Chapitre 28 : Alex

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Je reste planté là, le regard vers l'endroit où elle se trouvait il y a quelques secondes, un sourire horriblement niais que je n'arrive pas à effacer malgré mes efforts. Cette fille m'avait tellement manqué. En y repensant, je n'ai toujours pas son numéro de téléphone et je sais que ça ne saurait tarder. Bien, pour pouvoir me concentrer sur elle, il me faut me débarrasser d'une partie du sang qui coule dans mes veines, celui de mon oncle, celui qui a dicté ma vie jusque là, celui qui l'a faite attendre encore. Il faut que je parvienne à trouver rapidement une solution qui ne la mettrait pas en danger et qui ne m'enfoncera pas six pieds sous terre. Autant chercher une aspirine dans l'océan.

Un subit détail me heurte alors l'esprit, ça doit bien faire la troisième fois que je me retrouve torse nu face à une seule et même fille sans qu'il ne passe rien. Ses yeux ne s'étaient pas même attardés sur mon buste soit par gêne ou simplement par indifférence. Mon ego me pousse à pencher pour la première option.

De retour avec tous ces soûlards, j'affiche une tête blasé et irrité parce que non seulement je ne veux pas montrer à quel point je suis heureux mais aussi parce que voir toute cette armée de zombies m'exaspère profondément. J'ai une puissante envie de remonter quelques minutes dans le temps afin de pouvoir revoir cette fille qui me rend dingue. Je sais que c'est la dernière chance et qu'elle ne me rendra pas la tâche facile mais je veux courir le risque, à quoi bon ne pas se tenter maintenant alors que je vis constamment dans le danger.

Je porte Chase totalement déchiré et le fait s'appuyer sur mon épaule, Dylan entrain de passer du bon temps avec deux jeunes filles préfère finir la soirée en beauté sur le sable. Je décide de le laisser là, je ne suis pas chauffeur de taxi, il a qu'à se démerder.

Je dépose Chase tant bien que mal sur la moto et prend la direction de chez lui. Encore plus irritant que de jouer aux Roméo avec lui, c'est d'être forcer à le laisser se reposer contre mon dos. Mais on sait tous que quand la famille à besoin d'aise, on doit être prêt à tout.

Je finis par rentrer chez moi avec tout le mal du monde étant donné qu'un autre job m'attend, j'en ai assez maintenant, tout ce que je veux c'est me coucher et de penser à mon petit tigre.

Sur le lieu de rendez-vous, je retrouve Marco et quelques gars réunis pour le même but. La cible arrive enfin, c'est un homme de la cinquantaine, il sait ce qu'il va lui arrivé mais il sourit constamment, il est vraiment bizarre. Son regard croise le mien et il me souffle :

« - On se reverra en enfer toi et ton merdeux de père, il a mordu la main qui l'a nourrit cet imbécile n'était rien sans moi. »

Je ne cherche pas à attendre le départ, je le donne, le premier coup part en pleine mâchoire. Je ne saurais même pas décrire les sentiments qui m'animent pire que de la haine, horriblement contrastant avec le plaisir de le voir vaciller avant de s'écraser au sol. La fin arrive et cette fois c'est Marco qui préfère en terminer avec lui, je remonte rapidement sur ma moto pour rentrer chez moi.

Pendant la route, je me mets à penser à comment sortir du gang sans me faire butter, mais le problème est que je ne peux pas. L'homme qui s'est fait tué il y a quelques minutes était un ancien membre des Danger qui voulait se casser, on peut dire qu'il y est arrivé. Douloureuse piqûre de rappel.

Je me gare, descends de mon véhicule et sur mon paillasson se trouve Chase adossé à ma porte un genou rabattu avec un bras posé dessus. Il a les yeux fermés et a l'air d'avoir assez dessaoulé comme ça. Je le pousse de mon pied et lui lance :

« - Amène tes fesses. »

Il se relève en titubant légèrement et il entre sans rien dire. Il ne prend pas la peine d'allumer la lumière ou d'enlever ses chaussures, il plonge littéralement sur mon vieux canapé.

Sweet woundOù les histoires vivent. Découvrez maintenant