Timelapse [Tome 1]

Partie 40

Lundi 4 juin
14h52

Je tire ma valise en direction de l'entrée de la gare. Ce matin, nous partons en direction de Paris, puisque demain nous prenons l'avion assez tôt à l'aéroport d'Orly. Un ami aux garçon à la gentillesse de nous logés cette nuit. Je rejoint les garçons sur le quai. Martin, Sylvain et Vincent sont là, mais pas Rémi. Je fais la bise aux trois garçons en plaçant correctement mon sac à dos sur mes épaules. Je recule d'un pas et fonce dans quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Je me retourne et aperçois Rémi. Je souris et me hisse sur la pointe des pieds pour poser mes lèvres sur les siennes. Nous sommes coupé par la sonnerie de la SNCF.

" Tum tum tum tum, le train en direction de Paris arrive en gare dans environ deux minutes. Tum tum tum tum"

Effectivement, le TGV arrive puis nous montons dans le wagon bleu. Nous occupons deux tables de quatre. Les garçons nous ont laissés, Rémi et moi, seuls sur un des deux îlots. Je me cale donc dans les bras de mon bouclé et m'endort au bout de je ne sais combien de temps.

19h04

On arrive en gare de Lyon. Je sors du wagon avec les garçons sur mes pas et me fraye un chemin à travers tous les voyageurs. Une main passe sur une de mes hanches. Je sursaut mais l'odeur du parfum de Rémi vient me chatouiller les narine, ce qui me rassure. Nous terminons notre petite aventure en débouchant dans le hall de la gare qui est tout aussi bombé de monde. On se fraye un chemin et retrouvons les garçons dans un marchant de bonbons. Martin nous aperçoit et brandit son sachet de sucreries en l'air. Il nous adresse un sourire puis préviens les autres de notre présence, je suppose, puisqu'ils se retournent eux aussi et nous sourient. Quelques minutes plus tard, ils reviennent parmi nous avec tous un énorme sachet plastique de friandises.

- Oh mec, assure donne moi des fraises tagada! S'exclame Rémi en sortant littéralement sur Sylvain, le seul des trois à avoir pris les bonbons roses.

- Vas t-en Pex! C'est les meilleurs!

- Mais allé, juste une!

- T'as des sous non? Bah vas en chercher.

- Vas-y, même pas tu partages!

- Bon, les enfants, on arrête de s'embrouiller pour des simple bonbons et on bouge, notre Uber ne devrait plus tarder.

- Eden en splendeur dans son rôle de daronne. Lâche Vincent en me souriant.

Tout le monde attrape ses bagages respectives et nous nous dirigeons vers la sortie.

- Donc, là on va chez un pote à vous c'est ça?

- Exact, demain on décolle à sept heure. Pauline m'a dit qu'on se rejoignait à cinq heure à l'aéroport. Me répond Vincent.

- Qui est Pauline?

- C'est notre manager. Tu vas bien t'entendre avec elle. Lance Sylvain.

Un van noir se gare devant nous. Un homme en sort et se dirige vers Martin. Il lui demande son identité, pour être sûr que cet Uber est pour nous puis nous mettons nos bagages dans le coffre. Rémi monte sur la banquette à trois place de devant avec Sylvain et Vincent. Je monte donc avec Martin sur la dernière banquette.

- C'est la première fois que tu pars à Majorque? Me demande Martin.

- Oui, vous aller tourner un clip?

- C'est ça, c'est le clip de Toréador. Il y a d'ailleurs trois figurantes qui nous rejoignent là-bas.

- Ah, je ne savais pas

Je colle ma tête à la vitre et regarde le paysage Parisien défiler sous mes yeux. Des figurantes. À mon avis, elles vont avoir un rôle important dans le clip, et ça me fait peur. Je regarde Rémi rire avec Sylvain devant moi et sourit.
Un petit quart d'heure plus tard, nous arrivons chez l'ami des garçons. Celui-ci nous accueil les bras grands ouverts.

- Ah, v'la les plus beaux! Comment ça va les mecs? Il tchèque tous les garçons puis se tourne vers moi. Et toi, c'est... Eden c'est ça?

- C'est ça!

- Moi c'est Mickael, mais appelle moi Mika. Me dit-il avant de me faire la bise. Alors les gars, qui c'est qui nous a ramené la p'tite Eden?

- Le grand con à enfin pécho. Lance Sylvain.

Rémi lui frappe l'épaule en riant. Il s'approche de moi et appuie un de ses bras sur une de mes épaules.

- Eh ouais mec, t'as vu c'que j'ai réussis à pécho. J't'apprendrais si tu veux! Dit-il en rigolant.

Je le regarde en fronçant les sourcils. Il prend mon visage entre ses doigts et dépose un furtif baiser sur mes lèvres.

- Bon, j'vous montre où vous dormez ce soir, suivez moi.

Rémi prend nos deux valises et suit son ami dans un petit couloir. Mika ouvre une porte et nous laisse entrer. Le bouclé pose les deux valises dans un coin de la chambre puis remercie son ami. Il s'approche de moi et me prend dans ses bras.

- Pourquoi tu ne m'as pas dit qu'il y allait avoir trois figurantes avec nous à Majorque?

Je sens ses bras desserrés son étreinte autour de moi.

- Comment tu le sais?

- C'est Martin qui me l'a dit. Tu n'as pas répondu à ma question.

- Je sais pas pourquoi je ne te l'ai pas dis, peut-être parce que j'avais peur que tu sois jalouse.

- Jalouse? Pourquoi je serais jalouse? Il contourne le lit et s'étale sur celui-ci. Il fixe le plafond, sans me répondre. Vous allez être poches d'elles c'est ça?

- Ça va t'emmerder?

- Je sais pas, en ce moment je vais te dire non, mais quand vous allez commencer à être proches, je sais pas du tout.

Il tourne la tête vers moi en tendant un bras en ma direction.

- Viens là.

J'attrape sa main puis il me tire vers lui. Je cale ma tête sur son torse. Il passe ses bras autour de ma taille en serrant mon corps contre lui.

- Eh les amoureux, vous faites du sale ou je peux rentrer?

- Vas-y rentre idiot. Lui répond Rémi.

La porte s'ouvre et on voit la tête de Vincent passer dans l'encadrement de la porte. Il me regarde et me sourit.

- Eden, j'ai besoin de toi!

- Qu'est-ce que je peux faire pour toi?

- Tu aurais pas un élastique à me prêter? J'ai casser le mien.

- Je dois avoir ça.

J'ouvre mon sac à dos et ouvre ma petite pochette. Je sors un élastique noir et l'apporte à Vincent.

- Merci tu me sauve la vie! Dit-il en déposant un baiser sur ma joue.

- Oh calme toi avec tes bisous l'Alien, c'est ma meuf!

- Scuse moi Pexouille.

Vincent ferme la porte en lui souriant. Je me tourne vers le bouclé qui c'est redresser et lui souris à mon tour.

- Et toi, Pexouille, tu es jaloux?

- Non, je veux pas partager c'est tout.

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