J'ai envie de me taper la tête contre le rayon pâtes. Qu'est ce que je fais avec cet objet métallique sous mon T-shirt. Et dire qu'on est seulement venues acheter des glaces. Je laisse Ash' et ma mère spectatrices de l'arrestation d'Alex. Quant à moi, je me précipite chez moi. Mon plan doit fonctionner. J'ai passé des jours et des nuits à le mettre en place dans ce genre de situation. C'est la seule raison qui m'empêche de pleurer et d'être totalement en panique. J'entre enfin et cours me réfugier dans ma chambre avant de m'enfermer à clé, ferme les stores des fenêtres et me plonge dans un noir presque absolu laissant uniquement la faible lueur de ma veilleuse éclairer la pièce. J'attrape mon téléphone et envoie mon fameux message :
"C'est l'heure, à nous de jouer."
Je n'attends pas la réponse, la personne concernée comprendra parfaitement de quoi je parle. La première phase vient de passer, se débarrasser de preuves accablantes. Je me tourne vers l'arme que j'ai posé dans une boîte à chaussures, la voilà la preuve qui risque de le faire enfermer pour un bout de temps. Elle se trouve en ma possession, mais je dois m'en débarrasser rapidement aussi, si Arthur décide de revenir avec un mandat pour fouiller chez moi, Alex serait carrément mal barré. Mais j'ai encore du temps devant moi, pas énormément mais j'en ai. Il ne faut pas que je me précipite, il faut que je réfléchisse calmement.
J'entends la porte d'entrée s'ouvrir ce qui me fait sortir de mes pensées, la légère panique se dissipe rapidement lorsque j'entends ma mère m'appeler. Je débarque rapidement en courant. J'aperçois Ash' et ma mère complètement abasourdies. Je décide alors de tout leur expliquer, du dernier interrogatoire avec Arthur jusqu'au plan que j'ai mis en place. J'omets malgré tout de leur raconter le passage de l'arme qui se trouve actuellement dans ma chambre. Je sens que la nuit va être longue.
Le lendemain matin, j'attends avec impatience l'arrivée de Dan et mon père. Nous avions déjà prévu de nous voir aujourd'hui, mais leur venu est tombé à pic. Assise sur le canapé, attendant que la sonnette de l'entrée retentisse, je repasse sans cesse les événements de la veille dans ma tête. Je me surprends à me trouver très calme et assurée, une chose bien inhabituelle.
Ma mère sort de sa chambre, elle se dirige vers la cuisine puis fait marcher la machine à café. Elle s'installe sur le comptoir de cuisine et sursaute en me voyant assise calmement devant une télévision éteinte. Je dois l'avouer, je peux vraiment être effrayante et intrigante parfois, j'espère que je ne suis pas la seule.
Elle s' approche doucement comme si j'étais un objet non identifié, elle s'avance méfiante puis arrivée devant moi, elle se redresse et me dit :
"- Je peux savoir ce que tu fais là ?
- Il me semble que je vis ici.
- Ne soit pas idiote, pourquoi es-tu assise seule dans le salon devant la télévision éteinte ? Tu es malade ? Tu es sûre que tout va bien Emily ?
- Je vais bien, je réfléchissais. J'attends que Dan et papa arrivent.
- Et c'est pour ça que tu es assise seule dans le salon à ne rien faire et fixer le mur ? Tu me fais peur jeune fille.
- Je t'aime aussi maman."
Voyant que je ne compte pas prononcer un mot sur mon étrange comportement, ma mère se contente de rouler des yeux et de faire demi-tour afin de siroter goulûment son café chaud.
A l'entente de la sonnette d'entrée, je saute du canapé et me jette sur la poignée de porte. J'affiche un sublime sourire face à mon petit frère qui me le rend aussitôt puis je le prends dans mes bras afin de le saluer. Derrière lui se trouve bien évidemment mon père, je le salue d'un regard et les fait entrer.
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Sweet wound
Teen FictionElle : Tu parles d'un bad boy. Alors dis-moi pourquoi, il me suit partout ? Qu'ai-je de plus que les autres ? Quoi ? Lui et moi ? Jamais ! Lui : Pourquoi ne pas s'amuser ? Ses réactions sont tellement prévisibles. Elle est moi ? Combien tu donnes p...