Partie 49

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J'explique notre voyage à Majorque à mon amie tout en buvant ma boisson. Je lui parle également de Victor à l'aéroport. Florie fronce les sourcils et fini sa gorgée avant de s'appuyer avec ses coudes sur la table.

- Il est complètement chelou ce gars, tu l'a revu?

Je la regarde en me mordillant nerveusement la lèvre. J'ai l'impression d'avoir fait quelque chose d'impardonnable alors que pas du tout. Elle pose sa main sur mon avant-bras et me sourit doucement.

- Je l'ai reçu tout à l'heure. Mais sans le faire exprès. Il prenait le même train que moi, et il m'a reconnue. J'ai paniquée et je l'ai laissé s'asseoir à côté de moi. Il m'a demandé mon numéro, j'avais peur de sa réaction si je l'envoyais bouler, alors que lui ai donner mon snap. Ensuite il m'a demandé si un jour il venait sur Nîmes, si on pouvait se voir pour prendre un café.

- Eh, ma poule calme toi. Qu'est-ce que tu lui a répondu après ça?

- Que je ne savais pas. J'avais peur de dire quelque chose de travers et qu'il s'emporte. J'ai l'impression d'avoir fait quelque chose de mal envers Rémi.

- Tu sais quoi, si il t'envoie quelque chose, tu ne répond pas, tu n'ouvres même pas son message. Je pense que ça te feras moi paniquée. Et parle en a Rémi dès qu'il rentre, regardez, si tu en a envie, les messages ensemble.

- Et si il réagit mal?

- Il réagira mal envers le gars en question, surtout si il dit quelque chose de déplaisant, mais en tout cas, il ne réagira pas mal envers toi, tu peu me faire confiance sur ce point.

- Oui t'as raison, je lui en parlerais quand il rentrera.

Une petit heure plus tard, elle me dépose chez moi. J'entre chez moi et dépose lourdement mon sac par terre. Je mets ma valise au pied des escaliers et enlève mes chaussures. Jules apparaît dans l'entrée, un grand sourire sur le visage. Je pose mes baskets sur le tapis, et lorsque je me redresse, mes yeux se posent naturellement sur des escarpins qui ne sont pas les miens.

- Eden! Tu est rentrée! S'écrit Jules en me prenant dans ses bras.

- Je vois que je t'ai manqué. Riais-je dans ses bras. Dis moi, à qui sont ces escarpins?

- Et bien...

- Jules? Dit une voix féminine, qui m'est inconnue, derrière mon ami.

Je me sépare de mon colocataire et regarde en direction de la voix. J'aperçois une jolie rousse qui se tient entre le hall et le salon. Je lui souris poliment puis rapporte mon regard sur Jules.

- Oui pardon. Eden je te présente Sophie, une amie dont je suis proche, mais elle habite en Suisse, c'est pour ça que je ne la vois pas souvent. Sophie, je te présente Eden, une de mes meilleures amies, et ma coloc!

Elle lâche un bref salut Eden et retourne dans la salon. Pas très sympa cette nana. Je prends la poignet de Jules et l'entraîne dans la cuisine. Il me regarde en fronçant les sourcils, les bras croisés contre sa poitrine.

- Dis-moi Jules, c'est juste une amie?

- Hum... bah, comment t'as deviné?

- Le regard qu'elle m'a lancé quand je me suis détachée de toi. Et puis, elle m'a lâché un « salut » tout sec. Il faudrait peut-être lui dire qu'il ne se passera jamais rien entre nous et que j'ai déjà quelqu'un.

- C'était une amie quand elle est venue il y a quelques jours et puis ça a un peu dérapé.

- Ah oui d'accord je vois. Je lui lance un regard moqueur avant de retourner dans le hall pour attraper ma valise.

Je monte la moitié des escaliers avec ma valise qui pèse, ce qui me semble trois tonne, et m'accorde une petite pause lorsque je sens mon téléphone vibrer dans la poche arrière de mon jean.

De Sylv' à moi:

Sache que moi et Vincent te détestons en ce moment, POURQUOI T'AS TRANSFORMÉ RÉMI EN CANARD WESH? Rends-nous notre pote non?

De moi à Sylv':

Oups, excusez moi.

De Sylv' à moi:

J't'excuse. 😂

Dimanche 17 juin
17h57

J'attends sur le quai qui va accueillir le train provenant de Paris. Mes écouteurs enfoncés dans mes oreilles, les mains dans les poches, je n'entends rien de ce qui m'entoure. Je sens deux mains se poser sur mes épaules avec un poids lourds qui manque de me faire tomber. Un de mes écouteurs tombe, me permettant d'entendre tout le bruit autour de moi.

- Coucou la coquillette! Entendais-je à côté de mon oreille.

Je me retourne et vois Vincent derrière moi. Plus loin, j'aperçois les deux autres descendre du TGV en se débattant avec leur valise respective.

- Mon p'tit Vincent! Tu sais que t'es pas léger hein. Dis-je en le prenant dans mes bras.

- T'es méchante connasse.

- Parle bien à ma meuf toi! Dit Rémi en lui claquant l'arrière du crâne.

Vincent me lâche et commence à se battre ironiquement avec Rémi, après lui avoir fait son fameux doigt d'honneur.

- J'ai honte de mes amis.

Je rigole à la remarque de Sylvain avant de le prendre dans mes bras.

- Comment tu vas?

- Bien et toi?

- Super bien!

- Bon allez fini les conneries, moi j'veux mon bisou! S'écrit Rémi derrière nous.

Je sens qu'on me tire en arrière, je suis donc forcée de lâcher Sylvain. Mon dos est plaqué contre le torse du bouclé qui plaque ses lèvres sur ma joue.

- Bah alors Monsieur Paix, je t'ai manqué.

- Même pas un peu.

Il me fait me retourner et pose ses lèvres sur les miennes. Je fais passer ma main sur sa joue puis la caresse doucement avec mon pouce. Il passe ses mains autour de ma taille et niche ensuite sa tête dans mon cou.
Ils attrapent tous leur valise respective et nous partons en direction de ma voiture.

- Soirée barbecue ce soir chez moi, avec Anli, Martin et Max, vous êtes chaud? Nous dit Sylvain.

- Et comment! On vient pour quelle heures? Demande Vincent.

- Vingt heure au calme.

Une fois que j'ai déposé Vincent et Sylvain chez eux, je reprends la route en direction de chez Rémi. Ce dernier, assit sur le siège passager, passe sa main sur ma cuisse et se penche pour embrasser ma joue.

- Tu viens te préparer chez moi?

- Si tu veux, il faut juste que je passe chez moi pour prendre des affaires.

- Jules est là?

- Normalement oui, avec sa copine.

- Il a une copine lui?

- C'est tout récent.

Timelapse [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant