Chapitre 45

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Bogal Fall

Après avoir écouté Sophia, je suis devenu plus en colère que jamais.

je ne peux même pas qualifier ce sentiment que je ressens dans mon cœur. Je vois Sophia qui me supplie de l'attendre mais je ne l'écoute pas, elle court jusqu'à moi et entre en même que moi dans la voiture.

- Sophia qu'est ce que tu fais, descend de cette putain de voiture.

- calmes toi Bogal, la colère ne peut rien résoudre, je sais que mon amie est allée trop fort, mais tu dois te contrôler avant de faire une bêtise.

- Je te demande pour la dernière fois de foutre le camp de ma voiture.

- je viens avec toi...

- merde Sophia qu'est ce que tu me veux en fin de compte.

- rien je veux seulement t'empêcher de faire une bourde.

Sa dernière phrase fut engloutie par le vrombissement du moteur que je viens de démarrer.

J''ai pris la route de Mbour, je suis très en colère contre moi même, je conduis comme un fou, je ne fais même pas attention à celle qui est assise dans cette voiture. Je dépasse les feux sans me soucier des klaxons des autres conducteurs.

Sophia n'arrêtait pas de crier pour que j'aille moins vite et de regarder la route, je m'en moque de tout, en ce moment tout ce que je veux c'est arrivé à Saly.

- Bogal stp fais doucement, tu vas nous tuer.

- c'est toi qui as voulu venir non, donc assume bordel de merde( en hurlant).

A y voir plus clair, Penda n'a jamais voulu de ce mariage, mais j'ai forcé les choses pensant que c'était la bonne solution. Je me suis fait baiser de la pire des manières.

Je ne suis qu'un sale con....

Toutes mes pensées vont vers ma mère et ma sœur, tout ça c'est à cause de cette pute, je ne lui pardonnerai jamais de m'avoir séparé de ma famille...

Arrivés à Sindia j'ai cru voir une silhouette qui ressemblait tellement à ma mère habillée en blanc:

- mon Dieu mamannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn.

C'est au même moment que j'entends Sophia qui crie:

- Bogal fais attention à ce camion........

Le reste de sa phrase n'est même pas prononcé que le camion nous rentre dedans.

Trou noir..........






Djibril Ndiaye...

Un mois déjà depuis le décès de la mère de Zahra...

Une mort tragique je dirai, car elle a laissé derrière elle une fille meurtrie qui n'a plus goût à la vie.

J'avais tout réglé pour l'enterrement et le nécessaire pour que tout ce passe bien...

Je n'ai vu aucun membre de la famille de Zahra, il n'y avait que moi, Taph, quelques collègues, l'iman de Maristes, un boutiquier du quartier et deux de ses amis.

Même son frère n'est pas venu, bizarre non...

J'espère que cette garce de Penda avait fait passer le message...

Zahra était inconsolable après l'enterrement, elle était entrée dans une phase de dépression totale, la femme qui vivait aussi avec elles était dans un état piteux. Elle a voulu se lacérer les veines, on a été obligé de l'admettre au niveau du centre psychiatrique de Thiaroye.

Vide De Vie (Terminée). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant