Chapitre 40 : Alex

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"- Tellement mignons, on se croirait presque dans un film de romance, c'est quand que tu te libères de tes chaînes et que tu accours sauver ta dulcinée ? s'exclame Jack d'un ton dédaigneux."

Je ne sais pas pourquoi, mais ces paroles me font rire, je ris tellement fort, je n'arrive pas à m'arrêter. Je crois que je ris de souffrance. Mon dos me lance de plus en plus fort et l'envie de vomir m'envahis de plus en plus.

"- Ça te fais rire ?! crache t-il en fronçant les sourcils, Vas-y encore, il n'en a pas eu assez."

L'une des marionnettes me jette un sceau d'eau tant dis que l'autre appuie pour la énième fois sur ce putain de bouton rouge, -il ne sait pas qu'il ne faut jamais appuyer sur un bouton rouge apparemment-, une décharge électrique me traverse le corps, une décharge de 200 Volt qui avec l'eau qui me recouvre se transforme en 350 Volt. Je sens la décharge me traverser, transpercer chaque parcelle de mon corps pour terminer sa course dans la plaie qui se trouve en dessous de mon omoplate gauche. La violence de la décharge m'arrache des hurlements de douleurs, je ferme les yeux espérant atténuer mon affliction, mais rien n'y fait, j'ai l'impression que l'on m'arrache millimètre carré par millimètre carré de peau à la main. Les veines de mon cou sortent et deviennent plus que violettes dû à la souffrance que je supporte. Le fait de souffrir ne me dérange pas, mais le regard d'effroi, de frayeur, d'inquiétude que me lance Emily est la véritable souffrance qui fait plus que me torturer l'esprit, je détourne les yeux pour ne pas le revoir, ce regard. Celui qui dit : Est-ce que c'est la fin ?

Je lève la tête toujours gardant les yeux fermés, une larme, une seule se permet de dévaler ma joue droite. J'ai mal. J'ai très mal. J'ai peur. J'ai peur pour elle. J'ai peur qu'elle ne le supporte pas, qu'elle ne s'en sorte pas non plus. Mais une chose est sûre, tant que je serai encore en vie, rien, je dis bien rien, ne lui arrivera.

"- Laisse la partir, elle n'a rien à faire là. lui dis-je sur un ton menaçant et détaché.

- Sûrement, mais avant, je veux savoir ce qui t'as fait flancher chez elle. Après tout, sans elle, on n'en serait pas là, je lui en suis reconnaissant."

Il se tait et s'approche dangereusement d'elle, tous mes sens se mettent en éveil, mon côté animal ressort rapidement et je me surprends à vouloir lui sauter à la gorge et l'étrangler de mes propres mains.

"- Et si je lui montrais toute ma gratitude juste devant tes yeux. s'exclame t-il en caressant sa joue."

Emily baisse la tête, toute tremblante les larmes silencieuses dévalant ses joues. Il lui empoigne les cheveux violemment, lui fait lever la tête, elle tente de le repousser mais sans grand succès. Elle perd tous ces moyens et ce dernier en profite pour plonger se tête dans le creux de son cou. Elle se met à couiner et tente malgré tout de se détacher. Je vais le tuer, je le jure !

"- Tu veux savoir ce que t'es ?! Une couille molle ! Tu t'en prends à plus faible que toi ! T'es pas digne de gérer le gang !"

Il se tourne vers moi et sourit. J'ai une putain d'envie de lui  crever les yeux ! Il reporte son attention sur elle et colle encore plus son corps à celui de ma Emily avant de l'embrasser comme un déjanté violent qui vient de sortir de prison après quinze ans d'enfermement. Je m'agite de plus en plus sur ma chaise, je crie :

"- Lâche la, si t'as un truc à régler ramène tes couilles par là sale fils de pute !"

Il s'arrête, se tourne vers moi avec un regard sombre, meurtrier. Il me dit d'un calme surprenant qui me fait réellement pitié :

"- Ne répète plus jamais ça. Tu m'entends sale con."

Je hausse les épaules et regrette aussi tôt, mon dos me rappelle à l'ordre et je grimace légèrement.

Sweet woundOù les histoires vivent. Découvrez maintenant