Chapitre 6 : Crisis.

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"Nathan ? 

Ma voix est timide, et je ne sais même pas si il m'a entendu. Ses yeux sont sombres, dénués de vie. L'adolescent au regard froid et arrogant semble avoir disparu. A la place, ses prunelles sont impassibles, comme si il souffrait en tentant coûte que coûte de ne rien laisser paraître. Ma petite main qui s'était posée sur son épaule est à présent dans mon autre main, et elles tremblent de froid. 

-Nathan, tu n'as pas l'air d'aller bien, qu'est-ce qu'il se passe ? Tu...tu as mal quelque part ? 

Je ne sais pas comment me comporter avec un garçon de plus de vingt-cinq centimètres de plus que moi, au regard presque meurtrier. Nathan ne bouge pas d'un cil, il reste droit, ses yeux dirigés dans les miens. 

-Non, je ne ressens rien. 

Son bras droit tremble de façon incontrôlée, mais il ne semble même pas s'en rendre compte. Je me demande ce qu'il lui arrive, et au début, je pense qu'il est en pleine crise de somnambulisme, mais je me rends compte que non lorsque Nathan prend la parole pour me répondre. 

-Tu trembles. 

-Je ne sens rien. 

Son regard est toujours fixé dans le mien, ses prunelles grises vides de sens et d'émotions. A cet instant, j'ai oublié ce qu'il m'a déjà dit ou qu'il a déjà parlé contre moi et le fait que nous sommes de parfaits inconnus ; je ne suis que concentrée sur lui et son besoin immédiat d'avoir de l'aide. Si j'étais plus douée en médecine et en psychologie, je saurais exactement quoi faire, et si Nathan ne faisait qu'un simple cauchemar comme Evan avant-hier aussi. 

-Viens t'asseoir sur ce banc, Nathan. 

Ma main agrippe son bras droit musclé comme jamais, et il semble enfin sorti de sa transe, et ses yeux me fusillent.

-Pourquoi me touches-tu ? Et qui es-tu ? Là, je suis larguée et le terminale me prend de court 

-Je...je sais que nous ne nous connaissons pas vraiment mais tu devrais te rappeler de mon prénom vu que tu l'as...déjà...prononcé... 

-Je ne te connais pas. 

-Nathan, je suis Silky Robinson, la nouvelle que tu ne peux pas saquer, tu ne te rappelle de rien ? 

-Non. Wow.

-Viens t'asseoir. 

Je réussis à le faire venir se poser sur ce banc situé à plusieurs mètres, mais son regard est toujours aussi froid et son bras toujours autant secoué de tremblements. 

-Je ne sens rien. 

-Tu es souvent dans cet état ? 

-Dans quel état ? 

J'ose enfin poser mes prunelles dans les siennes, mais je regrette vite mon geste. Je suis clouée sur place tellement j'ai l'impression que l'adolescent pourrait me tuer si il en avait le pouvoir. Nathan, ce garçon musclé et arrogant, semble presque fragile en étant ainsi. Mais j'en oublie que c'est un parfait inconnu et qu'il me déteste sans raison quand il possède toute sa tête. 

-Tu as mal à ton bras ? 

-Je ne ressens rien. 

-Ok. 

-Pourquoi t'es là ? 

-Parce-que tu as besoin d'aide. 

-J'ai besoin d'aide ? 

So. [ FR ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant