Je me rends nonchalamment dans ce grand bâtiment, je m'avance, monte les quelques marches qui me séparent de l'entrée, je m'approche encore et encore et j'arrive enfin à l'intérieur. Je regarde de droite à gauche, parmi les personnes présentes certaines ont le visage fermé, d'autres pleurent et certaines ne cessent de s'enlacer les larmes aux yeux. Je commence donc à me plonger dans le monde de la justice. Je relève la tête et marche déterminée jusqu'à la cour où se déroulera le procès d'Alex. Je ne suis pas censée m'inquiéter car jusque maintenant tout ce que j'ai prévu se déroule à merveille mais on n'est jamais à l'abri d'une mauvaise surprise. Mon père s'est occupé de tout ce qui est administratif, il n'est pas intervenu directement mais il a joué de ses contacts pour m'aider.
J'entre dans la pièce, tout le monde est présent, le juge, les jurés, les avocats, il ne manque plus qu'Alex qui ne tarde pas à faire son entrée. Il entre, tourne l'œil dans la salle jusqu'à ce qu'il croise mon regard. Son expression se fige, je ne bouge pas non plus, je ne sais pas ce que je dois faire, j'attends seulement qu'il détourne son regard. Le voir depuis maintenant plus d'une semaine me coupe le souffle. Je le vois complètement sombre, le regard fermé, l'air ennuyé, sa barbe poussée lui donne une expression renfermée.
Tout le monde se lève, le procès commence, je reste très attentive à ce qu'il se passe. Alex ne prononce pas un mot, l'avocat se charge de sa défense. Le procès continu, je me concentre uniquement sur la silhouette d'Alex. Je guette le moindre de ses mouvements en espérant qu'il me remarque, mais rien n'y fait. Soudainement, un nom me sort de ma torpeur, un nom qui me glace le sang, "Jack McCarter". Une porte s'ouvre laissant entrer deux officiers accompagnés d'un détenu. Jack. Mon estomac se retourne. J'essaie de détacher mon regard de cette pourriture mais je n'y parviens pas, j'ignore pourquoi. Lorsque son regard se pose sur moi, les larmes me montent soudainement, je détourne le regard qui se pose directement sur Alex, il passe son regard sur moi puis sur Jack et recommence l'action deux fois. Sa mâchoire se crispe, ses yeux se durcissent encore plus.
Je ne sais pas ce que fais Jack ici, il n'était pas prévu qu'il soit là. Je n'arrive plus à supporter sa présence surtout lorsqu'il me lance un sourire écœurant, j'aurais volontiers répondu avec mon majeur si je n'étais pas tétanisée et si je ne me trouvais pas dans ce lieu. Je décide finalement de sortir. Je ne préfère pas rester là à supporter ses regards malsains.
Les heures passent et je m'impatiente, je ne cesse de faire des allers-retours dans ce long couloir, je regarde pour a centième fois ma montre et rien ne se passe. J'attends encore et encore, anxieuse de ce qui pourrait se dérouler. Le regard des gens me fait alors prendre conscience de l'endroit où je me trouve et je décide finalement de m'asseoir sur l'un des bancs en bois en face de la salle où je me trouvais il y a quelques heures.
La tête posée entre mes mains, les coudes appuyés sur mes genoux, je fixe ce sol couleur crème. Je relève soudainement la tête lorsque j'aperçois l'avocat d'Alex sortir, certainement pour me tenir au courant de l'avancée de la situation. Je me précipite vers lui et lui demande :
"- Alors ? Est-ce qu'il va s'en sortir ?
- Et bien compte tenu du fait que la police ne détient aucune preuve majeure prouvant la culpabilité de mon client, il semblerait que cela soit facile pour monsieur McCarter de s'en sortir.
Je souffle de soulagement mais les paroles qui ont suivi me plongent dans une inquiétude affolante :
- Cependant, l'arrivée soudaine du cousin remet tout en question. Il déclare être témoin de plusieurs conversations entre monsieur Alex et son père. Il affirme également, que ce dernier avait l'intention de léguer son héritage à monsieur Alex. Ses faits sont justifiés par plusieurs enregistrements téléphoniques dont on ignore l'origine. Rien n'est joué mais cela se présente plutôt mal. Les jurés délibèrent en ce moment même et j'espère qu'ils prendront en considération tous les faits de l'enquête, notamment la disparition soudaine de l'arme qui aurait servi à blesser plusieurs victimes.
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Sweet wound
Fiksi RemajaElle : Tu parles d'un bad boy. Alors dis-moi pourquoi, il me suit partout ? Qu'ai-je de plus que les autres ? Quoi ? Lui et moi ? Jamais ! Lui : Pourquoi ne pas s'amuser ? Ses réactions sont tellement prévisibles. Elle est moi ? Combien tu donnes p...