Chapitre 4: Théo

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Il était environ dix heures du matin quand mon frère et moi sommes sortis jouer au basket dans le jardin. Pour l'instant, Antoine gagnait 5-3 mais j'allais prendre ma revanche. Je dribblais et panier ! Je marquais un point de plus ! Antoine lança la balle et... cette dernière alla atterrir chez notre voisine, aux pieds de Léa qui lisait des magazines sur un fauteuil extérieur. Antoine avait vraiment l'air gêné (ce qui me fit rire.) Léa leva le nez de son magazine et nous sourit en remarquant notre maladresse. Nous nous sommes dirigés vers chez elle pour aller récupérer le ballon mais elle s'est levée et est venue à notre rencontre. On a alors commencé à discuter de part et d'autre de la haie qui séparait nos deux propriétés.

— Ça va ? nous demanda-t-elle. Vous allez bien ?

— Oui, répondit mon frère. Et toi ?

— Parfait mais... alors comme ça on m'envoi des ballons, ironisa-t-elle. Qu'est-ce que vous voulez que j'en fasse ?

— Nous sommes désolés ! assura mon frère rouge écrevisse. On ne voulait pas...

— T'inquiètes, ce n'est pas grave !

— Ça te dit de passer à la maison ? Ai-je proposé pour détendre l'atmosphère. Nos parents ne sont pas là et...

— Oui, me coupa Léa. Volontiers !

C'est ainsi que nous nous retrouvâmes à trois dans la cuisine en train de siroter un coca. Pendant qu'Antoine racontait notre trajet jusqu'ici, j'entendis la sonnerie de mon téléphone portable sonner dans ma chambre. Je suis alors monté le chercher sur ma table de nuit et c'est ainsi que j'aperçu un message posé sur celle-ci. C'était un papier sur lequel étaient inscrits quelques mots écrits à la main. Mais avant de les lire, j'ai saisis mon téléphone pour voir qui m'appelait ; c'était un numéro composé uniquement de zéros : 00.00.00.00.00. Qui pouvait bien essayer de me joindre ? Et pourquoi se cachait-il ? J'ai reposé mon smartphone sur mon chevet et j'ai enfin lu le message mystérieux :

Même si vous avez toutes les clés entre vos mains, méfiez-vous des gens vilains...

On avait l'impression que c'était un gamin de notre âge à la vision manichéenne qui avait écrit le mot, déjà par son sens et par sa forme ; de quoi parlait-il ? Où voulait-il en venir ? Ça devait sûrement être mon frère qui me jouait un mauvais tour !

J'ai alors descendu les marches quatre à quatre et j'ai retrouvé Antoine et Léa qui étaient en train de s'installer dans le salon.

— Antoine, très drôle ton petit message !

— Quel message ?

— Ne fait pas ton innocent, ai-je répliqué en agitant le bout de papier en l'air. Je l'ai trouvé sur ma table de nuit !

— De quoi tu parles là ? me demanda-t-il d'un air ignorant, presque agacé que je le dérange dans sa discussion (sûrement pas plus intéressante que tout à l'heure) avec notre nouvelle voisine, qui elle semblait perdue au milieu de nous deux.

Il s'est approché de moi et m'a arraché des mains le papier avant de se mettre à le lire à voix haute. Il semblait s'interroger autant que moi sur la situation. J'en ai alors déduis que ce n'était pas lui. Mais qui alors ?

— Tu crois que les clés sont les documents du grenier ? m'a-t-il demandé, enfonçant son regard perçant dans le mien.

— Ça se peut...

— Quels documents ? demanda Léa en s'avançant vers nous, fronçant ses sourcils. De quoi parlez-vous ?

Nous lui avons alors tout raconté sans omettre – ou presque – les moindres détails. Elle restait cependant très sceptique. Nous avons alors décidé de l'emmener dans le grenier. Après avoir gravit les quelques marches de l'escalier menant dans la pièce en question, nous nous sommes aperçus qu'un léger problème se posait : il n'y avait plus de coffre.

Léa nous a regardé un à un et nous a dit :

— Arrêtez d'inventer des histoires pareilles, il ne s'est jamais rien passé et il ne se passera jamais rien de tel ! On va faire comme si je n'avais rien entendu de tout ça et pour le moment, moi je redescends d'ici...

— On te dit la vérité, jura mon frère.

— Et pourquoi je vous croirais ? Vous me parlez d'objets – pour le moins conséquents – qui apparaissent et se renversent dans votre maison, tranquillement, sans que personne ne remarque rien ? Excusez-moi mais ça me semble tout de même assez louche...

— On ne peut rien te prouver, entama de nouveau Antoine. Tu as raison : ça paraît irréel mais... il faut nous croire.

Léa restait impassible ; elle avait ses bras croisés et devait vraiment nous prendre pour des dégénérés mentaux. Je croyais même ne plus jamais la revoir une fois qu'elle aurait mis le pied dehors.

— S'il te plait, insista mon frère d'un air gêné.

Soudain, j'eu une illumination :

— Attendez-moi, j'ai des preuves à aller chercher...

Je venais de me souvenir que j'avais pris quelques documents présents dans le coffre hier pour regarder de quoi il s'agissait, et que je les avais laissé sur le bureau de ma chambre. Je me suis donc dirigé vers ma chambre et j'ai été cherché les documents en question que j'avais conservés.

VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant