Chapitre 7: Théo

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— C'est quoi ce code à la fin ! Me plaignais-je, agacé de la situation.

Cela faisait maintenant une heure qu'Antoine et moi étions dans ma chambre, devant un papier sur lequel nous avions recopié le code trouvé dans l'église. Pendant que mon frère tournait en rond derrière moi, assis à mon bureau ; j'essayais, un stylo à la main, de trouver une sorte de message à partir de la combinaison. L'heure tournait et on commençait vraiment à en avoir marre. 0.1.0.2.7.8 : qu'est-ce que cela pouvait-il bien vouloir dire ?

Mon frère parti dans sa chambre et revint quelques secondes après, avec son Mac dans ses mains. Il s'assit sur mon lit et alluma l'appareil. Pendant ce temps, puisqu'il faisait chaud, je décidai d'ouvrir la fenêtre située à côté de mon bureau.

— Je vais rechercher ces chiffres sur Internet, m'expliqua mon frère. Peut-être qu'on trouvera quelque chose.

— Très bonne décision agent Antonio.

Je me suis assis à côté de mon frère qui lançait Internet. Sur la barre de recherche, Antoine a entré le code 0.1.0.2.7.8. J'ai appuyé sur la touche entrée comme un sauvage – ce qui me donna d'ailleurs droit à regard amer de la part de mon frère. De nombreux résultats se sont affichés pendant une fraction de seconde puis l'écran est devenu tout blanc. Mon frère et moi nous sommes regardés d'un air perplexe et quand nous sommes replongés dans notre étude, l'écran affichait à présent le message aucun résultat ne correspond à votre recherche. J'ai froncé les sourcils car ce n'était pas normal. Des résultats s'étaient comme volatilisés aussi vite qu'ils étaient apparus. J'ai donc décidé de relancer la recherche, en appuyant une nouvelle fois sur la touche entrée, mais sans succès.

— On ne trouvera jamais, déclara Antoine découragé. Et puis tout cela n'a aucun sens...

— Ne fais pas la gueule, on va trouver ; il y a pleins d'autres moyens...

— Ah oui ? M'arrêta-t-il. Lesquels ?

C'est vrai que je n'y avais pas pensé, mais je savais au fond de moi qu'il y en avait. N'ayant pas de réponse immédiate, je sortis mon téléphone de ma poche et commença à dégommer des zombies sur un jeu vidéo. Mon frère cherchait toujours sur son ordinateur mais rien. Toujours rien. Mon cerveau était en surchauffe, j'entendais des bruits de casse et... Mais quels bruits de casse ? Je jouais sans son.

— Tu as entendu ? Ai-je demandé à Antoine.

— Entendu quoi ? Bafoua-t-il en se retournant vers moi.

Un autre bruit de glissement retentit dans le jardin. En levant mon regard sur la fenêtre, je vis une silhouette dans le reflet. Mon frère avait également dû la voir puisqu'il referma son Mac avant de le poser sur mon bureau et de sortir de ma chambre. Tandis qu'il descendait déjà les escaliers, je me pressais de le suivre.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Lui ai-je lancé.

— Tu as vu comme moi ?

— Vu quoi ?

— Un homme qui partait d'un pas pressé de la maison de Léa.

— Tu l'as vraiment vu ?

— Juste dans le reflet, continua-t-il. Comme toi...

Au fond de moi, je pensais qu'il pouvait s'agir de son père ou de la mère de Léa mais... Antoine semblait tellement sûr de lui.

Il ouvrit la porte d'entrée et continua son chemin à l'extérieur. A peine sortis, je vis Léa dans son jardin devant chez elle, des bouts de papier calcinés à la main. Elle scrutait le sol comme si elle espérait y trouver un trésor à chaque instant. Je me suis arrêté pour regarder ce qu'il se passait mais mon frère est sorti de la propriété pour entrer dans celle de la voisine, toujours occupée. Alors que Léa était toujours de dos, plongée dans ses recherches ; mon frère s'en approcha doucement. Il émit un petit son qui dû faire peur à Léa, car elle se retourna d'un coup en criant. En m'approchant de la haie qui séparait nos deux jardins, j'entendis juste un petit bout de l'échange qu'ils ont eu après cela :

— Je crois que quelqu'un est rentré chez moi...

VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant