Chapitre 43

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De mère en fille



Une semaine, seulement une semaine sans elle et je ne suis que l'ombre de moi même. Les minutes ont l'allure des heures et les heures des jours.  À ce rythme, je risque de sombrer dans la dépression. Ma toute douce me manque et pas qu'un peu. Depuis le lendemain de ce fameux soir où elle est partie, je savais qu'elle était chez ses parents dans un petit village, mais je me suis abstenu d'aller la retrouver jusqu'alors du moins. Maintenant je n'en peux. 

J'ai été profondément blessé par son manque de confiance en moi. Un couple c'est supposé avoir confiance l'un en l'autre. Et elle est partie sans un regard en arrière,  sans même chercher à avoir une conversation avec moi. Je rouvre encore une fois le boitier qui contenait la bague incrustée de diamant que j'avais spécialement choisis pour ma demande.

Je relis encore une fois le dossier que Ray  m'avait envoyé sur elle. Comme la première fois que je l'ai lu, ça me donne toujours des envies de meurtre. Ce James, j'ai envie de me saisir de sa tete et de m'en servir comme d'un punching ball. Et ce gardien de prison, j'ai envie de le castrer, faire des boulettes avec ses bourses  et les lui donner à manger. Mais je me dis que ce traitement est encore trop facile pour lui. Je me suis découvert une imagination sans borne quand je cherche ce que j'aimerais faire subir à ces deux êtres.

Après plusieurs lectures du dossier sur Vanessa , j'ai compris le pourquoi elle a du mal à se laisser totalement aller dans notre relation. Quand on a été trahi, c'est difficile de refaire encore confiance. Je comprends maintenant ses peurs,  ses réticences et certains de ses comportements.  Je reconnais aussi qu'elle a fait beaucoup d'effort pour donner une chance à notre relation et je ne l'aime que de plus belle.

Aujourd'hui je m'en vais chercher ma douce et folle de future femme. Je sais des lors que ça va pas être facile et de tout repos. Je me suis déjà fait ébouillanter, on n'a voulu me casser la tête , des coups de pieds dans les boules, qu'est ce qui peut m'arriver de pire?

La mort peut être?

Mais non, mais non. Elle ne peut quand même pas me tuer. Enfin je l'espère.

Ça  doit faire au moins trente minutes que je roule. La verdure de la campagne a un effet apaisant sur moi. Je ne suis plus très loin du petit village dans lequel na moitié réside. Une supérette en vue, je décide de rentre pour m'acheter une bouteille de coca pour me rafraichir. Je dirige ma voiture vers le parking pour me garer à la seule place de libre qui restait quand je vois une autre voiture qui se dirigeait aussi vers cette unique place. Je fais ma manœuvre assez vite et me gare, tout fière de moi. Je descend tout sourire et voit le conducteur de l'autre voiture,  plutôt la conductrice se diriger vers moi d'un pas décidé , et son visage présageait qu'elle n'était pas du tout contente d'avoir perdu la place.

- Hey vous le connard.

Je regarde derrière moi pour voir si elle parle à une autre personne où a moi.

- Il n'y a qu'un seul connard ici et c'est vous. Oui vous qui tournez la tête, Monsieur je vole la place de parking des vielles dames.

Vielle dame, mais quelle vielle dame? La femme devant moi doit avoir la quarantaine, pas plus. À sa manière de dire vielle dame on dirait une femme de quatre vingt dix ans. Et à ce qu'il parait cette place de parking est à madame. Dommage pour elle j'ai pas vu de nom.

- Excusez moi madame mais j'ai pas vu de nom sur cette place de Parking. Et je ne veux pas relever le fait que vous m'ayez
traiter de connard. Elle lève ses yeux qui lançaient des éclairs meurtriers vers moi. Je suis toujours vivant par ce qu'importe combien meurtrier peut être un regard, cela ne tue pas. Pas encore. Je ne sais pas mais son regard meurtrier me rappelle un regard meurtrier mais qui, je ne saurais dire.

- Vous avez la place de parking mais vous ne perdez rien pour attendre mon petit.

Elle fait une biz au bout de ses doigts et me l'envoie. Elle me montre la clé de sa voiture, geste que je n'ai pas compris. Elle s'en va dans un rire sonore. Mais dites moi que je rêve là.

Je ne m'attarde pas et rentre pour faire mon achat. J'en profite pour prendre une bouteille de vin pour ma belle famille.

Je regagne le parking sifflotant. Une fois devant ma voiture, je m'arrête net. Mes quatre roues se sont affaissées et il y'avait d'écrit sur ma voiture " je suis un voleur ". Ne me dites pas que cette bonne femme à oser. Je comprends maintenant le pourquoi elle m'avait montré sa clé. Elle s'en était servir pour défoncer mes pneus. Mais nous sommes dans un monde de malade où c'est comment?

Moi qui ne faisais une joie de vite rejoindre ma dulcinée je me dois de calmer mon ardeur, m'exhorter au calme pour remettre mes roues en bon état avant de poursuivre ma route. Franchement elle aurait pu crever deux roues. Cette femme est folle bon sang.

Finalement je suis arrivé chez ma douce. Je cogne à la porte et un monsieur de grande taille, les cheveux blancs, d'une soixantaine d'années vient m'ouvrir la porte. Il me regarde de haut en bas.

- Bonjour, que puis je faire pour vous jeune homme?

- Bonjour Monsieur PLUS. Je suis un ami de Vanessa. Est ce que je peux lui parler?

- Eh bien, eh bien. Cinglée junior n'est pas à la maison. Elle est sortie prendre un peu d'air dans la montagne. Mais entrez mon bon jeune homme, ça se voit que vous êtes fatigué. Vous allez l'attendre au chaud dans la maison.

Cinglée junior hein? Je vais pas la lâcher avec ce surnom. Je rentre dans la maison.  Je laisse mon manteau sur un porte manteau et rentre dans la maison. C'est une toute petite maison mais très chaleureuse. Je m'assois sur un canapé que le père de Cinglée junior me désigne.

Le père de Vanessa est très sympathique. En à peine une heure, nous nous tutoyons déjà. Nous avons parler finance, politique, développement durable et tant d'autre choses autour d'une bouteille de cognac. La porte d'entrée s'ouvre soudain et une voix résonne.

- Chéri, tu es là? Mon tableau de chasse s'agrandit. Aujourd'hui j'ai crevé quatre pneus. Du coup le stress de notre dispute s'est envolé. Je ne suis plus fâchée contre toi. C'est à qui ce manteau? Avons nous de la visite?

Cette voix, cette voix me dis quelque chose.

- Cinglée senior est rentrée, Markus me chuchote le père de Vanessa.



J'espère que ce nouveau chapitre vous plait. Quand à mon grand retard je n'ai pas d'excuse à part la paresse, le manque d'inspi et surtout….  rien. Bonne lecture

La flaque du bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant