Seconde Chance

La vie est bien étrange, dès qu'on s'imagine comprendre son sens, tout bascule, nous ne sommes plus rien, ou bien au contraire, nous avons enfin droit à tout. Rien ne sert de s'accrocher, la chute est inévitable, ou l'envole enfin accordé. Rien n'est acquis, tout est provisoire, que ce soit la vie... ou la mort.

La même fin nous attends tous, et le jour du jugement ne peut être évité.

Avant ça, il y a le trépas.

Cette sournoise agonie ressentie lors du dernier souffle de vie, celui qui libère l'âme prisonnière d'un corps trop abîmé par la vie. Le mien en l'occurrence est marqué par le mépris des autres, et malheureusement pour moi, j'ai été trop faible, pitoyable, j'ai fuis la bataille pour ne plus ressentir la douleur.

Pathétique petite chose :

J'ai commis l'acte le plus méprisé par Dieu en refusant la vie qu'il m'a offert.

La mort est un sommeil étrange, un appel aux ténèbres. La souffrance physique n'est plus, cependant, la douleur intérieure est inimaginable. Unique. C'est un enfer personnel ou l'esprit est prisonnier de nos regrets, les remords ne sont que plus grands quand l'acte est irrémédiable, le vide nous aspire, le repose nous réclame avec insistance.

Un choix s'impose.
Un choix qui ne peut être fait que par la volonté : Vivre ou mourir ?

Mettre fin à sa vie est une réponse en soi, me direz-vous, cependant, la réalité est toute autre. L'appel au sommeil est si intense, les ténèbres sont placardées de souvenir, de ces choses qu'on ne voyait peut-être pas de notre vivant, de regret tellement douloureux que l'âme en pleure.

Et là, pour un instant seulement, une seconde, on s'accord un répit pour se ressaisir... mais c'est trop tard.

La mort nous à prit.

J'ai lutté contre l'envie de dormir pour toujours.

J'ai été lâche, effrayé, épuisé, je me suis battu pour une seconde chance. J'ai refusé de mourir malgré mes premières intentions, d'abandonner, de laisser ceux que j'aime pleurer ma faiblesse. La colère m'a poussé à ouvrir les yeux... Dans un corps qui a préféré le sommeil.