Mais dites moi pourquoi je dois toujours être stupide à déballer tout ce que j'ai le cœur en situation de stresse total !? A cette minute précise de ma vie, je n'ai qu'une envie : me transformer en fourmi et migrer vers le Botswana. Pourquoi je le lui ai dit ? Et puis je n'en suis pas si sûre pas vrai ?
Les larmes me montent de plus en plus en voyant qu'il ne répond rien, je décide donc de partir. Je ne veux pas lui laisser le luxe de me voir blessée et meurtrie par son manque de réaction. Je cours de plus en plus vite pour rejoindre ma maison, mais d'un coup, je sens qu'on m'attrape le bras puis on vient encercler ma taille, j'essaie de me débattre de toutes mes forces mais plus je me débats et plus il m'enlace fort de ses bras et je me retrouve donc totalement coincée entre ses bras.
A cet instant je me sens idiote, égoïste et sans cœur, comment j'ose me permettre de me sentir bien dans ses bras alors que mon frère a certainement besoin de moi.
Cette réflexion me fait me rendre compte que je n'ai toujours appelé mon père. Je laisse mes larmes couler mais je ne bouge pas, je ne fais rien, je reste là dans les bras de celui qui n'a encore rien dit depuis que je les ai prononcés, les trois mots, trois syllabes, sept lettres.
Alex desserre légèrement son emprise avant de me souffler à l'oreille un « Je suis désolé ».
Mon souffle se coupe, mon cœur se brise encore plus, mes larmes déferlent sur mon visage, je ne peux plus réprimer mes sanglots.
Je sais ce que signifient ses trois mots et ils n'ont rien à voir avec mes trois mots.
Alex me lâche et se recule de quelques pas, dos à lui je pose une main sur ma bouche pour étouffer les sanglots. Quelques minutes plus tard, aucun de nous n'a bougé, je parviens alors à me calmer, je respire un bon coup avant de lui dire froidement :
« - Tu as oublié ton téléphone, passe le récupérer. »
Sans lui adresser le moindre regard, je rentre chez moi. Puis avant de n'avoir le temps de paniquer ou ne serait-ce que de réfléchir, je saisis le téléphone et compose le numéro de mon paternel.
Il répond au bout du quatrième appel – oui le quatrième appel, pas sonnerie - :
« -Bonjour, ici la secrétaire de monsieur Ellinold's que puis-je faire pour vous ? Répond cette pimbêche, je sais parfaitement qu'elle sait que c'est moi qui l'appelle.
- Passe moi mon père.
- Oh, Emily quelle joie de t'entendre chérie.
- Epargne moi les formalités et passe moi mon père chérie.
- Quel amabilité ! Tu vois chérie il est un tantinet occupé en ce moment.
- Et bien dis lui de se désoccuper un tantinet et répondre de suite.
- Et si je refuse chérie ?
- Oh et bien je suis sûre que la presse adorera les petits potins que j'ai a raconté sur vous deux. Dis moi, tu veux que je leur raconte que tu as été sa maîtresse et non pas que vous vous êtes fiancés juste après le divorce ? Ou la fois où je vous ai surpris entrain de vous envoyer en l'air au boulot ? Ou si tu préfère je peux leur parler de la soirée où devant ma mère vous-...
- Chéri c'est pour toi !
- Si docile, chérie. Dis-je d'un ton narquois. Une trentaine de seconde plus tard, mon père répond enfin.
- Allo ?
Et bien sûr c'est le moment où l'assurance décide de fuir de mon corps, je me vide littéralement de mon sang, je réponds tout de même.

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Sweet wound
Novela JuvenilElle : Tu parles d'un bad boy. Alors dis-moi pourquoi, il me suit partout ? Qu'ai-je de plus que les autres ? Quoi ? Lui et moi ? Jamais ! Lui : Pourquoi ne pas s'amuser ? Ses réactions sont tellement prévisibles. Elle est moi ? Combien tu donnes p...