Chapitre 13

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Un homme triste, à la tignasse cendrée me sourit, apaise mes rêves, Joshua. Je tente de m'approcher lentement, mais je fais du sur-place, alors je l'appelle, je lui demande de venir jusqu'à moi, je le supplie, vainement car il ne bouge pas. Lorsque sa bouche s'ouvre, je retiens mon souffle pour entendre ce qu'il essaye de me dire...

Rien.

Je n'entends pas...

Il me parle, mais à la place de mots, je n'entends d'un son bizarre, une musique ? Non, une sonnerie et je sursaute pour me retrouver dans un lit, les esprits brouillés, le cœur battant la chamade alors que je me souviens de la veille, mon rêve et les sensations éprouvées s'estompent lentement, et cette musique n'est rien d'autre que mon portable que Daniel me tend.

- Ca sonne depuis un moment, explique-t-il les joues rosies. Je fronce les sourcils, baisse les yeux sur ma poitrine dénudée et pouffe de rire.

- Vraiment, Daniel ? je l'interroge en prenant l'appareil, savoure sa gêne et décroche sans le quitter des yeux. Allô !

- Allô ? Tu rigoles ou quoi ? Grince Nadia et je grimace.

- Salut, dis-je avec embarras, le silence au bout du fil ne m'annonce rien de bon.

- Je vais faire du café, intervient Daniel, son regard voyage rapidement sur mon corps et un sourire niais s'affiche sur son visage avant qu'il ne tourne les talons.

- C'était un homme, couine Nadia. T'es avec un homme, Malia, et tu te fais oublier au lieu de nous en parler !

- Il se trouve que...

- Tu es chez lui ? Tu as découché ? Mia, tu as couché avec lui ! Aah !

- Ca devient gênant, là, arrêt de réagir comme si j'étais une petite prude qui fuit les relations, me vexé-je, cela la fait rire.

- Les seules relations que tu as eu ont presque été forcées, alors laisse moi être euphorique, d'ailleurs c'est ça qui te sauve du silence radio que tu nous as imposé ! Sais-tu quel jour nous sommes ?

- Je vous envoyais des messages, je te signale, me défends-je en réfléchissant à sa question, oh, merde.

- Nous devons retrouver Cindy pour dîner quand elle termine le travail... tu sais, cette chose que tu sembles avoir bâclée !

- Je n'ai rien bâclée, grommelé-je de mauvais foie une fois encore, elle rit. J'étais occupée...

- On sait pourquoi maintenant ! Dix-huit heures, je passe te chercher pour que tu n'ailles pas en bus... tu seras chez toi, ou dois-je te demander l'adresse de cet homme mystère ?

- Je serais chez moi.

- Bien, j'ai plein de question, je vais les noter, tiens, et tu répondras à chacune d'elles ! Bye !

Je pouffe de rire en me levant, je l'ai échappé bel, Nadia peu se montrer dur, elle a la rancune tenace. Je m'habille sans oser chercher la salle de bain, je vais rentrer chez moi et je me doucherais à ce moment-là. J'ai délaissé mes copines alors que nous nous étions promis de ne jamais nous éloigner, pas même quand nous serions mariées, ou avec des enfants... Et à la première relation, hop, j'envoie quelques messages vite fait pour refuser de les voir prétextant une urgence, ou occupation.

Boutonnant mon jeans, je cherche mon portable sur le lit, m'apprête à rejoindre Daniel mais une chose attire mon attention sur la commode, en dessous du tas de vêtement plié. Un cahier. Comme celui que m'a montré Thomas. Mon cœur entame une course acharnée, la curiosité me pousse à aller voir de quoi il s'agit, je n'en éprouve aucune gêne d'ailleurs, j'ai besoin d'en avoir le cœur net.

Seconde ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant