After ALL [ Newt ]

17. MY DEAR MELANCHOLY,

Au final, Abella avait passé le reste de la journée à confectionner de la viande séchée, sous la joie non dissimulé d'un asiatique affamé. Elle avait juste omis de lui dire qu'elle en avait caché la moitié pour ne pas qu'il tombe dessus.

La nuit avait été longue, et elle avait bien dormi. La journée de la veille avait été bien trop épuisante pour la jeune fille. Mais elle était néanmoins heureuse, et apaisée d'être dans cet endroit. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait, aider les autres en accomplissant ses tâches, les rendre heureux. Les rendre heureux, c'était ça, le plus important.

Ce matin là, elle s'était levée un peu plus tard, juste à temps pour aller déjeuner. Ses amis étaient à table, mais visiblement, Minho n'était pas présent.

- Il est parti chassé, lâcha Thomas alors qu'il mangeait un morceau de fruit sec.

- Oh, je vois. Je ne pensais pas qu'il le faisait tous les matins, déclara la jeune fille en s'asseyant sur le tronc où se trouvaient Jack et Darwin.

- Ouais, même qu'il y est allé avec Thaddeus, continua le bouclé en se tournant vers son amie.

Pour seule réponse, il eut droit aux yeux exorbités d'Abella.

- Avec d'autres gars, hein ! s'empressa-t-il d'ajouter pour la rassurer. Gally est avec eux, au cas où...

En parlant du loup, Minho, Gally, Thaddeus et un autre garçon qu'elle ne connaissait pas firent leurs apparitions au bout de la table. Thadd' était tout fier d'avoir tué deux lapins, et trainait une biche par les sabots.

- C'est une prise rare, mais Thaddeus a réussi à trouver une biche ! s'exclama Gally avec joie.

Abella croisa le regard du grand brun, et lui offrit un énorme sourire, qu'il lui rendit rapidement. Elle avait eu raison de lui conseiller la chasse. C'était probablement une activité qui allait l'aider à se sentir mieux. La brune se tourna vers Darwin en lui lançant un air de « je te l'avais dis ». Celui-ci roula des yeux et se remit à manger, malgré tout amusé par les taquineries de son amie.

Sauf que Newt, lui, assis en face d'elle, était toujours méfiant vis à vis du garçon. Il ne le connaissait pas, et tout ce qu'il avait vu de lui s'était ses excès de violences envers Abella. Il préférait rester sur ses gardes.

Après le déjeunée, Abella se leva avec l'idée de connaitre un peu mieux les environs. Mais elle n'aimait pas vraiment se promener seul. Le danger était partout. Elle se dirigea vers Thomas qui vérifiait les plantations non loin du camp. Les campeurs avaient fait un sacré travail niveau agriculture. Il avait fait des tas de champs et de plantations pour survivre.

- Alors, ça pousse ? questionna Abella en s'arrêtant près du garçon.

- Ça va, ouais. En faite je m'y connais pas du tout, gloussa le brun en se tournant vers la jeune fille.