Partie 47

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13h33

J'ouvre les yeux pour la dernière fois de la journée. Je suis collée contre le bouclé qui dort toujours. Je le regarde en souriant. Je me mets à califourchon sur lui en faisant attention de garder mon corps nu, à cause de nos ébats d'il y a quelques heures, sous la couette. Je dépose une multitude de petits bisous sur ses joues, dans son cou et sur ses lèvres. Je vois ses lèvres s'étirées légèrement, toujours les yeux clos. Je dépose un baiser sur le bout de son nez. Quand je relève la tête, je vois ses prunelles brunes posées sur moi. Il me sourit et se tourne pour se retrouver au dessus de moi. Il embrasse mon cou en passant ses mains le long de mon corps.

- T'as bien dormi?

- On va dire que j'ai récupéré un petit peu de la nuit passée.

Il pose sa tête sur ma poitrine et caresse doucement moi bras. Je passe de mes mains dans ses boucles brunes, comme j'aime le faire.

- Putain, merde!

- Qu'est-ce qu'il y a?

- On a pas mit de capote bébé!

Il lève la tête vers moi et me regarde paniqué.

- Putain merde, quel con! Il se couche à mes côtés et passe ses mains sur son visage. T'es dans ta période d'ovulation?

- J'viens d'en sortir. Je vais aller chercher la pilule du lendemain.

- Et tes parents?

- Qu'ils aillent se faire foutre, non? C'est des cons qui n'en n'ont jamais eu à foutre de moi. Alors qu'ils aillent se faire enculer.

- Alors je viens avec toi chercher la pilule.

Nous nous rhabillons et quelques minutes plus tard, nous voilà dans la rue à la recherche d'une pharmacie.

- Là, bébé, il y en a une.

Il me tire et nous voilà à l'intérieur.

- Madame, Monsieur bonjour, qu'est-ce que je peux faire pour vous? Nous demande la pharmacienne.

- Est-ce que vous avez une pilule du lendemain s'il-vous-plaît?

- Je vais voir ça. Nous dit-elle avant d'aller dans l'arrière de la pharmacie. Rémi passe son bras autour de mes épaules en embrassant ma tempe. La femme revient avec un air désolé. Désolée jeunes gens, nous n'en avons pas reçu aujourd'hui.

- D'accord, merci au revoir.

Nous sortons de la pharmacie mais je m'arrête quelques mètres plus tard. Rémi se retourne, en fronçant les sourcils. Les larmes me montent aux yeux.

- Eden...

Il vient me prendre dans ses bras en caressant doucement mon dos.

- Et si la prochaine ils n'en ont pas non plus, on fait quoi?

- Eden, tu es peut-être pas enceinte. Et puis, on va les trouver ces foutues pilules.

J'hoche la tête et nous continuons nos recherches. Une fois que nous avons enfin trouvé une pilule et une fois que j'ai remercier surmené mille fois le pharmacien, la boule qui prenait tout mon estomac a disparu. Nous rentrons à l'hôtel et pour mon plus grand plaisir, je pris la pilule. Je me couche à côté de Rémi, sur le dos. Celui-ci vient passer sa main sur mon ventre.

- Tu veux des enfants?

- Bien-sûr que je veux des enfants, et tu sais très bien que j'aurais été plus qu'heureuse d'avoir un enfant avec toi, mais c'est beaucoup trop tôt.

- Oui c'est sûr. T'imagines il aurait pu être beau gosse comme son père.

Je souris en caressant ses cheveux. Qu'est-ce qu'on aurait fait si la pilule n'existerait pas? J'aurais dû avorté ce qui est quelque chose d'inimaginable pour moi. J'entends un ronflement à coté de moi. Je tourne la tête et vois un Rémi tout endormi. Je souris et pose un baiser sur son front.

Dimanche 10 juin
10h07

Le taxi se gare devant la gare de Lyon. Sylvain, Vincent, Rémi et moi sortons de la voiture noire. Le bouclé sort ma valise du coffre puis nous entrons dans la gare. Je prends mon billet et nous nous dirigeons sur le quai. Mon train part dans dix minutes. J'en profite pour rire une dernière fois avec mes amis que je ne vais pas voir pendant une semaine. Rémi a ses bras enroulées autour de ma taille et n'a pas l'air de vouloir me lâcher. Mon train est annoncé et je sens Rémi légèrement crispé. Je passe ma main sur sa joue et dépose mes lèvres sur son autre joue. Je me détache de lui et m'approche d'abord de Sylvain.

- Fait attention à toi ma belle, ton garde du corps n'est pas là cette semaine.

- Ne t'inquiète pas je ferais attention.

Je le prends dans mes bras en lui faisant la bise. Vincent me prend ensuite dans ses bras en me faisant passer d'un pied à l'autre.

- Tu vas me manquer un peu ma p'tite coquillette. Mais juste un peux prends pas la conf'.

Coquillette, il me donne ce surnom depuis qu'on a été faire du sport tout les deux. Il dit que mes bras sont aussi musclés que des coquillettes.

- Toi aussi tu vas me manquer sale moche.

- Bon aller gros, redonne moi ma copine.

Je souris et me réfugie dans les bras de Rémi. Il rues ma joue de baisers plus baveux les uns que les autres. Je me détache de lui et m'empare de ses lippes. Le train entre en gare, mais je n'ai aucune envie de quitter mes zozos.

- Fais attention à toi p'tit coeur.

- Toi aussi chéri.

Il pose une dernière fois ses lèvres sur les miennes en me glissant un je t'aime dans le creux de l'oreille. Je monte dans le wagon en me plaçant du côté de la fenêtre pour les voir une dernière fois. Sylvain forme un coeur avec ses mains, Vincent m'envoie des bisous avec de la fumer de cigarette. Rémi ne fait rien, il a le regard vide, mais il me regarde. C'est au moment du redémarrage que je lis sur ses lèvres un je t'aime, encore une fois. C'est à ce moment que j'ai l'impression de partir pour plusieurs mois alors que je na vais pas les voir pendant seulement une semaine.

Timelapse [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant