Chapitre 24 : Alex

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  Je déteste quand on me provoque surtout lorsque je ne suis pas d'humeur. Je suis sorti dehors pour respirer mais comment faire avec cette sangsue qui me colle partout. Putain, juste parce que je l'ai embrassé, elle s'imagine que tout roule entre nous. Ce qu'elle peut-être chiante celle-là.  J'arrive enfin à m'en débarrasser, je ne sais pas comment, mais elle comprend enfin que je veux être seul. 

  Ouais, je l'ai embrassé et ouais c'est à cause d'Emily, je n'arrive pas à cacher cette rage que j'ai de la voir avec ces crétins. De toute façon, je pense avoir été clair avec elle tout à l'heure : le dossier Emily est clos.  

  « - Mec ! Cri la voix de Dylan derrière moi.  

  - Qu'est ce que t'as toi aussi ?  répondis-je blasé.

  - C'est à moi de te poser la question ! Tu te casses juste après avoir embrassé Carly et elle est où d'abord, vous êtes pas partis ensemble ?  

  - J'en sais rien et j'en ai rien à branler de cette meuf.  

  - Oh putain. Dit-il choqué, une main sur sa bouche, je le regarde un sourcil relevé et le fixe de haut en bas.  

  - Accouche.  

  - Mec, ta réaction n'est pas normale, avant quand on te parlais de Carly tu te mettais en colère et tu en collais une au premier gars que tu voyais, t'étais pas soûlé comme maintenant. Attend, il s'arrête soudainement et affiche un air effaré avant de reprendre, merde t'es amoureux !"

Je dois avouer que sa phrasa m'a complètement secoué, je ne sais pas ce qui m'arrive en ce moment mais c'est certainement pas de l'amour. Je lui tourne le dos dans le but de fuir la conversation. Dans un ton de provocation, je lui répond néanmoins :

"- De ta sœur.

  - J'en n'ai pas connard. Oh putain, c'est qui l'élue, celle qui va souffrir toute sa vie à te supporter ?  

  - Va te faire foutre. »  

Ils m'énervent tous, je me casse du lycée, je reviendrais peut-être pour les deux heures de colles juste pour faire chier la nouvelle délinquante. Imaginer Emily en trouble-fête c'est hilarant.  

  Trois heures pus tard, j'en suis à ma troisième ou quatrième altercation, je commence à avoir mal aux poings, je crois que j'aurais pas dû ajouter mon quatrième joint, je deviens de moins en moins précis et je m'en prends plein la gueule. Je crois même que je me suis cassé des côtes, quelle idée d'aller en territoire ennemi aussi. Je pourrais carrément me faire descendre dans cette putain de rue que je le mériterai.

  Après m'être bien amusé et complètement déchiré, je me mets en route pour le lycée pour purger ma peine de deux heures. La tête embrumée, les yeux rougis et l'esprit divagant, j'entre sans frapper dans la salle où se tenait la colle, madame Park ne manque pas de me faire remarquer mon retard et mon état. Je l'ignore, sa voix m'insupporte en ce moment. Je risque un regard du côté d'Emily, elle a l'air légèrement inquiète mais elle détourne le regard. Notre petit jeu de tout à l'heure m'a énormément amusé mais là j'ai juste une envie : dormir. 

La première heure se passe dans un silence de mort, la tête posée sur mes bras croisés sur la table. Je ne sais pas pourquoi mais je ressens le besoin énorme de m'endormir, je fatigue de plus en plus, c'est comme si monsieur Sommeil venait de verser toute sa poudre magique sur moi. Madame Park se lève puis nous préviens qu'elle a une réunion urgente et qu'on a intérêt à finir notre seconde heure, elle sort de la pièce et me voilà seul, avec Emily.  

Sweet woundOù les histoires vivent. Découvrez maintenant