J'entre doucement dans la chambre où se trouve mon frère, allongé dans ce lit morose d'hôpital. Des fils le relient à des tas de machines. Il à des électrodes collées à plusieurs endroit de son corps. Mon estomac se serre. Son visage est recouvert d'égratignures. Je m'assois sur le bord du matelas. J'attrape sa main froide. Rémi est resté en retrait. Seul le bruit des machines qui maintiennent Raphaël en vie comblent le silence. Je replace une de ses mèches qui tombait sur son front. Je n'ai pas la force de pleurer, ni même de dire un mot. Le voir dans cet état me déchire le cœur. Dieu sait ce que je deviendrais si je le perdrais. Malgré le fait qu'on habite loin l'un de l'autre, on a toujours été proche tout les deux. Lorsque j'ai perdu une de mes amies il y a quelques années, c'était la personne qui a été la plus présente pour moi.
- Mon cœur, on va devoir y aller. Tes parents doivent nous attendre chez eux.
- Oui, tu as raison, on y va.
Je jette un dernier coup d'œil à mon frère en serrant la main de Rémi, puis je ferme doucement la porte de la chambre. Le Uber nous dépose devant chez mes parents. J'attrape mon sac d'affaire et sors du taxi après lui avoir glisser l'argent qu'on lui devait. Le brun attrape ma main et frappe à la porte. Ma mère nous ouvre, les joues noyées par les larmes. Elle s'approche de moi et me prend dans ses bras.
- Tu as pu le voir?
- On sort de l'hôpital, mais on a pas pu rester très longtemps.
- Il est fort, il va s'en sortir.
- Tu sais ce qu'il a?
- Une commotion cérébrale, qui risque de provoquer une perte de mémoire. Mathieu a prit un avion, il sera là demain. En attendant, entrez tout les deux, je vous ai préparer ta chambre Eden.
- Merci madame.
J'entre dans la maison parisienne de mes parents et monte directement à l'étage, ne cherchant pas à trouver mon père, qui doit être entrain de travailler malgré les conditions de notre famille. Je pousse la porte de ma chambre décorer avec les posters des 2 be 3 collés sur tout le long de mon mur. Je pose le sac lourdement sur le matelas et regarde Rémi qui contemple tous mes posters.
- Les 2 be 3 chérie, vraiment?
- J'étais très fan pendant une grande période de mon adolescence.
- Je ne te jugerait pas.
Il me sourit et s'approche doucement de moi. Il passe doucement sa main sur ma joue et pose tendrement ses lèvres sur mon front.
- T'es complètement crevée mon cœur. Tu ferais mieux de dormir.
- Je sais pas si j'y arriverais.
- Regarde moi. Il prend mon menton entre ses doigt et me force à relever la tête vers lui. On ira le voir demain, à n'importe quelle heure, c'est toi qui verras. Mais quoi qu'il arrive je serais là pour toi mon cœur, je t'aime.
J'enfuis ma tête dans son cou et le serre fort contre moi. Mes muscles se décontractent. Il caresse doucement mon dos. Nous restons dans cette position quelques minutes. Je penses qu'être dans ses bras et pour moi le meilleur réconfort dans cette situation.
Dimanche 26 août
10h18Je parcours les couloirs tristes et blancs de l'hôpital accompagnée de mes parents et de Rémi. Les couloirs sont vides, mis-à-part quelques médecins qui passent. Nous arrivons devant la salle, la porte est ouverte. Ma mère fronce les sourcils et laisse mon père passer en premier. Il se retourne vers nous, le visage sans aucune expression.
- Il n'y a personne ici.
- On à dû se tromper, ou alors il a été transféré dans une autre chambre. Ma mère commence à paniqué. J'attrape la main de Rémi qui me regarde avec un sourire rassurant.
Mon père va a la rencontre d'un médecin qui passait par le couloir ou nous étions. Il lui demande pourquoi il n'est plus dans sa chambre, mais il nous répond bêtement qu'il ne s'occupe pas de lui donc qu'il ne sait rien. Je descends machinalement à l'accueil pour demander d'autre renseignement.
- Excusez-moi, je cherche Raphaël Karienski. Nous avons été à la chambre où il était hier mais nous ne l'avons pas trouvé.
- Il est arrivé hier c'est ça? Demande l'homme derrière son ordinateur.
- Oui, il a été victime d'un accident de voiture.
- Le médecin qui s'occupe de lui est au bloc opératoire, il n'y a qu'auprès de lui que vous auriez les informations que vous voulez. Je vais le biper et il viendra vers vous lorsqu'il sortira. Je vous invite à prendre place dans la salle d'attente.
J'hoche la tête en murmurant un merci à peine audible, puis je me tourne vers ma famille qui est venue me rejoindre. Je leur fait signe de me suivre pour aller m'installer dans ma salle d'attente de l'hôpital. Un quart d'heure passe, puis une demi-heure, puis une heure. Nous n'avons toujours pas de nouvelles de mon frère. Ma tête est posée sur l'épaule de Rémi, mon regard fixe le vide. Je veux juste qu'on me dise que mon frère va bien et qu'il va se réveiller dans quelques jours, en pleine forme. Aucun de nous quatre ne parle, c'est difficile, on s'inquiète tous, même Rémi. Mathieu vient d'atterrir et arrivera à l'hôpital d'ici vingt minutes. Au bout de deux heure d'attente, un homme vêtu d'une blouse planche et d'une paire de lunettes.
- Vous êtes les proches de Monsieur Raphaël Karienski?
- Oui, est-ce que mon fils va bien? Demande ma mère en se levant précipitamment.
- Je reviens du bloc, on a dû l'opérer d'urgence. Mais durant l'opération il a fait un arrêt cardiaque, on a rien pu faire. Toutes mes condoléances.
Non. C'est pas possible. Je vis un mauvais rêve. Il ne peut pas. Il ne peut pas être partit. Il était trop jeune, c'est trop tôt. Je sens quelqu'un me prendre dans ses bras, mais je reste inerte.
Il est partit.
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Timelapse [Tome 1]
FanfictionLors d'une soirée qu'elle juge ennuyante à mourir, Eden fait la rencontre d'un garçon, qui a quelques années de plus qu'elle. Sans qu'elle s'y attende, il va donner un nouveau tournant à sa vie.