Sweet wound

Chapitre 34 : Alex

Une semaine que je ne l'ai pas vu. Une semaine que je ne fais n'importe quoi. Il a suffit d'une seule semaine pour que tout parte en vrille.

Assis dans la voiture noir de Dylan, j'attends sagement le retour de mon cher cousin. Ça doit faire trois heures que je suis assis dans cet caisse mon dos commence à me faire savoir qu'il n'apprécie pas trop. Je souffle une énième fois attendant encore. Enfin, il décide à pointer le bout de son nez. Je le vois sortir de son Audi R8, tu parles de passer inaperçu.  Il se gare et descend de la voiture avant d'entrer dans la maison où deux gros molosses gardent l'entrée.

Bon, il est temps faire une petite visite familiale. Je me tourne vers la boîte à gant et range mon arme à feu qui se trouvait dans mon dos. On va la jouer pacifistes cette fois. Je descends, claque la portière et traverse la rue. J'arrive à l'entrée, les deux gars me bloquent le passage, je soupire, si prévisibles ces deux là.

"- Bougez de là. leur dis-je d'un ton menaçant."

Bien évidemment comme tout garde qui se respecte, ils ne répondent pas. Je force la passage, l'un des deux m'attrape le bras et tente de me donner un coup, mais je me tourne et lui en mets un en pleine face. Le second m'attaque de derrière, je lui donne un coup de coude dans les côtes mais le premier me rend mon coup de poings. L'un des deux profite de mon moment de faiblesse pour me mettre les bras derrière le dos pendant que l'autre me prend pour son punching-ball. Soudain, on se retrouve interrompu par une voix autoritaire :

"- Lâchez le."

Ils s'exécutent et je me courbe d'essoufflement, je souffle un grand coup avant de me relever,  je crache le sang que j'ai dans la bouche sur le torse de celui qui s'est permis de toucher à mon sublime visage. Puis tourne mon intention vers le détenteur de la voix. C'est lui, c'est ce connard avec son sourire hypocrite qui lui déforme sa face. A son regard je sais qu'il a fait exprès de nous arrêter après que j'aie reçu mes coups, quel con.

"- Alex, mon cousin préféré ! Entre je t'en pris."

Ton cousin de mes f-... non conscience, on se détend. Son hypocrisie atteint des sommets. C'est tellement outrageant de savoir qu'on a une infime partie du même sang qui coule dans nos veines.

Arrêtes de penser à ça, tu me donne envie de vomir. Au cas où vous n'aurez pas remarquez, j'ai développé une sorte d'allergie envers cet être, tout me démange, je deviens fou.

Je le suis dans une grande pièce à vivre. Je ne prends pas le temps de la scruter, et lui crache :

"- Pourquoi tu fais ça ?

- Tu veux boire quelque chose ? me demande t-il.

- Réponds.

- Je vois, allons droit au but alors. Je veux ma place que tu m'as volé.

- De quoi est-ce que tu parles ?

- Techniquement, c'est moi qui devait être l'héritier du gang, pas toi.

- Techniquement, je n'en ai rien à foutre.

- Ne joue pas avec moi.

- Je ne joue pas.

- Renonce à ta place et je te laisserai tranquille.

- Tu parles d'une chose que moi même je ne veux pas. Si t'es du genre à être une ordure, moi je vise plus haut. Alors tu vas gentiment m'écouter, Jack, tu vas me lâcher le cul ou je te jure que je vais t'écraser toi et ton petit groupe de rebelles.

Il rit, non, il ricane avant de se tourner vers sa fenêtre donnant sur la rue puis répond :

- Tu te trouves chez moi et tu oses me menacer ?

- Ce n'est pas toi qui te permets de t'incruster chez moi pour me montrer à quel point tu ne peux pas vivre sans moi ?

Il me lance un regard assassin mais ne rétorque rien, je décide alors de finir en beauté :

- C'est peut-être le fait qu'on a toujours été rivaux ou que j'ai toujours été le premier partout qui te rend jaloux de moi et qui t'entraîne à me détester mais sache qu'étant donné que tu es mon cousin préféré et que je t'aime à en mourir, je vais te laisser en vie pour cette fois. Mais comme on dit, il n'y a qu'un seul pas entre l'amour et la haine. Je prends un temps avant de me tourner et d'ajouter, pas la peine de me raccompagner. "

Il ne proteste pas et reste dans le salon totalement subjugué par ma beauté. Je sors fier de moi mais garde un côté sérieux, c'en ai loin d'être fini, notre ultime défi vient tout juste de commencer.

Phase deux : terminée.

Je sors mon portable et appelle Chase, j'ai une envie subite de ... glace. Emily arrête de l'influencer ! cri ma conscience et je ne peux m'empêcher de sourire à cette pensée.

Une fois arrivée au café, j'entre et remarque que les gars sont déjà là. Je m'assois, une serveuse arrive rapidement, j'ai l'impression de l'avoir déjà vu. Je commande de quoi me mettre bien et les autres en font de même. Ils me regardent tous comme si j'avais trois yeux, ils n'ont vraiment pas l'habitude que je leur propose des glaces dans ce genre d'endroit, je soupire et commence alors :

"- Restez sur vos garde, la guerre est maintenant déclarée.

- Quoi ?! Tu l'as déclenché ?! chuchote Dylan presque en s'étouffant.

- Fallait bien qu'elle éclate un jour ou l'autre, je déteste attendre.

- On est prêt, tu ordonnes, on exécute. dis plus sérieusement Chase.

- Préparez- vous et surtout ne montrez pas un seul signe de faiblesse ou vous êtes morts.

- Super, je n'ai même pas eu vingt ans que je vais déjà crever, souffle Scott.

- Aucun de nous ne va mourir si vous suivez mes instructions, on s'en sortira plus que bien. J'ai un plan ... disons un peu plus particulier."

La serveuse arrive avec notre commande et j'en profite pour changer de sujet. Je ris tellement avec ces gamins. J'espère vraiment qu'ils ne m'en voudront pas. Je me sens désolé pour eux.

Nous terminons à la plage, je ne sais pas comment. Scott voulait sortir du café et partir ailleurs. Une chose en a entraînée une autre et nous voilà les pieds dans le sable. Dylan et Scott retirent leur tee-shirts et plongent dans l'eau. Je retire mon tee-shirt à mon tour et m'apprête à les rejoindre lorsque Chase m'arrête et me dit d'un air plus que sérieux :

"- Écoute McCarter, je ne sais pas quelles emmerdes t'as encore fais mais je te jure que si tu crèves, je viendrai te chercher en enfer et t'en foutre une en pleine face. Ne prends pas tout ça à la légère.

- Je sais Chase, ça va bien se passer, détends-toi mon pote. répondis-je avec un air qui se veut désinvolte."

Il a du mal à me croire mais il décide de ne pas en rajouter. Il retire son haut et part rejoindre les gars. Je soupire encore une fois, passe rapidement mes mains sur mon visage. J'espère vraiment qu'ils ne m'en voudront pas.

Je me ressaisis et plonge la tête la première dans cette eau glacée. Des souvenirs remontent à la surface. Devinez lesquels ? Emily ! Bravo ! Je me demande ce qu'elle peut bien être entrain de faire à cet instant. Je sens que je vais la faire souffrir comme jamais je ne l'ai fait auparavant et pour cela aussi j'ai à être désolé.