Je sortais de la douche, détendue de cette nouvelle folle journée qu'on venait de passer en compagnie de ma tante. J'avais encore le goût de la pizza quatre fromages que ma mère avait préparée et qu'on avait mangé ce soir. Elle était décoratrice d'intérieur et du coup, elle était assez souvent présente à la maison. Mon père était quant à lui architecte et on ne le voyait alors pas souvent : soit il rentrait tard, soit il ne rentrait pas du tout. Il aimait concevoir mais ça prenait du temps.
Je me vêtis de mon pyjama et rejoignis ma chambre. Il était 20 heures. Le soleil qui se couchait, plongeait de ses derniers rayons, ma chambre dans des tons orangers. Je m'allongeais sur mon lit et mis de la musique dans mes oreilles ; ainsi, je commençais à réfléchir.
Je regardais mon jardin derrière le minuscule balcon en face de moi. Mon chien Yuki me manquait, il n'était plus là à côté de moi, son poil doux que j'aimais caresser n'étais plus sous ma main. On s'était mis avec Antoine et Théo à le chercher, ça nous avait emmenés n'importe où et puis toujours rien. Finalement, notre enquête nous plaçait dans des situations hors-normes, toutes aussi surprenantes les unes que les autres et rien n'avançait. Je commençais un peu à désespérer...
En pensant à eux, je me levais de mon lit et me dirigeais vers une autre fenêtre qui donnait sur le jardin voisin. Je les observais. Ils étaient là, tous les quatre : Antoine, Théo et leurs parents. Ils mangeaient sur leur terrasse et avaient l'air épanouit ; ce n'était pas souvent que leur père était là et ils semblaient contents de le voir parmi eux.
Plus le temps passait, plus je m'attachais à mes nouveaux voisins. Antoine, toujours souriant se tenait là parmi eux. Je ne savais pas vraiment quoi mais quelque chose en lui me plaisait. Ses cheveux noirs en bataille mais pourtant si ordonnés, ses yeux bleus océan, son sourire flamboyant : rien en lui ne me déplaisait. Je n'avais jamais ressentis une telle chose pour quelqu'un.
Une fois sortie de mes pensées, je vis que ce dernier me regardait. Sans réfléchir, je détournais le regard pour revenir quelques instants après... il venait de faire de même. On ne s'est plus quittés du regard pendant à peu près une dizaine de secondes ; j'étais gênée, Antoine le paraissait moins. Notre conversation visuelle s'est interrompue lorsque ses parents l'interpellèrent.
Je décidais de retourner sur mon lit quand j'aperçu un homme. Le même homme que j'avais vu dans la forêt. Il était là, devant moi. Derrière la porte vitrée qui donnait sur mon balcon. Il me fixait de ses yeux rouges de sang. J'étais pétrifiée. Lorsqu'il posa sa main sur la poignée de la porte, j'étais incapable de bouger. Je sentais mon cœur battre à toute vitesse. Il essayait d'ouvrir la porte mais elle était verrouillée. Les cliquetis de la poignée raisonnaient dans ma tête. Ces bruits de plus en plus assourdissants me firent reprendre mes moyens. Je m'empressais alors de fermer les rideaux de ma chambre, encore toute paniquée. A cet instant, tout avait cessé.
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Vengeance
Misteri / ThrillerAntoine et Théo, deux adolescents, viennent de déménager dans une nouvelle maison près de Bordeaux. Là, ils font la connaissance de Léa, leur nouvelle voisine qui sera dans le même lycée qu'eux. En rangeant les derniers cartons, ils découvrent d'étr...