Chapitre 27 : Opposite Hills.

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J'adore absolument la voix de cet artiste et cette chanson encore plus... 🖤

Bonne lecture ! 🔥

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Ses yeux sont rouges, et je remarque qu'il s'efforce de se les essuyer tout le long du trajet pour sortir de ce grand hôpital où nous sommes depuis plus de trois heures.

J'ai déjà vu des garçons pleurer, et je trouve que laisser exprimer ses émotions n'est absolument pas une honte. Ils ne devraient pas en avoir peur. Je trouve même ça touchant et cela prouve que malgré leur fierté, les garçons sont des êtres sensibles. Un garçon qui pleure ne doit pas s'en cacher, celui qui fait pleurer les autres, en revanche, lui, devrait.

Mais ça, je ne le dirais jamais à voix haute.

Nous arrivons au dehors, et j'ai toujours ma petite main froide contre son bras musclé, une chose qui est presque devenue un habitude. Nathan regarde au loin, vers les grattes-ciel du centre ville, mais j'ai plus l'impression qu'il fixe le soleil qui se couche. Les larmes continuent de couler le long de ses joues mates, mais je peux voir que la tristesse a disparu de son regard.

"Pourquoi est-ce que tu pleures Nathan ?

Ses prunelles grises claires croisent les miennes et il baisse la tête.

-J'en sais strictement rien.

-Il s'est passé un truc entre ton frère et toi ?

J'essaie de réfléchir aux différentes éventualités, mais là, je suis tout simplement perdue.

-Oui, je crois.

Sa maladie le rend vulnérable, et j'en viens à me demander comment est mon "petit-ami" sans sa pathologie qui le rend impassible à tout. Serait-il un garçon sensible à la base ?

-Tu veux en parler ?

-Je ne sais pas.

Maintenant, je me rends compte et me rappelle de toutes ces fois où le terminale me disait qu'il ne savait pas. Je pensais que Nathan le disait pour que je réfléchisse de moi-même et pour entretenir son côté mystérieux, mais en réalité, c'était parce-que l'alexithymie l'empêchait d'avoir connaissance de ses émotions, et de ses sentiments.

-Aller, viens, on rentre.

J'essaie de le tirer pour qu'il parte avec moi vers le lycée, mais Nathan ne bouge pas d'un cil.

-Tu ne m'en veux pas ?

Sa voix tremble, et je remarque que ses yeux redevenus impassibles sont presque soucieux.

-Pourquoi je t'en voudrais ?

-Je...je sais pas.

Je souris. Je ne sais pas du tout ce qui lui est arrivé dans le passé, mais cet adolescent devait vraiment être dans le passé un petit garçon qui devait tout le temps douter de lui, sans arrêt avoir peur de faire une erreur.

-Alors il n'y a pas de soucis. Viens, on rentre, en plus, j'ai faim.

Il sourit faiblement, et je l'emporte avec moi loin de cet endroit qui me donne des hauts-le-cœur. Le long du trajet, je glisse ma main dans la sienne dans le but de le calmer un maximum en sachant que les contacts physiques sont ceux qui l'apaisent le plus. Nathan me regarde étrangement au début, mais accepte tout de même de mêler ses doigts aux miens.

Autant commencer maintenant à jouer le jeu de rôles... Je soupire ceci presque à voix haute, et heureusement, Nathan ne m'entends pas. Nous arrivons enfin au lycée au bout d'une demie-heure de marche, mais alors que je m'apprêtais à aller dans ma chambre seule, il m'entraîne dans la sienne.

So. [ FR ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant