Vengeance

Chapitre 9: Antoine

— Dépêche-toi Théo ! Nous allons être en retard !

— J'arrive ! Laisse-moi me doucher tranquillement !

Mon frère n'était pas capable de se dépêcher. Il était tout le temps lent et il allait encore nous retarder. Nous allions être en retard pour notre rendez-vous à la bibliothèque et je ne voulais pas que Léa nous attende trop longtemps. J'enfilai mes baskets et je vis enfin, quelques instants après, mon frère débouler des escaliers. Il prit ses baskets et les chaussa à son tour dans la précipitation. Moi, déjà prêt, j'ai enfilé une veste et j'ai attendu mon frère à l'extérieur.

— Enfin te voilà...

— C'est bon ça va...

Nous nous hâtâmes de rejoindre le trottoir après avoir pris soin de refermer la porte. C'est ainsi que nous aperçûmes Léa qui pestait contre la porte d'entrée de sa maison, ne voulant pas se verrouiller. Elle paraissait très énervée et stressée ; on l'entendait à peine bougonner...

— Léa ! Ai-je crié en lui faisant signe.

Sur le coup, elle parut surprise de nous voir. Elle s'efforça alors de nous sourire avant de retenter sa chance avec la porte. J'ai cru qu'elle n'allait jamais y arriver mais à peine deux secondes plus tard, je la vis revenir vers nous. J'ai alors repris :

— Alors, ça va ? Je pensais qu'on était en retard mais...

— Laisse-la, me coupa mon frère avant de se mettre à rire. Elle a juste eu un problème technique. Ça arrive à tout le monde !

— Oui, affirma Léa en riant à son tour. On y va ?

— Allons-y...

On marcha tous les trois jusqu'à la bibliothèque, très proche de chez nous.

— Ca a été hier soir ? Ai-je demandé à Léa.

— Oui ; mes parents sont rentrés et les choses ont repris leur cours.

En lisant l'inquiétude sur son visage, je l'ai réconforté :

— Ne t'inquiète pas, on va retrouver Yuki et tout va rentrer dans l'ordre...

— Ouais, le mystère qui nous lie ne résistera pas.

On arriva devant le bâtiment en question ; c'était une petite bâtisse qui ne payait pas de mine et je me demandais vraiment comment elle pouvait être de l'intérieur. Allions-nous trouver ce que l'on recherchait ? Mais... qu'est-ce qu'on recherchait au juste ? On n'avait que six chiffres et l'on ne savait pas du tout quoi en faire...

Léa poussa la porte vitrée et on entra dans le lieu, un monde hors du commun où devaient reposer des milliers de livres. L'intérieur était à la fois vaste et intime, d'immenses étagères en bois supportaient des ouvrages qui paraissaient anciens pour la plus part.

— Cette bibliothèque est reconnue pour ses ouvrages anciens, nous expliqua Léa.

— Et il n'y a que ça ? demanda mon frère.

— Non, reprit cette dernière en pointant du doigt des salles dont l'accès été situé derrière certaines étagères. Il y a tout type de livres ici, pleins de variétés...

En voyant qu'on regardait dans sa direction, une dame d'un certain âge, assise derrière un bureau, nous salua et nous fit un grand sourire avant de reprendre ses activités.

Lorsque nous nous sommes engagés dans une allée, un homme fort agréable – qui devait avoir la cinquantaine – nous accosta :

— Bonjour jeunes gens, vous cherchez quelque chose ?