So. [ FR ]

Chapitre 28 : Lovely.

Sa petite main froide s'agrippe à la mienne, et je passe un de mes bras autour de sa taille. Je dois avoir la figure bien amochée, car Evan grimace en prononçant la phrase qui demande très gentiment de lui expliquer ce que nous faisons ensemble.

J'ai presque envie de lui rire à la figure. 

Kylie, reste fidèle à elle-même, la terminale sourit, sans aucune raison cette fois. Je me demande réellement comment cette fille fait pour presque se foutre d'une situation pareille et sourire alors que ses deux meilleurs amis viennent de se foutre mutuellement sur la gueule. 

"Tu veux que je t'explique ? Sans problème. En réalité, comme t'as pas été capable de tenir deux heures avant de lui faire du mal, j'ai tenté ma chance. Et j'ai réussi à faire ce dont tu as été complètement débile de ne pas réaliser. 

Evan bouillonne, littéralement. Son regard si triste d'habitude est devenu presque noir de colère. Etant privé de ressentir quoi que ce soit, je me fous de ce qu'il a envie de me faire, ou pense. Ses coups ne m'ont même pas fait mal. 

-Je croyais qu'on était meilleurs amis toi et moi. Et entre deux potes, il y a un code d'honneur. Ne pas tenter quoi que ce soit lorsque ton ami le fait déjà. 

-Mais qui a établit ces règles ? Moi en tout cas, je n'ai pas signé pour. 

Je fais de mon mieux pour jouer le jeu au maximum. Cela ne me plaît pas tellement de parler sur ce ton à quelqu'un, mais je n'ai pas le choix. Nous devons écarter toutes ces personnes pour le reste de l'année, de façon à ce que quiconque ne découvre mes secrets et la vérité sur la nature de notre relation à Silky et moi. 

-Mais putain c'est quoi ton but en fait ? Dis-le moi ! Si c'est me détruire, alors fais-le maintenant, tu attends quoi ?! 

Il se rapproche de moi et instantanément, je détache mon emprise de ma "petite-amie". Hors de question qu'elle soit blessée. Je ne ressens peut-être pas grand chose, mais faire du mal à une fille physiquement, même involontairement, est inconcevable pour moi. 

Son souffle chaud et rempli de haine s'abat contre mes lèvres qui n'attendent sans que je ne le sache qu'une chose : retrouver celles de Silky. 

-Je préfère le combat à la loyal. Pas donner des coups dans le vide, sans raison. Pas comme toi. 

Et là, je me prends le coup de poing de ma vie. 

Je suis presque plaqué contre le mur en pierres de la cantine située derrière moi, et je me tiens la mâchoire, qui à mon avis, est en sang. Silky hurle presque lorsque la m9ain d'Evan s'abat sur mon visage. 

Je sens la douleur, la souffrance physique est bien présente pour une fois. Depuis longtemps elle n'était plus apparue. Je me relève au bout d'une trentaine de secondes passées à contrôler mon rythme cardiaque élevé et mon souffle trop bruyant ; dans le but de ne pas exploser ou pire encore, qu'une crise arrive.