Totalement captivée par ce surprenant baiser, je ne réalise pas que je m'attache à un homme que je méprisais encore il y a quelques jours. Alex McCarter est une personne que je déteste, enfin, je ne suis plus trop certaine. Je me sens attirée par lui sans savoir réellement pourquoi. Une chose est pourtant bel et bien réelle, ce sont ses lèvres sur les miennes, son toucher caressant ma taille, son parfum m'envoûtant. Les yeux fermés, je ne fais que savourer ce moment délicieusement enivrant.
Par manque d'air, nos lèvres maintenant gonflées et légèrement rosées finissent par s'éloigner. Nous reprenons peu à peu notre souffle. Je me détache de son emprise et me couche enfin. Tentant de fermer l'œil, je sens derrière moi qu'Alex s'allonge lui aussi, il me caresse les cheveux, mon pouls s'accélère, un frisson parcourt l'ensemble de mon corps, je fais semblant de m'endormir. Il se tourne alors, je comprend donc qu'il est dos à moi, je sens nos dos se frôler, ce très léger contact me rassure et m'inquiète à la fois. Quelques minutes plus tard, le sommeil n'arrive toujours pas, je me tourne et fais face au dos d'Alex, je le regarde dormir, il a l'air tellement innocent assoupi ainsi, il ressemble à un petit garçon angélique, l'innocence imperceptible lorsqu'il est debout apparaît à travers sa lente respiration régulière. Je me relève sur mes coudes le plus doucement et discrètement possible afin de mieux le regarder et tristement je souffle ces quelques mots :
« - On vient de commettre une belle erreur, ne m'en veut pas quand demain, j'oublierai cette nuit. »
Je tend la main pour lui caresser les cheveux mais me ravise en ne voulant pas compliquer la situation. Je me rallonge tout en fixant le plafond et repense aux terribles événements que j'ai subi quelques années plus tôt.
Plongée dans mes obscures pensées, un mouvement léger de mon voisin me fait tourner la tête en sa direction, Alex s'oriente vers moi et passe son bras sur mon ventre. Il a l'air profondément assoupi ce qui me rassure. Je soupire de soulagement espérant à moitié qu'il ne m'ai pas entendu. Mais comme je venais de le dire il n'en avait que seulement l'air. Il me répond alors :
« - On n'en est pas encore là, ce soir c'est qu'une parenthèse. Une pause dans le temps. »
N'attendant pas de réponse de sa part, je ne pus qu'être surprise. Les mots me manquent, je ne rétorque rien. De ses bras musclés, Alex me rapproche de lui et enfoui son visage dans le creux de mon cou, sa chaude respiration vient chatouiller au-dessus de ma clavicule me procurant d'innombrables frissons. De doux tremblements viennent envahir mon corps en repensant à ses mots. Remarquant mon embarras, je le sens sourire contre ma peau.
Je finis enfin par m'endormir dans les bras de celui qui me détruirais mais à ce moment là, je ne m'en souciai pas.
Le lendemain, je me réveille en douceur. Alex n'est pas à côté de moi, je me sens triste d'un côté et soulagée de l'autre. Je n'aurais pas su comment réagir face à lui.
Je me dirige vers la douche et me prépare avant de descendre dans la cuisine. J'entends du bruit, j'imagine qu'ils ne sont toujours pas partis, je me prépare mentalement à ignorer Alex mais mes efforts sont vains vu qu'il n'est pas là. Je vois seulement Ashley au téléphone avec quelqu'un. Elle semble ranger la cuisine qui n'est pas du tout troublée, elle a l'air inquiète ce qui m'intrigue et me fais stresser aussi, j'entends la fin de sa conversation :
- ... Oui docteur je lui en ferais part ... merci ... oui ... au revoir.
- Ash' ? Il se passe quoi ? Demandais-je au bord de la syncope, craignant la mauvaise nouvelle qui me hante chaque nuit.
Elle sursaute, repose le téléphone et se dirige vers moi, les larmes aux yeux. Elle me serre dans ces bras puis sanglote. Je la repousse gentiment et la regarde droit dans les yeux, elle me répond d'une voix cruellement fébrile :

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Sweet wound
Teen FictionElle : Tu parles d'un bad boy. Alors dis-moi pourquoi, il me suit partout ? Qu'ai-je de plus que les autres ? Quoi ? Lui et moi ? Jamais ! Lui : Pourquoi ne pas s'amuser ? Ses réactions sont tellement prévisibles. Elle est moi ? Combien tu donnes p...