Chapitre 41: Théo

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Je fus réveillé par quelque chose qui me chatouillait les narines. Lorsque j'ouvris les yeux, je me rendis compte qu'il s'agissait des pieds de Léa, blottie sur Antoine. Tandis que le soleil était déjà levé, ils dormaient encore tous les deux. J'ai donc essayé de quitter la pièce sur la pointe des pieds, en me faufilant entre les dormeurs afin de ne pas les réveiller ; ce qui ne marcha pas très bien... Une maudite lame de parquet émit un gros craquement quand j'eus posé mon pied dessus.

Après ça, mon frère poussa un grondement puis se réveilla. Il commença à s'étirer et, lorsqu'il ouvrit les yeux, il se rendit compte que Léa avait sa tête posée sur lui. Il s'arrêta alors net dans son mouvement et resta bloqué, il ne pouvait plus bouger...

— Qu'est-ce qu'on fait là ? me demanda-t-il en chuchotant.

— Je ne sais pas ; on s'est endormis hier soir sur le canapé et...

Léa poussa à son tour un bruit avant d'ouvrir ses yeux. Elle semblait gênée quand elle vit qu'elle était à moitié allongée sur mon frère. Ils se sont alors tous les deux redressés et se sont assis côte-à-côte, contre le mur.

— J'ai fait un rêve très bizarre, affirma Léa.

— Pareil pour moi, ajouta Antoine.

— On était dans un manoir, ai-je commencé après avoir compris la situation. Et...

— Tout est devenu intense, me coupa Léa

— C'est bizarre, gloussa Antoine en regardant ses baskets encore pleines de boue. Je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir rêvé...

On se regarda tous les trois. Personne n'avait rêvé : on venait tous les trois de vivre cette mésaventure en pleine nuit. On s'était bel et bien retrouvés à fuir après avoir exploré la vaste demeure.

Léa regarda l'heure inscrite sur le cadran du réveil posé sur le chevet à côté du lit.

9h30 ! s'exclama-t-elle. Zoé doit déjà être là !

— C'est qui cette Zoé ? lui ai-je demandé d'un air intrigué.

— C'est ma petite cousine, me répondit Léa en se levant assez paniquée. Elle n'a que quelques mois et je dois la garder chez moi ce week-end... mes parents ne sont pas là et...

— Attend ! la stoppa mon frère en se soulevant d'un bond.

— A plus ! fit notre voisine en ouvrant la porte de la chambre d'Antoine, tout ignorant ce dernier.

Elle sortit de la pièce, descendit les escaliers et quelques instants plus tard, on entendit la porte du bas claquer derrière elle. Mon frère et moi nous sommes alors regardés puis, à notre tour, nous sommes descendus pour de prendre notre petit déjeuner.

Une fois prêt, Antoine vint me voir pendant que je jouais sur mon téléphone.

— Je vais passer chez Léa pour voir si elle a besoin d'aide, tu...

— Ne t'inquiète pas, lui répondis-je avec un clin d'œil. Je gère !

Malgré toute ma gentillesse, il trouvait toujours les moyens de sortir celui-là ! Après qu'il ait fermé la porte, j'allai dans la salle de bain pour prendre ma douche.

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