Partie 46

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Samedi 9 juin
7h56

Mes lunettes de soleil sur le nez, je tire ma valise dans l'aéroport Charles De Gaulle de Paris. Les garçons, les filles et Pauline ouvrent la marche, moi je suis en retrait, encore toute endormie. Nous avons atterri il y a une petite demi-heure et nous venons de récupérer nos bagages. Je vous avoue que j'ai dormis sur l'épaule de mon copain pendant presque la totalité du vol. Même si il n'y a pas de décalage horaire, notre petit séjour m'a bien fatigué. Rémi et les gars passent une semaine encore sur Paris, puisqu'ils ont du boulot. Moi, je passe juste cette nuit dans la capitale puis je pars demain, car je dois retourner travailler, finis les vacances! Je vais également passer chez mes parents, parce que si ils savent que j'ai été sur Paris et que je n'ai pas été les voir, je me ferais sûrement trucidée.
Ayant la tête baissée, je fonce contre quelqu'un. Je lâche un petit Désolée sans prendre la peine de relever la tête et reprends mon chemin pour rattraper les autres. Une main vient se poser sur mon épaule et me force à me retourner vers son propriétaire. Je reconnais la veste de l'homme sur qui j'ai foncé. Une boule de stress se forme dans mon estomac. Ma timidité prend le dessus. Je me force à regarder l'inconnu qui lui, me sourit.

- Excusez-moi mademoiselle, vous allez bien? Me demande l'inconnu sans enlever sa main de sur mon épaule. Son regard insistant sur moi fais grandir petit à petit mon stress. Je me contente alors d'hocher la tête. Vous êtes sûre? Vous avez l'air ailleurs. Je vous pays un café vous venez?

L'homme qui a l'air d'avoir peut-être trente ans me sourit chaleureusement. Il remet ses cheveux châtains en place en attendant ma réponse. Alors que je m'apprête à décliner son invitation, une voix masculine surgit derrière moi.

- Qu'est-ce que tu lui veux toi?

Je reconnais la voix de Rémi. Le châtain enlève sa main de mon épaule et se frotte nerveusement la nuque. Il regarde le bouclé qui, je devine, est derrière moi.

- Rien, je lui proposais un café car elle n'avait pas l'air en forme.

Rémi passe devant moi et me pousse derrière lui. Il me dit de rejoindre les autres mais je ne bouge pas. Il s'approche de l'inconnu mais j'attrape sa main.

- Rémi, arrête, c'était juste une proposition.

- Et qu'est-ce que ça peut te foutre si elle va bien ou non? Lâche le bouclé sans faire attention à moi.

- Je sais pas, je voulais juste être gentil.

- Ouais bah soit gentil avec quelqu'un d'autre, elle est pas libre.

Il le pousse avec sa main libre et me tire ensuite dans la direction opposée. Je ne prends pas la peine de jeter un coup d'œil envers l'inconnu et me laisse guider par le rappeur. On monte dans un taxi différent de celui des autres, on est que tout les deux.

- Pourquoi on ne monte pas avec les autres?

- Ils vont chez Sarah, nous on va direct à l'hôtel.

- Pourquoi tu t'es énervé comme ça contre lui?

Il tape régulièrement ses doigts contre ma cuisse et me regarde.

- Eden, si un gars t'invite boire un verre c'est pas pour être gentille, il voulais plus. Alors j'lui ai montrer que t'appartenais déjà à quelqu'un.

- J'allais décliner son invitation.

- Pétrifiée comme tu étais? Il t'aurait forcer à aller voir un verre avec lui t'y aurais été par peur.

Peut-être qu'il a pas tord. Mais il est arrivé, donc on ne saura jamais ce qu'il ce serait passer si Rémi ne serait pas intervenu. Je prends sa main et dépose un baiser sur le dos de celle-ci.

- T'es un grand jaloux.

- Je suis possessif, on ne touche pas à ce qui m'appartient.

- Na parle pas de moi comme si tu parlais d'un objet. Peut-être que des petites chaudasses aiment bien, mais pas moi.

- T'as raison, mais t'as compris le truc. Ajoute t-il en l'envoyant un clin d'œil.

Un quart d'heure plus tard, nous arrivons à l'hôtel. J'entre dans la chambre et m'étale sur le lit. Rémi rit en me voyant en étoile sur le matelas.

- J'suis crevée!

- Sans blague?

Il s'approche de moi et dépose furtivement ses lèvres sur les miennes. Il s'éloigne mais je rattrape sa tête et m'empare de ses lippes pour lui donner un baiser plus passionné. Il sourit contre mes lèvres avant de me dire qu'il va prendre une douche. Quand j'entends l'eau couler, j'entre à mon tour dans la salle de bain. Je me déshabille et entre à mon tour dans la douche. Rémi me regarde avec un air choqué avant de laisser place à un air amusé. Une fois notre douche commune, je m'enroule dans ma serviette et sors de la salle de bain pour mettre des vêtements propres. J'opte pour une combishort jaune assez fluide pour être à l'aise. Rémi sort de la salle de bain en caleçon. Il attrape mes hanches et plaque ses lèvres sur ma joue.

- T'es belle dans cette tenue, j'aime bien. Pourquoi tu t'es habillée, on sort?

- Non, je vais sûrement allez voir mes parents. Parce que si ils savent que j'ai été sur Paris sans aller les voir, ils vont me faire chier.

- Toute seule?

- Écoute chéri, rien que quand on était pas encore ensemble, mes parents m'ont dit que je devais arrêter de te côtoyer. Et puis comme ils n'ont pas appris notre relation par moi-même, j'ai encore plus peur de leur réaction.

- Donc si je comprends bien, notre relation ne tient qu'à la réaction de tes parents?

- J'ai pas dis ça Rémi...

- Non mais j'ai compris. Moi j'm'en branle d'la réaction de tes parents. C'est pas avec tes parents que t'es en couple putain.

- Et bien moi je ne m'en fiche pas de la réaction de mes parents. C'est pour ça que je veux attendre.

- Vas-y tu me soules Eden. T'sais quoi, au pire tu m'quittes comme ça t'auras pas à me présenter à tes parents.

- Arrête de dire des conneries comme ça Rémi. Comprends-moi un peu merde!

- Ah ouais? C'est des conneries? Explique-moi pourquoi c'est des conneries!

- Parce que je t'aime putain! Lui criais-je alors qu'une larme coule le long de ma joue.

Le silence règne à présent dans la pièce. Rémi me regarde alors que les larmes dévalent mes joues. Il s'approche de moi et me plaque contre le mur en m'embrassent sauvagement. Il pose ses mains sur mon visage en essuyant les larmes qui ont humidifiées mes joues.

- Moi aussi je t'aime Eden. Me chuchote t-il en collant nos fronts.

Timelapse [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant