Chapitre 50 : Alex

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"- Alex McCarter.

- HUM !"

Putain, j'en ai marre d'entendre mon nom partout. Dans ce foutu trou à rat,  tout le monde te connaît, impossible de passer inaperçu. Ça ne fait pas encore dix mois que je suis enfermé que je m'imagine déjà la corde au cou. Cet endroit rendra la personne la plus équilibrée, la plus sage et la plus sérieuse de toute la planète en la personne la plus cinglée, la plus suicidaire et la plus dérangée que l'histoire de l'humanité n'aura jamais connu. A peine arrivé, je me fais déjà chercher par des vieux, certains voulaient que je bosse pour eux, ils sont drôles en plus d'être enfermés comme des cafards, ils s'imaginent que leur business n'a pas pris un sacré coup, d'autres sont des gens complètement à côté de la plaque à vouloir convertir des criminels comme eux, mais ce qui est plus débile c'est qu'il y en a qui les suivent, sérieux qui est-ce-qui cloche chez ces gens, ils ne se rendent pas compte que la personne qui essaie de les convertir est elle-même en prison ? C'est carrément un énorme indice là, oh ! Ouais, on vénère tout et n'importe quoi, dans le coin comme les cafards et ceux qui en écrase un se retrouveront maudits pour l'éternité. Sérieusement ? Comme si on n'est pas déjà assez maudits là. Quand je parlais de cinglés je ne déconnais pas.

"- Et tu te bouges là !"

Je ferme les yeux et respire un bon coup, ce mec en uniforme qui se croit supérieur m'énerve au point où j'arrive même à imaginer sa tête fusionner avec le béton de ma cellule. Je me lève enfin de ce qui est supposé être un lit, et me dirige vers les barreaux de ma cellule attendant qu'on m'ouvre.

Quelques secondes plus tard, je me retrouve à passer par un couloir que je ne connais pas, je demande :

"- Qu'est ce que je fous là ?

-Tu le sauras quand tu y seras.

- Toujours aussi aimable Frank.

- Avance et tais toi."

Je roule des yeux, ce mec m'énerve vraiment, mais évitons les problèmes comme me l'a suggéré monsieur Ellinold's, et oui, je suis au courant de tout et je dois dire qu je ne suis pas très enchanté de sa proposition que j'ai notamment refusé. Il est hors de question qu'on paye pour ce que j'ai fais et en plus de ça, je déteste avoir des dettes. C'est à cause de ça que je me suis retrouvé dans cette situation.

Une fois arrivé dans ... je ne sais pas ce que c'est, une sorte de pièce avec un officier derrière un comptoir protégé par des vitres, il m'informe :

"- Rhabilles-toi, tu sors.

- Q- Quoi ?!

- On a payé ta caution, sors.

- Qui ça ? Pourquoi ?

- Écoutes gamin, j'ai pas le temps pour t'expliquer, il t'attend à l'entrée tu pourras lui demander toi même."

Finalement Frank est plus sympa, je trouve.

Une fois habillé, mes "effets" remis et toutes les convenances de sortie faites, je sors enfin respirer l'air libre.

J'aperçois un peu plus loin, la silhouette d'un homme qui m'est familière, je m'avance petit à petit d'un pas nonchalant, les mains dans les poches, le regard fermé. Arrivé à la hauteur de l'homme, je lui dis :

"- Je vous avais demandé de ne rien faire. Je vous avais vivement précisé que je déteste avoir des dettes envers qui que ce soit.

- Maintenant il est trop tard, tu as une dette envers moi et à moins que tu n'ais l'argent dans ta poche, tu me dois ta liberté.

- Écoutez ...

- Alexandre ça suffit !"

A l'entente de cette voix, je m'arrête immédiatement et détourne mon regard vers la voix qui m'a interpellé.

Sweet woundOù les histoires vivent. Découvrez maintenant