So. [ FR ]

Bonus #6

Un remix juste parfait... ♥

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Maman ? 

Maman ? Réveille-toi. 

S'il te plaît. 

Je suis tout seul. 

J'ai froid. 

Le monsieur me fait mal. 

Papa me fait mal. 

Pourquoi il fait ça ? 

Maman...

Papa embrasse une dame blonde, elle est pas jolie. 

Je l'aime pas. 

Maman ! 

Réveille-toi ! 

Aide-moi ! 

S'il...s'il te plait... 

***

Je me réveille en sursaut, les yeux embués et encore collés. J'halète, et mon cœur bat à cent à l'heure, toujours choqué et serré d'avoir fait ce cauchemar. Des petites gouttes d'eau coulent le long de mes joues chaudes, tandis que j'essuie d'un geste lasse la sueur qui perle sur mon front. 

Prenant avec rapidité et besoin mon grand oreiller froid posé sur mon côté droit, je pleure avec puissance, sans faire attention à Keylan qui dort dans la chambre d'à côté, avec son père. 

Même si j'ai accepté que Nathan vienne dormir chez moi cette nuit, je sais mon esprit, lui n'était pas d'accord. Et apparemment, je l'ai payé. J'ai conscience de ne plus jamais m'habituer à sa présence, et maintenant que sa peau ne touche plus la mienne pour me réconforter comme cet après-midi, je le déteste à nouveau. 

Je le hais de me faire cet effet-là, encore. Qu'il arrive à hanter mes pensées, même la nuit. Et cela, depuis trois ans et demi, sans exception. Il n'y a plus personne pour m'épauler désormais, je n'ai plus que mon coussin froid, me rappelant à quel point mes choix sont mauvais. 

Alex et Clément ne viennent me voir plus qu'une fois par mois, trop pris par leurs travail et leurs familles, aussi parfaites que clichés. Et dans un certain sens, cela m'arrange bien. Car mon égoïsme me rend jalouse d'eux, et de leurs vies géniales à côté de la mienne, qui n'est plus que souffrance et solitude si j'exclus mon fils de l'équation. 

Et même si j'acceptais d'à nouveau l'avoir dans ma vie, je sais d'avance que rien ne pourrait réparer ce que j'ai perdu il y a trois ans et demi. 

Enfin, je crois. 

Tandis que les larmes déferlent toujours le long de mon visage, j'entends des petits pas sur le parquet devant la porte de ma chambre. Des pas d'enfant, et non d'adulte. 

La seconde d'après, Keylan apparaît dans l'angle de la barrière qui me séparait de la réalité, son doudou dans son bras droit, et sa tétine bleu dans sa bouche. Je peux distinguer à la seule lumière de ma lampe de chevet que ses yeux sont fermés à moitié, et que sa bouche exprime un sourire inquiet. 

"Maman, tu pleures ? 

Il s'approche de mon lit, et grimpe avec difficulté sur le matelas, à côté de moi. Sa petite tête vient rencontrer mes genoux, et il enlève sa tétine de sa bouche.