Partie 65

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21h36

Je termine ma queue de cheval en fixant tous mes cheveux avec de la laque. Rémi est appuyé contre le mur à côté de moi et me fixe.

- Si il y a un problème tu m'appelles.

- J'ai compris Rémi.

- Je rigole pas Eden. Tu prends pas le volant si tu as trop bu, tu n'accepte pas de verre si c'est un inconnu qui te l'offre, et tu fais attention aux gros pervers qui traînent.

- T'inquiète pas, je sais réfléchir quand même.

- La dernière fois qu'on est sortit t'as embrasser un gars. Alors c'est normal que je m'inquiète quand tu sors toute seule non?

- T'as pas confiance en moi?

- J'ai confiance en toi quand tu n'as pas d'alcool dans le sang.

- Si tu fais encore référence à la soirée dernière, et bien tu l'as amplement chercher.

- T'étais jalouse?

- J'étais pas jalouse, c'est juste que j'aime pas les putes.

Je l'entends rire doucement. Il se redresse et entouré ses bras autour de moi. Il pose délicatement ses lèvres sur ma joue et enfuis sa tête dans mon cou.

- Fais attention Eden.

- T'inquiète pas mon coeur, je serais prudente.

J'attrape un rouge a lèvre rouge tirant vers le brun. Alors que je suis entrain de le dévisser, Rémi m'arrête.

- Avant que tu mettes ton rouge à lèvre, j'veux un bisou.

Je me tourne vers lui en souriant et place une main sur sa joue. J'approche mes lèvres des siennes pour qu'elles s'effleurent. Il passe sa main dans le creux de mes reins et me colle un peu plus à lui pour intensifier notre baiser.

- Tu fais quoi ce soir? Je demande au bouclé qui est toujours derrière moi alors que j'applique mon rouge à lèvre.

- Je vais sûrement chiller, normal quoi.

- Tu sais, tu peux aller te coucher avant que je sois rentrée. Après tu vas être tout fatigué.

- Pas question, si t'as un problème et que tu m'appelles je veux être réveillé!

- T'es chiant tu sais?

- Ah oui, complètement.

22h06

Rémi se gare devant le bar où mon amie m'attends. Je dépose un baiser sur les lèvres du bouclé mais je sens qu'il est froid. Je pose ma main sur la sienne qui est sur le volant. Il me regarde en serrant la mâchoire.

- J'aime pas que t'ailles dans ce genre d'endroit, seule, où pleins de p'tites bites en chaleurs vadrouillent.

- Il ne va rien m'arriver Rémi. Et puis, on boit un p'tit coup ici puis on va en boîte. C'est toi qui m'a forcée à venir je te rappelle.

- Tu crois que t'es entrain de me rassurer là?

- Écoute, appelle Sylvain et Vincent ou même Romain et Jules, et sors! Et arrête de t'inquiéter pour moi Rémi.

- Donc si je comprends bien, tu préfères que j'm'en batte les couilles si tu te fais déboîter le cul à droite à gauche? Et bah très bien! T'sais quoi, vas te faire violée comme une pute dans un coin de rue. Il se penche et ouvre en grand la portière. Vas-y dégage, et m'appelle pas pour venir te chercher!

Il redémarre en furie, me laissant sur le trottoir. Ma gorge est complètement bouchée. J'ai pas compris. J'ai pas compris pourquoi il s'est emporter comme ça. D'une main tremblante je tape un numéro et apporte mon téléphone à mon oreille. Deux sonneries, puis une voix.

A.T:

- Eden! Comment qu'c'est?

- Il faut que tu viennes me chercher...

- Ça va pas?

- Je t'en supplie, viens me chercher.

- Ok, où est-ce que t'es?

- Au C'Café, s'il te plaît Vincent.

- J'arrive, bouge pas.

:A.T

De moi à Margaux 🧡:

On annule la soirée, j'suis désolée.

Je passe le revers de ma main pour essuyer ma joue humide. Je repense aux propos grotesque que m'a craché Rémi. Vas te faire volée comme une pute dans un coin de rue. Et si ça se passais réellement? Je regarde autour de moi. Personne ne m'a l'air mal intentionné. Enfin personne sauf l'homme à la capuche, mais pour mon plus grand bonheur, la voiture grise de Vincent s'arrête devant moi. Il descend de la voiture et s'approche de moi.

- Eh Eden, calme toi. Qu'est-ce qu'il s'est passé?

- Je sais pas, il s'est emporté et il s'est énervé, et...

- Tu sais où est-ce qu'il est partit?

- Aucune idée.

- Ok, on va aller chez moi et tu vas te reposer. On en reparlera demain.

Il passe un gilet au dessus de mes épaules et m'ouvre la portière du côté passager. Lorsqu'on arrive chez lui, aucun signe de ses colocataires. Il me dit de m'installer dans le canapé, ce que je fais. Il revient quelques minutes plus tard avec deux tasses de thé dans la main.

- Qu'est-ce qu'il t'as dis?

- Il s'inquiétait que je sorte seule, du coup je lui ai dire de sortir de son côté avec toi, Sylv' ou même d'autres personnes. Et il a commencé a dire, je cite: Tu veux que j'm'en batte les couilles que tu te fasses déboîter le cul a droite à gauche? T'sais quoi? Vas te faire violée comme une pute dans un coin de rue.

- L'écoute pas, il était énervé. Mais je t'accorde que c'est un gros con sur le coup.

Je le vois attraper son téléphone et composer un numéro.

- Qu'est-ce que tu fais?

- Je l'appelle.

Il se lève et sort sur la terrasse de sa maison. J'hésite à le suivre, mais il revient, énervé.

- Qu'est-ce qu'il a dit?

- Il est complètement pété, tu l'appelleras demain.

Timelapse [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant