Chapitre 2: Théo

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Ah ! Le téléphone ! C'était la bonne excuse ça ! Antoine a de la chance d'avoir un frère comme moi ! La personne avait raccrochée au moment où j'ai répondu ; décidément ça devait être une erreur. Je décidais alors de rejoindre de nouveau Léa et mon frère, mais en constatant qu'ils n'étaient plus là, je retournais à la maison. Je remontais alors dans ma chambre pour finir d'installer mes affaires. J'avais quasiment fini quand j'ai entendu des drôles de bruits venant du grenier. C'était comme des craquements de quelque chose de gros, dur et sec. Sur le coup, j'avais un peu les choquotes mais bon, je suis quand même monté au grenier pour voir.

Là, le coffre découvert une heure avant, était renversé sur le parquet et je n'étais pas au bout de mes surprises... Quand je levais mon regard, je vis qu'il y avait de nombreux papiers par terre dans toute la pièce. Certains étaient déchirés, d'autres comme effacés... J'en pris un dans ma main : c'était les documents qui se trouvaient dans le coffre.

Il était impossible pour moi de déterminer ce qu'il s'était passé. Je sentais quelque chose... comme si je n'étais pas seul... Je lâchais le document que je venais de ramasser lorsqu'un souffle me donna froid dans le dos. Mon corps paralysé se débloqua quand quelqu'un me prit le bras. Je tirai puis projetai le bras inconnu loin de moi. Tout en hurlant et en à peine deux enjambées, je descendis du grenier. Qui était la personne qui venait de me toucher ? Je n'avais pas réussi à l'apercevoir étant donné de la rapidité de l'action. Les craquements reprirent ; je levais alors mon regard vers l'ouverture du grenier, m'attendant à voir surgir quelque chose. Tout à coup, je vis ma mère à quatre pattes qui dépassait sa tête de l'accès. Je me sentis alors mal... très mal...

— Qu'est-ce qui t'a pris Théo ?

— Euh... j'ai eu peur, c'est tout ; ai-je répondu optimiste.

— Tu ne me refais plus jamais ça, m'a prévenue ma mère en puisant toutes ses forces pour se relever.

Elle descendit l'escalier, s'approchant ainsi de moi, son visage toujours aussi secoué.

— Je vais faire les courses, reste calme avec ton frère. Et évite les prises de ninja...

— Pas de soucis maman, tu peux compter sur moi !

Elle s'efforça de me sourire avant de descendre les escaliers.

— Salut m'man ! lança mon frère qui venait d'arriver à ma mère.

Il dû avoir lui aussi un sourire car je n'entendis rien d'autre. Antoine s'approcha de moi assez songeur...

— Qu'est-ce que tu as fait à maman toi ?

— Euh... rien...

— Arrête de me mentir, insista-t-il en s'approchant toujours plus de moi.

— Bon OK, répondis-je finalement. J'étais dans le grenier et j'ai eu peur quand elle s'est approchée de moi, je l'ai du coup projeté sur le sol pour me sauver...

Pendant que j'enchainais ma dernière phrase le plus vite possible, Antoine se mit à rire. Il était beaucoup plus grand que moi et m'intimidait d'ailleurs à certains moments avec ses yeux bleus ciel sous ses cheveux noirs en bataille...

— Tu es vraiment idiot toi !

— Mais il faut que tu voies ce qu'il s'est passé !

— Quoi ? Comment ça ?

Je me mis à raconter dans quel état j'avais découvert le grenier. Il commençait alors à prendre, petit à petit, la chose au sérieux. J'ai donc insisté pour qu'il me suive et nous sommes tous les deux repartis dans le grenier.

Antoine est rentré en premier étant donné que j'avais un petit peu peur d'y retourner. Il a balayé du regard la pièce toujours aussi sombre d'un air méfiant et m'a dit:

— Théo, tu te crois vraiment drôle ?

— Mais ! Ais-je répliqué. Je n'ai rien fait !

— Tu es en train de me dire que ça a bougé tout seul...

— Oui, c'est exactement ça !

J'ai entendu du bruit et... quand je suis monté j'ai trouvé ça tel quel.

Je devais vraiment sembler envahit par ce mystère car mon frère paraissait de plus en plus convaincu en me regardant. Antoine s'est avancé dans l'obscurité ; il tournait sur lui-même, cherchant des explications.

— Maman n'a rien dit quand elle a vue tout ça ?

— Non, ai-je répondu. A croire qu'elle n'ait rien vue...

— C'est bizarre...

— C'est toi qui le dis !

Il s'est ensuite accroupit à côté du coffre et s'est emparé d'un papier qui reposait sur le sol. Il l'a regardé puis a relevé son regard vers moi, plein d'incompréhension. Il se mit à lire...

Pour trouver le premier endroit, suivez le chemin de la foi. Croyez-moi vous ne le regretterez pas...

Tout comme lui ; je ne comprenais pas. Qui avait bien pu avoir laissé ça ? L'ancien propriétaire de cette maison ? Non ce n'était pas possible... c'était apparemment une vielle dame, si âgée qu'elle ne pouvait plus monter les escaliers.

— Ça te dit quelque chose tout ça ? me demanda mon frère.

— Nan, pas du tout.

— Qu'est-ce que ça peut bien être alors...

Face aux multiples questions qui bouillonnaient dans nos cerveaux, on décida de redescendre de cette pièce aux secrets. Nous sommes partis dans ma chambre où nous nous sommes assis sur mon lit pour discuter de la situation.

VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant