Sweet wound

Chapitre 31 : Emily

Aujourd'hui est le grand jour, je pars en Angleterre. Je me suis levée à cinq heures et demi même si mon vol n'est qu'à treize heures. Il faut que tout soit parfait pour mon arrivée, je vérifie une dernière fois que mes valises sont prêtes, l'adresse de l'hôpital, il ne me reste plus qu'à appeler mon père pour le prévenir et ma mère est déjà au courant étant donné que j'ai eu toute la journée d'hier pour le faire. Je ne sais pas pourquoi McCarter n'est pas venu en cours et a annulé notre sortie, j'ignore ce qu'il lui arrive, j'espère seulement qu'il va bien.

Je risque de devenir folle à m'inquiéter comme ça pour lui. Je prends mon téléphone pour lui envoyé un message, et c'est à cet instant que je me rappelle ne pas l'avoir, je décide de vérifier quand même dans mes contacts, je défile vers le bas et je tombe sur un certain : Chaton.

Pas de doutes c'est bien lui, une chose est sûr, ce n'est pas moi qui l'ai appelé ainsi. Comment est-ce qu'il a pu- Mais oui ! Lorsque j'étais partie aux toilettes avec Ash', il a dû saisir l'occasion étant donné que je n'ai pas verrouillé mon téléphone. Il est malin celui là.

Je décide de lui envoyer un message : "J'aime bien, Chaton." Un petit éclat de rire jaillit de mes lèvre en imaginant sa tête lorsqu'il le lira.

Cette pensée me faisant encore sourire, je reprends mon sérieux lorsque je me rappelle que je dois appeler mon père. Je compose son numéro et il fini par répondre après le second appelle, on progresse.

"- Allô ?

Pour une fois que c'est lui qui répond.

- Allô.

- Emily ?

- Oui, je t'appelle pour te dire que je viens en Angleterre dans quelques heures, et bien que ça m'embête de te le demander, j'apprécierai que tu me laisse cohabiter avec toi et...et ta secrétaire.

Il prend un temps avant de répondre

- Ça ne va pas être possible.

- P...pardon ?

Mon sang se glace, j'avais envisagé un refus mais sur le fait ça reste blessant. je n'avais trouvé aucune alternative face ce genre de cas, et bien j'espère que les bancs en Angleterre sont confortables.

- On devra cohabiter à deux, j'ai rompu avec Sam il y a quelques semaines. Et tu fais bien de venir, j'ai à te parler.

- Je vois, je saurai être discrète, merci.

- Ne sois pas ridicule, tu es ma fille et bien que cela te fait saigner des oreilles, nous restons une famille et donc tu es autorisée à habiter chez moi autant que tu le souhaiteras."

Il raccroche, mon cerveau cessa subitement de fonctionner, il y a longtemps qu'il ne m'a pas sorti un "tu es ma fille", avant c'était toujours des "je suis ton père, alors écoute moi !"

Je ne sais pas de quoi il veut parler mais je ferais en sorte que ce soit bref parce que lui adresser la parole n'entre pas dans mon planning, je dois donc faire de la place entre "visite hôpital Dan (8h00-12h00)" , "visite hôpital Dan ( 12h30 - fin des visites)" et "appel maman, Ash' (15min, 1h00).

Arrivée là-bas après avoir longtemps tentée de rassurer ma mère que tout ira bien et avoir dit au revoir à Ash', je me retrouve encore à l'aéroport entrain d'attendre que l'on vienne me chercher. J'imagine que mon père est tellement occupé qu'il enverra son chauffeur avec une pancarte sur laquelle sera marqué mon nom. Rien qu'à cette pensée, mon cœur se serre et j'ai envie de faire demi-tour. Comme je le prévoyais, après avoir atterrie, une voiture luxueuse noire se gare devant moi, je lève les yeux au ciel, franchement amener ce genre de voiture pour montrer sa richesse, pathétique. Je m'avance, le conducteur baisse la vitre côté passager et me cri :