Seconde Chance

Chapitre 2

- Tu as postuler chez « LeGrand-Pharma », m'interroge Cindy, je cligne quelque fois des paupières pour revenir au présent, et plisse les yeux pour me remettre dans la conversation.

- « LeGrand-Pharma » ... Que pourrais-je faire là ? Ils font du marketing, eux ?

- Redescends sur terre, Malia, postule, tente ta chance et grimpe les échelons comme tout le monde, grince Nadia sans lever les yeux de son PC. Tu penses aller droit sur tes objectifs sans courir un peu ?

- Bien sûr que non, maugrée-je, je vais me renseigner sur l'entreprise.

- T'as la tête ailleurs depuis des jours, constate Cindy et je me tends inconsciemment.

- Tout va bien, mens-je en encodant les information de l'entreprise pour envoyer une candidature.

- Ecoute, Marie a déjà une place dans une agence immobilière, John travail avec papa, et Cindy pourrait avoir un coup de pouce afin d'intégrer une société d'import-export comme assistante...

- Et toi, la coupé-je pour la distraire d'une leçon de morale interminable.

- Moi, je cherche, grommelle-t-elle comme si elle avait compris, et toi, tu disparais à la remise des diplômes, et tu réponds à peine à nos appels alors qu'on s'est promis de faire nos recherches ensembles.

- C'est ce qu'on fait, non ?

- Non, c'est ce que nous, dit-elle en ne désignant que Cindy du pouce, qui le faisons, et dix jours plus tard, tu te ramènes avec une tête de déterré !

- Sympas...

- On s'inquiète, chérie, intervient Cindy pour calmer le jeu.

- Joshua Mckey, dis-je en les jaugeant à tour de rôle, elles haussent les sourcils sans comprendre comme je m'y attendais.

- Mia, tu t'expliques, s'impatiente Cindy.

Ma gorge se tord douloureusement, mon cœur bat su vite que s'en est douloureux, je dois serrer les poings pour ne pas faire remarquer le tremblement de mes doigts. Je suis tellement frustrée. Comment reprend on le cœur de sa vie alors qu'une personne est morte ? Comment amoindrir la culpabilité quand on sait qu'on aurait pu faire quelque chose pour éviter ça ?

- Le jour de la remise des diplômes, j'ai remarqué une femme et un enfant plus loin, commencé-je, ils étaient seuls, et la femme pleurait d'une manière à vous déchirer l'âme ! Savez-vous qui elle était ?

- Non, répondent-elles perplexes.

- C'est la mère de Joshua Mackey, et son petit frère. Elle est venue à la remise de diplôme de son fils, sans son fils... Josh s'est suicidé un mois plus tôt, et personne ne le savait, personne ne lui a fait ces derniers hommages... Comment auraient-ils pu ? Le pauvre a toujours été harcelé, hué, moqué, rejeté...

- Il n'était pas très sympas, me rappelle Nadia, j'étais là quand il t'a remballé alors que tu lui donnais tes mouchoirs.

- Putain, tu t'entends parler ? m'énervé-je sans attendre. Il était en colère, merde, il avait de quoi, il souffrait et tu banalise son geste désespéré parce qu'il avait mauvais caractère ?

- Je n'ai pas dit ça, se défend-elle en haussant le ton tout comme moi. Regarde-toi, tu es l'image même de l'hypocrisie ! Pourquoi faut-il que les gens morts soient toujours plus beau, plus gentils, plus parfait qu'ils ne l'étaient de leurs vivants ?

- Nadia...

- Non, elle... elle a raison, je bafouille, la voix enraillée, je... voir cette femme aussi anéantie... Laissez-tomber. Je vais y aller, moi.