisine et ma mère verse le café dans les tasses qu'elle avait déjà prévues.

— La maison est fabuleuse, Danielle.

— Je suis ravie si vous avez eu le même coup de cœur.

— Cette maison sera la nôtre, bientôt.

Elisa me renvoie un sourire qui fait gonfler mon cœur, et je suis dorénavant certain que l'avenir ne pourra qu'être bon, même si l'ombre d'Alexandro planera un certain temps au-dessus de notre couple.

De retour à l'appartement, je suis rassuré de voir que la porte et le nouveau barillet n'ont pas bougé. J'ai promis à Elisa de ne plus réagir aux provocations de mon con de frère, mais je ne peux pas non plus tout accepter et je me connais trop bien pour savoir que ma patience a des limites. 

Un jour trop tardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant