Timelapse [Tome 1]

Partie 61

- Bon, dis moi ce qu'il se passe. Me dit Rémi en s'asseyant lourdement sur mon lit, sur lequel je suis couchée.

Il pose sa main sur mon ventre en le caressant doucement. Je regarde le plafond, ou je le fixe plutôt. Il va partir. Je vais devoir partir de cette maison également. Et ça va faire vide. C'est comme si sa future absence avait déjà créée un vide immense en moi.

- Jules a décidé de partir à Genève. Dis-je sans quitter des yeux mon plafond parfaitement blanc.

- Encore? Mais il vient pas de rentrer.

- Non t'as pas compris. Je me redresse pour, cette fois-ci, regarder son visage bronzé. Il a décidé d'aller emménager à Genève. Ce qui veut dire qu'il va me laisser seule avec une maison que je peux pas assumer seule financièrement.

- Il déménage comme ça, sur un coup de tête? Tu sais quand est-ce qu'il part?

- Aucune idée, mais ce que je sais, c'est qu'il va falloir que je me trouve vite un appart.

- Je vais t'aider à chercher.

- Non, j'veux pas que tu sois impliqué dans cette histoire, je me débrouillerais toute seule. En plus la patronne a embauché quelqu'un d'autre, ça va me laisser un peu plus de temps pour faire des visites.

- Ah ouais? Tu m'en avais pas parlé.

- Elle est un peu chelou. Mais ça nous permet de moins courir tout le temps. On aura bientôt nos nouveaux emplois du temps.

- Vu que j'suis en vacances, j'veux quand même venir faire les visites avec toi.

Je soupire alors qu'il prend appui avec ses bras sur les deux cotes de mon corps. Il approche son visage du miens et étire ses lèvres. Ses dents parfaitement blanches et alignées son découvertes. Qu'est-ce que j'aime ce sourire.

- Tu sais que tu me fais chier?

- Oui, mais je t'aime mon coeur.

Il s'approche de moi pour venir m'embrasser, mais je tourne la tête pour que ses lèvres atterrissent sur ma joue. Je commence à rire alors qu'il grogne. Il se laisse tomber sur le côté et me tourne le dos.

- Tu boudes? Je passe ma main et ma jambe gauche autour de lui et me calle contre son dos. Il ne bouge pas d'un poil, c'est un enfant. Mais boudes pas mon coeur! Tu sais, je bougerais pas.

- C'est pas grave, j'suis bien là.

- Aller t'as finis de bouder!

- Non. Je me décolle de lui et attrape un oreiller. Fais ça et je boude pas mais je m'en vais.

- Bien-sûr, t'oserais pas.

- T'es sûre de toi? Il commence à se redresser mais je passe au dessus de lui en passant mes bras autour de son cou et en nichant ma tête dans celui-ci. Tu peux pas te passer de moi hein?

- Tais toi et fais moi un câlin steuplait.

Il passe ses bras autour de moi et me fait tomber sur le matelas. Il prend ensuite ma tête entre ses mains et me regarde avec un air vainqueur.

- Moi je veux mon bisou et je l'aurais!

Il pose ses lèvres sur les miennes en se laissant tomber lourdement sur moi.

Dimanche 19 août
15h32

Nous venons de sortir de ma deuxième visite d'appartement. Je monte à bord de ma voiture et me tourne vers Rémi.

- Qu'est-ce que t'en dis de celui-là?

- Horrible. Tu vas pas prendre ça, il est tout petit et puis tout est à refaire.

- Rémi, t'as déjà dis ça pour le premier qu'on a visité.

- Et bah je dis ce que je penses, et on a une autre visite, il sera sûrement mieux.

- On verra bien.

Nous nous rendons quelques rues plus loin où est le troisième et dernier appartement que l'on visite aujourd'hui. Je gare ma FIAT devant l'immeuble où la propriétaire nous attend devant. Lorsque je m'approche de la fameuse propriétaire, je regrette d'avoir amené Rémi ici en voyant le le physique de la rousse qui vient nous accueillir. Un visage magnifique, de brillants yeux couleur émeraude, une taille que toutes les filles rêvent d'avoir. Elle me sert la main et adresse un magnifique sourire à Rémi. Je le vois suivre la propriétaire de l'appartement du regard lorsqu'elle nous fait montrer les étages qui séparent l'appartement du rez-de-chaussée. Je donne un coup de coude dans le bras du bouclé en fronçant les sourcils. Il me regarde comme un enfant qui venait de faire une bêtise avant de me sourire. Je lève les yeux au ciel en entrant dans l'appartement.

16h11

Je sors de l'immeuble en vitesse. Rémi est sur mes pas en répétant mon prénom. Je ne prends pas la peine de me retourner. Je claque la portière et mets le contact. La portière du s'ouvre et je retrouve Rémi qui s'assoit sur le siège en attrapant ma main dans la sienne.

- Bon, maintenant tu coupes ce foutu contact, et tu me laisses parler.

- Pourquoi je ferais ça?

- Parce que t'es énervée pour rien.

- Pardon? Je ne suis pas énervée pour rien! Tu crois que je n'ai pas remarqué tes petits sourires et tes petits regard avec la proprio? Me prends pas pour une conne s'il te plaît.

- Oh, Eden arrête! Et puis, elle m'a demandé si on était ensemble à la fin de la visite.

- Super! Tu comptes t'enfoncer plus, ou tu descends de ma voiture maintenant?

- Elle est lesbienne Eden, elle était attirée pas toi.

- Non mais t'es vraiment con mon pauvre, va la rejoindre tant que tu... Attends, quoi? Rémi éclate de rire alors que je réalise seulement ce qu'il vient de me dire. Cette femme, propriétaire de l'appart rêvé sur lequel j'ai faillis renoncer, est attirée pas moi et non par mon petit-ami? Mais c'est beaucoup trop bien! Je peux prendre cet appart. Je saute dans ses bras avant de sortir de la voiture pour rejoindre la proprio qui sort seulement de l'immeuble. Je le prends! Il est magnifique.

La propriétaire a l'air tout d'abord surprise avant de m'adresser un large sourire. Je signe plusieurs papiers, elle me donne les clés, et voilà, je peux emménager quand je veux.

18h54

Ma tête est posée sur le ventre de Rémi. Lui passe sa main dans mes cheveux. Je fixe le plafond de sa chambre, encore.

- Alors, ça fait quoi de savoir que tu plais à une fille?

- Arrête, t'es jaloux parce que je plais a quelqu'un d'autre.

Je lève la tête vers Rémi qui me regarde en souriant.

- Tu es attirée par les filles?

- Absolument pas, non.

- Alors non, je ne suis pas jaloux.

- Cela dit, il faut avouer que c'est une jolie femme.

- Je te préfère toi.

- Oh il est mignon le petit Pex.

- C'est qui qui est petit?

- Sûrement pas toi.

Il se redresse et me pousse avec son pied. Il éclate de rire quand je tombe lourdement au sol. Je vois sa tête passer au dessus du matelas, toujours mort de rire. J'attrape sa mains et le tire de toutes mes forces vers moi.

- T'essayes de faire quoi avec t'as force de fourmis?

- Arrêtez de tous vous moquez de ma force.

- Je vais t'aider attends.

Il descend du lit et s'étale sur moi. Je rigole avant d'être couper par ses lèvres.